- Détails
- Création : 19 mai 2024
- Mis à jour : 9 décembre 2024
- Publication : 19 mai 2024
- Affichages : 665
Élie MAZO
(Trouville, 1861-Paris, 1936)
Jean-Claude SEGUIN
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François, Xavier Mazo (Barretaine Champvaux, 16/12/1833-1908) épouse (Paris 16e, 23/02/1861) Marie, Élise, Appoline Mâcle (Plasne, 04/08/1832-1904). Descendance :
- Élie, Xavier Mazo (Trouville, 23/08/1861-Paris 3e, 12/03/1936) épouse (Bazien, 25/05/1889) Félicie, Françoise Didierjean (05/08/1862->1936). Descendance :
- Gaston, Xavier Mazo (Paris 3e, 17/10/1889-Maisons-Laffitte, 03/02/1980) épouse (Paris 10e, 27/08/1913)Yvonne Coeurdoux (Paris, 1890-1975). Descendance:
- Denise Mazo (1914-2011)
- Vincent Mazo (1921-1988)
- Anne-Marie, Joséphine Mazo (1922-2012)
- fils
- fille
- fils
- Gaston, Xavier Mazo (Paris 3e, 17/10/1889-Maisons-Laffitte, 03/02/1980) épouse (Paris 10e, 27/08/1913)Yvonne Coeurdoux (Paris, 1890-1975). Descendance:
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Les origines (1861-1895)
Fils d'un cocher, Élie, Xavier Mazo, né à Trouville-sur-Mer (1861) réside avec ses parents à Paris. Après avoir obtenu son certificat d’études, il entre chez Félix Potin comme triporteur. Il est appelé sous les drapeaux (Paris. 2e bureau. Liste principale.nº 2407. vo. 4. 1881). Il rentre ensuite à la maison Laverne, fondée en 1879, puis intègre la maison Clément et Gilmer dont il devient l'exportateur.
L'enseignement lumineux sous toutes ses formes. Maison Mazo. 1er octobre 1945. [D.R.]
En 1889, Élie, Xavier Mazo fonde la maison qui porte son nom et épouse Félicie Didierjean. C'est en juillet 1895 qu'est publié le numéro 1 de la revue Ombres et Lumière.
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E. Mazo. Constructeur d'Appareils de Projection Catalogue nº 46. Années 1910 et 1911. |
Ombres et Lumière, Première année, nº 1, 15 juillet 1895. © Le Grimh |
Les numéros comportent un nombre de pages variable (20-36) dont une partie importante est consacrée à des encarts publicitaires, en particulier, de la maison Mazo. Parmi les membres du comité de rédaction, on trouve le célèbre prestidigitateur Alber.
Les appareils cinématographiques (1896-1902)
Vers le mois de mai 1896, Élie Mazo commercialise un appareil de projection, l'Hélios, destiné aux images fixes.
Ombres et Lumière, 2e année, nº 11, 30 mai 1896, p. II.
À peine quatre mois plus tard, la maison Mazo propose une "machine dérouleuse" qui vient se glisser entre la lanterne proprement dite et l'objectif. Il s'agit, en fait, du Kineoptoscope du britannique Cecil Wray. Dans le numéro 15 du 30 septembre 1896 de la revue Ombres et Lumière, on peut lire la description suivante :
Nous signalerons aussi l'Héliographe, ainsi nommé parce que le tout se trouve compact et destiné à marcher dans un appareil de projection appelé "l'Hélios".
Il va sans dire que la machine dérouleuse ne pourrait être mise dans une lanterne de projection toute autre; aussi le prix de cet appareil a-t-il été établi complet avec l'appareil Hélios ou sans.
La machine dérouleuse seule revient à 325 francs, tandis que l'appareil complet revient à 550 francs, soit avec un gros carburateur à l'éther, soit avec une puissante lampe à arc de 25 ampères.
Ombres et Lumière, nº 15, 30 septembre 1896, p. 11.
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Ombres et Lumière, nº 15, 30 septembre 1896, p. 11. |
L'appareil complet avec le projecteur Hélios et la machine dérouleuse va être baptisé "Héliographe" et la marque est déposée le 3 août 1896.
E. Mazo. "Héliographe". 3 août 1896.
INPI. Photographie et Litographie. 1895-1901.
Dans le catalogue nº 22 du 1er février 1902, on trouve deux appareils cinématographiques. Le premier "Cinématographe Pratique" n'est qu'une réactualisation de l'Héliographe avec un dérouleur placé devant le projecteur et son objectif. Le second est baptisé "Grand Cinématographe d'Exploitation".
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Grand Cinématographe d'Exploitation | Cinématographe Pratique |
E. Mazo, Fabrique d'appareils de projection, Paris, 1er février 1902, p. 43-44 |
Et après (1903-1936)
En 1907, Elie Mazo lance une nouvelle revue, le Conférencier. Au cours des annés qui suivent, il fait breveter de nombreuses inventions: "appareils oxyéthérique pour projections lumineuses" (38 12 29 /9 694. 02/11/1907), "Appareil d'éclairage pour lanternes de projections" (398830. 26/01/1909), "Appareil de projection à foyer lumineux unique pouvant projeter simultanément plusieurs images sur un même écran" (399575. 16/02/1909), "Appareil photographique" (410034. 04/03/1909), "Système de projection cinématographique donnant la sensation du relief" (431967. 23/09/1910)...
Dans le catalogue de 1910-1911, le fabricant propose de nouveaux modèles : "Nouveau Cinématographe de Salon" qui reprend l'Hélios avec un nouveau défileur et le "Cinématographe Mixte", combiné pour les Projections Cinématographiques et les projections fixes.
E. Mazo, Catalogue, nº 46, Paris, 1910-1911, p. 45.
En 1926, Elie Mazo est recensé 40 bis rue Meslay (Paris 3e) alors qu'il cède son fonds de commerce à son fils Gaston Mazo. Il réside toujours à la même adresse en 1931. Il y est toujours recensé en 1936, année de son décès.
Sources
"Histoire des Projections Lumineuses", http://diaprojection.fr/portraits/
"Fonds Agathe et Elisée Coutemoine", https://archives39.fr/ark:/36595/k4c7b52mhwzf.