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- Creado: 25 Marzo 2015
- Última actualización: 19 Noviembre 2024
- Publicado: 25 Marzo 2015
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LUXEMBOURG
Jean-Claude SEGUIN
1896
Les photographies animées de Jacques-Marie Bellwald (Echternach, Hall de l'hôtel des frères Straus, 18 et 20 octobre 1896)
Le photographe luxembourgeois organise, à Echternach, une séance de photographies animées en octobre :
Echternacher Anzeiger, Echternach, 18 octobre 1896.
(reproduit dans ETRINGER, 1971: 16).
Les photographies animées de Jacques-Marie Bellwald (Luxembourg, Villa Louvigny, 22 octobre-[5] novembre 1896)
En provenance d'Echternach, le photographe Jacques-Marie Bellwald organise une projection de vues animées à la Villa Louvigny.
L'Indépendance luxembourgeoise, Luxembourg, mardi 20 octobre 1896, p. 3.
Le Cinématographe de Jacques-Marie Bellwald (Luxembourg, Pensionnat Sainte-Sophie, 4 novembre 1896)
Le photographe Jacques-Marie Bellwald organise une projection de vues animées au Pensionnat Saint-Sophie :
Cinématographe. — Avant-hier soir M. Bellwald a donné une brillante représentation au pensionnat Sainte-Sophie.
Hier soir, une autre représentation non moins intéressante avait lieu au Séminaire, où Mgr Koppes donnait lui-même les explications sur les nombreuses vues de la Terre sainte que M. Bellwald faisait défiler devant les séminaristes.
On sait en effet que Mgr Koppes a visité il y a quelques années, Jérusalem et la Palestine.
Un certificat très flatteur a été remis à M. Bellwald par M. le Directeur du Séminaire.
M. Bellwald se rend aujourd’hui à Trêves où il est engagé par la direction de l'Eden-théâtre.
L'Indépendance luxembourgeoise, Luxembourg, vendredi 6 novembre 1896, p. 3.
Le Cinématographe de Jacques-Marie Bellwald (Luxembourg, Séminaire, 5 novembre 1896)
Le photographe Jacques-Marie Bellwald organise une projection de vues animées au Séminaire :
Cinématographe. — Avant-hier soir M. Bellwald a donné une brillante représentation au pensionnat Sainte-Sophie.
Hier soir, une autre représentation non moins intéressante avait lieu au Séminaire, où Mgr Koppes donnait lui-même les explications sur les nombreuses vues de la Terre sainte que M. Bellwald faisait défiler devant les séminaristes.
On sait en effet que Mgr Koppes a visité il y a quelques années, Jérusalem et la Palestine.
Un certificat très flatteur a été remis à M. Bellwald par M. le Directeur du Séminaire.
M. Bellwald se rend aujourd’hui à Trêves où il est engagé par la direction de l'Eden-théâtre.
L'Indépendance luxembourgeoise, Luxembourg, vendredi 6 novembre 1896, p. 3.
Le Cinématographe Joly de M. Amberg fils (Luxembourg, Café Métropole, 24 octobre-8 décembre 1896)
M. Amberg fils doit présenter des vues animées avec son cinématographe Joly :
Le Cinématographe — Nous apprenons que M. Amberg fils vint d’acquérir à Paris un de ces appareils qui ont révolutionné le monde photographique. Nous sommes certain que les curieuses expériences de photographies animées attireront le tout Luxembourg au café Métropole. Le cinématographe sera mis en mouvement probablement vers la fin de la semaine, à partir de 5 heures du soir. Ces lignes étaient écrites quand nous avons reçu de la part de M. Bellwald, photographe à Echternach, une réclame tendant à informer le public que de pareilles exhibitions auront lieu à la villa Louvigny, à partir de jeudi soir. Pour de plus amples renseignements voir aux annonces.
L'Indépendance luxembourgeoise, Luxembourg, mardi 20 octobre 1896, p. 2.
Finalement, la première a lieu le samedi soir au Café Métropole:
Le cinématographe — M. Amberg fils nous prie d’informer nos lecteurs qu’il commencera samedi soir, en son local de la Place d’Armes, Café Métropole, ses très curieuses et très intéressantes expériences de photographies animées. L’appareil qui fonctionnera chez lui a été tout récemment acheté à Paris, ce qui veut dire que tous les perfectionnements connus jusqu’à ce jour ont été introduits dans sa construction ; M. Amberg fils en a fait l’acquisition à l’exposition du théâtre et de la musique, et cet appareil était précisément le seul qui fut admis à cette exposition pour avoir répondu complètement à toutes les exigences du public. Il est merveilleux de finesse et de précision et les projections, à la lumière électrique, sont des merveilles de finesse et de netteté. La grandeur en est d’un mètre carré à peu près.
L'Indépendance luxembourgeoise, Luxembourg, vendredi 23 octobre 1896, p. 3.
L'Indépendance luxembourgeoise, Luxembourg, vendredi 23 octobre 1896, p. 3.
Les séances se prolongent jusqu'en décembre :
Nous recommandons chaleureusement à nos lecteurs de ne pas oublier de faire une petite visite chez M. Amberg fils, qui vient d’apporter de Paris un phonographe des plus perfectionnés. Toute une salle peut assister aux productions et l’on n’a plus besoin de se servir des cornets acoustiques.
M. Amberg applique le phonographe au cinématographe et c’est ainsi que pendant l’entrée du Tzar par exemple, qu’il fait défiler devant nous sur la toile on entend les acclamations de la foule et l’exécution de l’hymne russe. Notons encore la sortie de l’église accompagné du cantique Noël d’Adam.
C'est absolument charmant et merveilleux.
L'Indépendance luxembourgeoise, Luxembourg, mardi 8 décembre 1896, p. 3.
Le cinématographe de M. Amberg (Casino, 12 novembre 1896)
M. Amberg offre des projections animées à l'occasion de la soirée organisée au Casino par le Cercle luxembourgeois d'amateurs photographes.
Au Casino. — Le Cercle luxembourgeois d’amateurs photographes a récolté hier soir une ample moisson de succès avec les projections photographiques et le cinématographe. La grande salle des fêtes du Casino était absolument comble et les retardataires ont dû grimper sur des bancs et des chaises pour que le cadre de l’écran destiné aux projections ne leur échappât pas entièrement. La salle était éclairée par une lampe électrique à arc et sa lumière blanche inondait de clarté l’essaim de jolies dames et demoiselles qui occupaient le milieu de la salle. Paf ! la lumière disparait dans un tour de main, tandis que l’écran s’éclaire doucement et qu’une immense série de vues photographiques défilent devant nos yeux émerveillés. Tantôt c’est un paysage pittoresque, tantôt le chœur d’une cathédrale ou le péristyle d’un bâtiment monumental. Soudain l’écran s’irise et d'es leurs délicatement nuancées se réunissent dans un bouquet charmant. Ensuite, la musique militaire exécute quelques morceaux et M. Amberg, fils, s’apprête à faire jouer son appareil. Dernièrement, nous avons donné une description complète du cinématographe nous n’avons donc plus â y revenir ; il suffit de constater que la projection des photographies animées, a amusé jeunes et vieux, et que chaque numéro a été applaudi et que tout le monde était enchanté de sa soirée. Félicitons donc chaleureusement M. le professer Emile d’Huart, qui, s’est véritablement dévoué, mais n’oublions pas non plus les membres de la société, qui tous, dans la mesure du possible ont contribué par leurs œuvres et leurs travaux â la réussite de la petite fête de famille.
L'Indépendance luxembourgeoise, Luxembourg, vendredi 13 novembre 1896, p. 3.
1898
Le Cinématographe Edison de Th. Bläser (Place de la Foire, >30 août-[5] septembre 1898)
Th. Bläser installe son cinématographe sur le champ-de-foire :
A la foire.-Nous apprenons qu'un cinématographe sera installé ces jours-ci, au champ de foire. Le propriétaire M. Th. Bläser se recommande spécialement à la bienveillance du public.
L'Indépendance luxembourgeoise, Luxembourg, mardi 30 août 1898, p. 3.
L'Indépendance luxembourgeoise, Luxembourg, mercredi 31 août 1899, p. 4.
1899
Le Cinématographe de Th. Bläser (Champ-de-Foire, 27 août-[6] septembre 1899)
Th. Bläser est de retour sur le Champ-de-Foire :
Le cinématographe de l’année dernière est revenu ; il s’est établi an champ de foire presqu’au même endroit où il se trouvait précédemment. Le directeur a rapporté nombre de jolis tableaux et il n’entend faire défiler devant nos yeux que des nouveautés. Il y aura de la musique à l’établissement.
Demain dimanche, première représentation.
L'Indépendance luxembourgeoise, Luxembourg, samedi 26 août 1899, p. 3.
Les séances arrivent le public :
Au Cinématographe, l'affluence est toujours des plus considérables.
L'Indépendance luxembourgeoise, Luxembourg, mercredi 6 septembre 1899, p. 3.
1900
The Bioscop et Cinématographe Edison de Th. Blaeser (Champ de Foire, [27] août-10 septembre 1900)
C'est vers la fin du mois d'août que Th. Bläser installe son Bioscop sur le champ-de-foire.
L'Indépendance luxembourgeoise, Luxembourg, lundi 27 août 1900, p. 4.
Les séances se prolongent en septembre :
A la foire. [...]
A propos du cinématographe, disons que M. Th Blaeser, le propriétaire de cette intéressante attraction, vient de changer complètement la série des photographies animées qu'il fait défiler devant le public, toujours plus nombreux à son établissement.
Les scènes d'hier soir, par exemple, n'ont cessé de provoquer l'admiration de tous ceux qui y assistaient.
L'Indépendance luxembourgeoise, Luxembourg, jeudi 6 septembre 1900, p. 3.
La dernière représentation est donnée le lundi 10 septembre.
Le cinématographe de Wendel Marzen (Grevenmacher, Salle Sauber, octobre 1900)
Wendel Marzen présente des vues animées dans la salle Sauber de Grevenmacher.
1901
Le Théâtre électrique Edison de Wendel Marzen (Villa Louvigny, ([29] juillet- 3 août 1901)
Wendel Marzen donne des projections de vues animées à la Villa Louvigny :
Luxemburger Wort, Luxembourg, lundi 29 juillet 1901, p. 4.
La dernière séance a lieu au début du mois d'août :
Demain, à la Villa Louvigny représentations d'adieu du théâtre électrique Edison, données par M. Wendel Marzen.
L'Indépendance luxembourgeoise, Luxembourg, samedi 3 août 1901, p. 3.
Le Nouveau Biographe Blaeser (Champ de Foire, [29] août 1901)
L'Indépendance luxembourgeoise, Luxembourg, mercredi 28 août 1901, p. 4.
La presse consacre quelque ligne au biographe de Th. Bläser :
Tiens, mais quel est donc cet établissement à la façade somptueuse, aux colonnes blanches, supportant un beau groupe de coursiers. Mais c'est le cinématographe de notre ami Blaser, qui s’est mis dans ses "beaux meubles". Inutile de lui faire de la réclame, les spectateurs s’y écrasent déjà et la "grande semaine" n’a pas encore commencée. Voilà depuis cinq ans que M. Blaser nous revient chaque fois et sa vogue n’est pas près de discontinuer. Mais aussi il ne nous apporte que des nouveautés et ses photographies animées sont toujours du "dernier bateau". De plus, M. Blaser aime à profiter de son séjour à Luxembourg pour pousser une pointe sur Paris et y faire d’importantes acquisitions.
Or, pas plus tard que jeudi, M. Bläser est revenu de la ville Lumière et les Luxembourgeois ne tarderont pas à aller apprécier son choix. Entrez donc, Mesdames et Messieurs ; qui n’a pas vu le cinématographe Bläser, n’a rien vu !
L'Indépendance luxembourgeoise, Luxembourg, samedi 31 août 1901, p. 2-3.
1902
Le Cinématographe de Wendel Marzen (Villa Louvigny, 21-30 juin 1902)
Wendel Marzen inaugure des séances de cinématographie en juin à la villa Louvigny :
Nouvelles diverses. — M. Marzen, propriétaire du théâtre électrique Edison, vient de donner, à ses concitoyens de Trêves, une série de représentations qui ont mis en relief ses appareils nouveaux et primés en plusieurs endroits. L’affluence des spectateurs a été énorme et les grands salons de la Germania étaient toujours bondés. C’est que M. Marzen, non content d’avoir obtenu, naguère, les plus vives marques d’approbation de la part du public, s’est empressé de mettre à profit tous les perfectionnements et toutes les nouveautés qu’il a pu rencontrer. La procession de la Pentecôte de Trêves, la dernière procession dansante d’Echternach des représentations de dompteurs, d’acrobates, etc., sont autant de numéros qui ne manqueront pas de frapper vivement l’imagination du public. M. Marzen s’arrêtera à Luxembourg, pendant quelque temps, pour donner, à partir de samedi, ces représentations cinématographiques à la Villa Louvigny, an Parc. Inutile de lui souhaiter un gros succès.
L'Indépendance luxembourgeoise, Luxembourg, jeudi 19 juin 1902, p. 3.
L'Indépendance luxembourgeoise, Luxembourg, samedi 21 juin 1902, p. 3
L'annonce est publiée jusqu'au lundi 30 juin 1902.
Répertoire (autres titres) : Procession dansante d'Echternach en 3 grands tableaux vivants. Vue prise par la direction le 20 mai 1902 en 68,000 photographies. (La direction payera 1000 Francs à chacun qui peut faire voir des tableaux aussi grands et aussi nets). Le prince Henri d'Allemagne en Amérique, La Procession de Trèves à la Pentecôte, la Passion du Christ, la Poule merveilleuse (tableau incomparable), le Dompteur List au jardin des Plantes à Paris, L'Exposition universelle de Paris, La Procession de Lourdes, Vues militaires françaises et allemandes (L'Indépendance luxembourgeoise, Luxembourg, samedi 21 juin 1902, p. 3).
Le cinématographe Blaser (Foire, 22 août-[4] septembre 1902)
Th. Bläser est de retour avec son cinématographe :
C'est demain, dimanche, jour de la St-Bathélemy que la foire de la Schobermesse fera son ouverture. Pour avoir un avant goût des merveilles que promet à l'admiration des petits et grands cette fête traditionnelle, nous sommes allé hier là-bas donner un rapide coup d'œil. Elle est déjà bien fournie, au dimanche précédent la "grande semaine", certainement plus que les années antérieures.
[...]
Le manège de chevaux de bois, Eckert, dont l'orgue a fait sensation, naguère, nous est revenu. Il en est de même du cinématographe Bläser, à l'attraction puissante
.L'Indépendance luxembourgeoise, Luxembourg, samedi 23 août 1902, p. 3.
Il propose des vues qui ont été prises par le photographe Charles Bernhœft
Nouvelles diverses. — Parmi les attractions de la foire, nous signalons au premier rang le cinématographe Bläser, dont les photographies animées ne cessent d’attirer la foule des spectateurs. L’établissement de M. Bläser est trop connu pour que nous ayons besoin de le recommander spécialement. Pourtant il convient d’informer les amateurs de ce genre de spectacle, que M. Bläser est revenu hier de Paris et qu’il a rapporté une très riche collection de scènes absolument nouvelles.
Pendant la représentation d’hier, on a «déroulé» pour la première fois «le retour de nos militaires de la messe de dimanche» et «la Place d'Armes pendant le concert militaire de dimanche», deux vues des plus animées et qui ont été cinématographiées par M. Ch. Bernhœft.
L'Indépendance luxembourgeoise, Luxembourg, vendredi 29 août 1902, p. 3.
Une dernière annonce est publiée le 4 septembre :
Que de monde au cinématographe Bläser qui n’a pas désempli depuis qu’il a ouvert ses portes. L’entrée est continuellement assiégée et la caisse aux billets est toujours prise d’assaut. C’est que le programme est d’une rare abondance, d'un chic et d’une originalité incontestables et qu’il se renouvelle sans cesse. Inutile de recommander M. Bläser, n’est-ce pas ? on y refuse du monde.
L'Indépendance luxembourgeoise, Luxembourg, jeudi 4 septembre 1902, p. 3.
1903
Le Welt-Biograph (Casino de la Gare, 8 mars 1903)
Burger und Beamten Zeitung, Luxembourg, jeudi 5 mars 1903, p. 6.
Le Cinématographe Edison de Wendel Marzen (Hôtel du Luxembourg, 19 juillet-4 août 1903)
Wendel Marzen organise des séances cinématographiques à l'Hôtel du Luxembourg en juillet :
Cinématographe. — Nous rappelons à nos lecteurs que les séances du cinématographe Edison, photographies animées, commenceront demain, à l’hôtel de Luxembourg. Inutile de faire l’éloge de M. Wendel Marzen qui a l’habitude de nous montrer rien que des nouveautés et des choses très intéressantes, p. ex., l’entrée de l’empereur et de l’impératrice à Metz à l’occasion de l’inauguration du portail de la cathédrale, le défilé des troupes françaises en Algérie et en Tunisie lors du voyage de M. Loubet, les magistrats luxembourgeois se rendant au Te Deum à l’occasion de l’anniversaire du Grand-Duc etc., etc.
L'Indépendance luxembourgeoise, Luxembourg, samedi 18 juillet 1903, p. 3.
L'Indépendance luxembourgeoise, Luxembourg, samedi 18 juillet 1903, p. 3.
Les séances se prolongent tout au long du mois de juillet :
Cinematograph. Die durch das Edisons elektrische Theater des Hrn. Wendel Marzen am Sonntag im Hotel de Luxembourg, Besitzer Hr. Medinger-Kohner in der Wasserstraße, gegebenen Vorstellungen hatten einen greßartigen Erfolg. Ein Beweis, daß die Vorstellungen in jeder Hinsicht etwas Sehenswertes darstellen, ist darin zu sehen, daß das sog- bessere publicum sich stets zahlreich einfindet. ie Vielsetikeit des Hrn. Marzen zur Berügung stehenden Materials bringt es mit sich, daß derselbe in jeder Vorstellung ein vollständig neues Programm geben kann, so daß man jede Vorsclung besuchen kann und doch immer etwas neues sieht.
Bürger und Beamten Zeitung, Luxembourg, mardi 28 juillet 1903,p. 3.
La dernière séance est annoncée pour le 4 août :
Cinématographe — Nous rappelons à nos lecteurs la représentation d’adieu du théâtre électrique Edison, qui aura lieu ce soir au «Gesellen ver ein».
Le programme en est superbe ; d’ailleurs les photographies animées que M. Märzen fait défiler devant nos yeux émerveillés constituent le plus joli spectacle qu’on puisse voir. Nous les recommandons chaleureusement.
L'Indépendance luxembourgeoise, Luxembourg, mardi 4 août 1903, p. 3.
Le cinématographe Bläser (Champ de Foire, [27] août-[5] septembre 1903)
Le Cinématographe de Th. Bläser a obtenu un emplacement sur le champ-de-foire :
Le cinématographe Bläser a obtenu son emplacement de l'année dernière à 28 francs le mètre. Il s'est fait adjuger tout le carré. S'y établissent un prestidigitateur et une verrerie.
Le côté opposé est pris par deux cinématographes, dont l'un paie 42 fr. et l'autre 28 fr. Le reste de l'emplacement a de nouveau été pris par un tir.
L'Indépendance luxembourgeoise, Luxembourg, samedi 4 juillet 1903, p. 3.
La foire est annoncée pour la fin août :
La Schobermesse. — Elle commence à prendre de la tournure et les établissements de spectacle n’attendent plus que le public les prenne d’assaut. Le temps s’annonce comme devant être superbe ; espérons qu'il ne s’infligera aucun démenti et qu’il se maintiendra au beau fixe, du moins pendant un certain temps. Les commerçants le désirent au même titre que les cultivateurs.
Quels sont donc les établissements qui opèrent la plus grande attraction à la foire, se demande-t-on ? Citons en première ligne le cinématographe Bläser, le théâtre de photographies animées, dont la réputation n’est plus à faire à Luxembourg. Ainsi qu’on le voit aux annonces, M. Bläser nous revient, cette année-ci, avec deux établissements et un nombre infini de numéros sensationnels, dont le voyage à la lune d’après Jules Verne et Jeanne d’Arc, comprenant tous les deux plus de 50,000 clichés coloriés. Inutile de faire de la réclame aux établissements Blaser qui se recommandent d'eux-mêmes et qui sont situés l’un, le nouveau, en face du manège de chevaux de bois de M. Pierre Eckert, l’autre, l’ancien, en face des Montagnes Russes de M. Kitzmann.
A propos, il convient de consacrer quelques paroles élogieuses aux Manège et Montagnes précités qui rehaussent vivement l’éclat de la foire et dont le brillant éclairage électrique inonde de clarté les établissements mêmes et les alentours. Aussi ne doutons-nous pas que la foule ne s’empresse de les honorer de fréquentes visites et de s’y laisser bercer aux accents des orgues merveilleuses.
Et puis, pour finir, une visite au débit de M. Jentgen où la bière de Munich est si délicieuse et où d’excellents artistes se font entendre pour le plus grand amusement du public
.L'Indépendance luxembourgeoise, Luxembourg, jeudi 27 août 1903, p. 3.
L'Indépendance luxembourgeoise, Luxembourg, jeudi 27 août 1903, p. 4.
Mais des séances ont encore lieu en septembre :
Cinématographe — M. Cossé, directeur de l’établissement de champagne Mercier, vient de mettre à la disposition de M. Blaser, le propriétaire du cinématographe bien connu, les photographies animées de la maison (Epernay et Luxembourg) qui ont figuré en 1900, au pavillon de l’établissement à l'Exposition de Paris. Dès ce soir le public pourra les voir à la Schobermesse au cinématographe Blaser.
L'Indépendance luxembourgeoise, Luxembourg, samedi 5 septembre 1903, p. 3.
Le cinématographe (Champ de Foire, >4 juillet 1903)
Un deuxième cinématographe a obtenu un emplacement sur le champ-de-foire :
Le cinématographe Bläser a obtenu son emplacement de l'année dernière à 28 francs le mètre. Il s'est fait adjuger tout le carré. S'y établissent un prestidigitateur et une verrerie.
Le côté opposé est pris par deux cinématographes, dont l'un paie 42 fr. et l'autre 28 fr. Le reste de l'emplacement a de nouveau été pris par un tir.
L'Indépendance luxembourgeoise, Luxembourg, samedi 4 juillet 1903, p. 3.
Le cinématographe (Champ de Foire, >4 juillet 1903)
Un troisième cinématographe a obtenu un emplacement sur le champ-de-foire :
Le cinématographe Bläser a obtenu son emplacement de l'année dernière à 28 francs le mètre. Il s'est fait adjuger tout le carré. S'y établissent un prestidigitateur et une verrerie.
Le côté opposé est pris par deux cinématographes, dont l'un paie 42 fr. et l'autre 28 fr. Le reste de l'emplacement a de nouveau été pris par un tir.
L'Indépendance luxembourgeoise, Luxembourg, samedi 4 juillet 1903, p. 3.
1904
slider Le Cinématographe d'Henri Hirdt (Esch-sur-Alzette, <15> mai 1904)}
Henri Hirdt installe son cinématographe à Esch-sur-Alzette.
Der arme Teufel, dimanche 15 mai 1904, p. 4.
Le Cinématographe de Th. Bläser (Champ de Foire, >2 juillet-[5] septembre 1904)
Le cinématographe de Th. Bläser obtient un emplacement pour la Foire :
Les manèges de chevaux de bois et montagnes russes paient 70 francs pour le premier à l’entrée de la foire et 20 francs pour le second, à l’autre bout. Les cinématographes ont battu le record du prix car il y avait plusieurs amateurs qui n’entendaient pas lâcher prise. M. Blaser a obtenu la place qu’il occupait déjà depuis plusieurs années, à l’angle de l’allée principale, pour 150 francs par mètre. Le cinématographe Kling a encore payé 75 francs pour la place, à l’autre bout, vis-à-vis des montagnes russes.
L'Indépendance luxembourgeoise, Luxembourg, samedi 2 juillet 1904, p. 3.
En septembre, la foire propose toujours ses attractions :
A la nuit tombante, l'aspect du champ de foire était féerique lorsque tous les foyers électriques s'irradiaient et inondaient de clarté les allées centrales. La foule y grouillait et se pressait aux abords des cinématographes Bläser et Kling qui rivalisent d'activité. On y passe une heure des plus agréables et les photographies animées qui défilent devant nos yeux nous laissent toujours une durable impression d'autant plus qu'on les renouvelle à chaque séance.
L'Indépendance luxembourgeoise, Luxembourg, lundi 5 septembre 1904, p. 3.
Le Cinématographe King (Champ de Foire, >2 juillet-[5] septembre 1904)
Le cinématographe King obtient un emplacement pour la Foire :
Les manèges de chevaux de bois et montagnes russes paient 70 francs pour le premier à l’entrée de la foire et 20 francs pour le second, à l’autre bout. Les cinématographes ont battu le record du prix car il y avait plusieurs amateurs qui n’entendaient pas lâcher prise. M. Blaser a obtenu la place qu’il occupait déjà depuis plusieurs années, à l’angle de l’allée principale, pour 150 francs par mètre. Le cinématographe Kling a encore payé 75 francs pour la place, à l’autre bout, vis-à-vis des montagnes russes.
L'Indépendance luxembourgeoise, Luxembourg, samedi 2 juillet 1904, p. 3.
En septembre, la foire propose toujours ses attractions :
A la nuit tombante, l'aspect du champ de foire était féerique lorsque tous les foyers électriques s'irradiaient et inondaient de clarté les allées centrales. La foule y grouillait et se pressait aux abords des cinématographes Bläser et Kling qui rivalisent d'activité. On y passe une heure des plus agréables et les photographies animées qui défilent devant nos yeux nous laissent toujours une durable impression d'autant plus qu'on les renouvelle à chaque séance.
L'Indépendance luxembourgeoise, Luxembourg, lundi 5 septembre 1904, p. 3.
Le Cinématographe (Casino, 17 septembre 1904)
Une conférence est donnée par M. Métayer avec projections cinématographiques :
Le Conseil d’administration de la Société anonyme du Casino a l’honneur d’informer MM. les membres qu’ils sont priés de bien vouloir assister à la Conférence sur la Sidérurgie avec projections cinématographiques que M. Métayer, professeur à l’Ecole centrale de Paris, donnera aujourd’hui samedi, à 8 h. 1/2 du soir, dans la grande salle du Casino. Pour le Conseil d’administration.
Léon Majerus, président ;
Victor Wahl, secrétaire.
L'Indépendance luxembourgeoise, Luxembourg, samedi 17 septembre 1904, p. 3.
1905
Le Cinématographe de Wendel Märzen (Hôtel de Cologne, 9-13 avril 1905)
Wendel Marzen présente son cinématographe à l'Hôtel de Cologne en avril :
M. Wendel Märzen de Trèves, le propriétaire du cinématographe bien connu, donnera dimanche, à l’hôtel de Cologne, deux séances de cinématographie, dans lesquelles il fera défiler toute une série de nouvelles photographies animées, telles que la prise de Port-Arthur, la cavalcade de Luxembourg de 1905, etc., etc.
L'Indépendance luxembourgeoise, Luxembourg, mercredi 5 avril 1905, p. 3.
Bürger und Beamten Zeitung, Luxembourg, jeudi 13 avril 1905, p. 3.
Le succès est au rendez-vous. Grâce un article publié dans L'Indépendance luxembourgeoise on sait que Wendel Marzen collabore avec la maison Gaumont qui envoie l'un de ces opérateurs cinématographiques, Édouard Colliot :
Cinématographe — Il y avait foule hier soir, à l’hôtel de Cologne, où le cinématographe de M. Märzen faisait défiler ses nombreuses et belles photographies animées.
Dès le début de la représentation, toutes les places se trouvaient occupées, et la caissière a dû exprimer ses regrets de devoir refuser l’entrée à plus de cinquante personnes.
C’est dire combien le cinématographe jouit de la faveur du public luxembourgeois. Mais aussi, hâtons-nous d’ajouter, que le spectacle de MM. Märzen est aussi brillant que copieux.
Toujours à la recherche de quelque nouveauté sensationnelle, M. Märzen et ses fils ne lésinent pas sur les frais, quand il s’agit de satisfaire leur public. La procession dansante d’Echternach et la cavalcade en font preuve suffisamment. Le site merveilleux de la ville de Luxembourg ne devait pas passer inaperçu à MM. Märzen, et en compagnie de M. Edouard Colliot, opérateur cinématographique du comptoir général de Photographie de la maison L. Gaumont & Cie de Paris, ils se sont empressés de cinématographier les environs si pittoresques de la ville, pour les ajouter à leur programme. C’est une réclame de tous les jours, et qui n’est pas à dédaigner, dont MM. Märzen se sont fait les propagateurs. — Ce soir dernière représentation.
L'Indépendance luxembourgeoise, Luxembourg, lundi 17 avril 1905, p. 3.
Les séances se prolongent jusqu'aux fêtes de Pâques :
Cinématographe. — A la demande générale, M. Märzen donnera encore, pendant les fêtes de Pâques, des représentations de photographies animées; à savoir, dimanche et lundi, à 4 1/2 h. et à 8 1/2 h., et mardi à 8 1/2 h. La direction a l’honneur d'informer le public que le programme contiendra toute une série de nouveautés sensationnelles, entre autres le panorama de Luxembourg en plus de 3500 photographies.
L'Indépendance luxembourgeoise, Luxembourg, vendredi 21 avril 1905, p. 3.
L'Indépendance luxembourgeoise, Luxembourg, samedi 22 avril 1905, p. 4.
Répertoire (autres titres) : Die Cavalcade 1905, Dis Schiffbrüchigen, Paris la Nuit, Wintersport Schweiz, Ueberfall der Post von Lyon, Bombardement Port Arhur, Theaterbrand Chicago. (Bürger und Beamten Zeitung, Luxembourg, jeudi 13 avril 1905, p. 3).
Le cinématographe Leilich (La Foire, <2->4 septembre 1905)
L'indépendance luxembourgeoise, Luxembourg, samedi 2 septembre 1905, p. 3.
Philippe Leilich présente son cinématographe à l'occasion de la foire :
La foire.
[...]
Au cinématographe Leilich, où la foule se pressait pendant toute la journée d’hier, les photographies animées obtiennent toujours un énorme succès. Le programme est d’une grande richesse et d’une variété infinie, et l’on ne risque pas de tomber sur le même numéro.
L'Indépendance luxembourgeoise, Luxembourg, lundi 4 septembre 1905, p. 3.
Le Théâtre électrique Edison de Wendel Märzen (Villa Louvigny, 26 novembre- 6 décembre 1905)
Wendel Marzen est de retour en novembre pour de nouvelles projections de vues animées :
Cinématographe. — Nous apprenons à l’instant que nous aurons la bonne fortune d’admirer, dimanche prochain, à 4 h. de l’après-midi et à 8 1/2 h. du soir, dans la salle de la Villa Louvigny au Parc, une série des dernières nouveautés qui se sont produites au théâtre électrique Edison que M. Wendel Märzen dirige avec tant de savoir-faire. Nous attirons surtout l’attention du public sur la course automobile de Paris à Monte- Carlo qui, à l’heure actuelle, est considérée comme un numéro particulièrement sensationnel. Riche programme en fait de nouveautés de la dernière heure.
L'Indépendance luxembourgeoise, Luxembourg, vendredi 17 novembre 1905, p. 3.
Finalement les séances commencent le dimanche 26 novembre :
Cinématographe.-Nous rappelons à nos lecteurs que ls brillantes représentations cinématographiques de M. Marzen auront lieu à la villa Louvigny, au Parc, à partir de demain dimanche.
Voir aux annonces.
Nous les recommandons tout particulièrement à nos lecteurs.
L'Indépendance luxembourgeoise, Luxembourg, samedi 25 novembre 1905, p. 3.
Les séances se prolongent en décembre :
Cinématographe — Nous rappelons à nos lecteurs que M. Märzen donnera demain, jeudi, à 3 h., à la Villa Louvigny au Parc, une très belle représentation de photographies animées. C’est une excellente distraction que les mamans pourront offrir à leurs chérubins, à l’occasion de la St-Nicolas.
L'Indépendance luxembourgeoise, Luxembourg, mercredi 6 décembre 1905, p. 3.
Une autre annonce est publiée quelques jours plus tard :
Cinématographe.-Demain dimanche, à 4 h 1/2 et à 8 h 1/2, au cinématographe de M. Marzen, à la Villa Louvigny, deux grandes représentations extraordinairement brillantes.
L'Indépendance luxembourgeoise, Luxembourg, samedi 9 décembre 1905, p. 3.
1906
Le Cinématographe de Wendel Marzen (Hollerich/Grande salle de la brasserie Jaenisch, 7-14 janvier 1906)
Wendel Marzen présente de nouvelles vues en janvier :
Kinematograph. Wie wir vernehaen, wird das weliherühmte, Edison Elektrische Theater des Hrn. Wendel Marzen aus Trier, einem in Hollerich, Bonneweg und Umzegend ausgesprochenen Wunsche entgegenkommend, während kurzer Zeit hier am Platze dem Publikum eine sensakionellen Nenheien zeigen. Dasselnt wird am Soantag, den 7 Jaanar um 4 1/2 Uhr im greßen Jaenisch Festsale gegenider der Hollericher Kieche hochinterssante Vorstellungen geben. Der Kinematograph des Hrn. Marzen erfrent sich in der Hanpistadt Luxemfurgsowie überall, wo er gewesen, des besten Rafes und wir hoffen, daß das Publikum die Vorstelnngen fleißig desucht, die i mehr wie einer Beziehung äußerst anziehend und interessant sind.
Bürger und Beamten Zeitung, Luxembourg, jeudi 4 janvier 1906, p. 5.
Bürger und Beamten Zeitung, Luxembourg, samedi 6 janvier 1906, p . 6.
La dernière séance est annoncée pour le dimanche 14 janvier :
Hollerich.-Demain dimanche, dans la grande salle de la brasserie Jaenisch, deux représentations d'adieu par le cinématographe Marzen, théâtre de photographies animées.
L'Indépendance luxembourgeoise, Luxembourg, samedi 13 janvier 1906, p. 3.
Le Cinématographe de Wendel Marzen (Villa Louvigny, 24 juillet-5 août 1906)
À l'occasion d'une nouvelle tournée, Wendel Marzen présente des vues cinématographiques locales :
Cinématographe — M. Märzen, dont la réputation n’est plus à faire à Luxembourg, invite le public à venir admirer, mardi soir et jours suivants, à la Villa Louvigny au Parc, ses brillantes photographies animées, dont les fêtes d’Echternach, à l’occasion de la translation des cendres de St- Willibrord et la fête des fleurs avec les princesses grand-ducales de Luxembourg.
L'Indépendance luxembourgeoise, Luxembourg, samedi 21 juillet 1906, p. 3.
Les dernières séances ont lieu au début du mois d'août :
Cinématographe — Désireux d'être agréable à toutes les personnes qui par suite du mauvais temps d’hier soir se sont vues empêchées d’assister à la grande représentation du cinématographe de M. Märzen à la Villa Louvigny, la direction nous informe qu'elle donnera encore 2 représentations d’adieu, le Jeudi et le Dimanche, à 8 1/2 heures du soir.
L'Indépendance luxembourgeoise, Luxembourg, mercredi 1er août 1906, p. 3.
Le Cinématographe de M. Bläser (La Foire, 24 août-10 septembre 1906)
Les cinématographes s'installent sur le champ de foire vers la fin du mois d'août :
La foire.- C'est ce matin qua eu lieu l'ouverture de la foire qui durera jusqu'au 10 septembre. En fait de tréteaux de saltimbanques, de salles de spectacle, de cinématographes et de montagnes russes, le champ de foire présente encore, à l'heure actuelle, pas mal de places vides et rarement l'arrivée des roulottes des forains s'est effectuée avec plus de retard.
L'Indépendance luxembourgeoise, Luxembourg, vendredi 24 août 1906, p. 3.
Parmi les forains signalés par la presse, on remarque Th. Bläser et son cinématographe :
La foire.-Le champ de foire commence à se peupler et prend une tournure et un aspect plus agréables.
[...]
A l'heure qu'il est, les vides se comblent, les montagnes russes de Pierre Eckert sont debout, le cinématographe de M. Bläser marche, le cirque de Jonghe attend les spectateurs, le théâtre Koenigsfeld provoque les rires de l'assistance eet ainsi de suite.
L'Indépendance luxembourgeoise, Luxembourg, mardi 30 août 1906, p. 3
Le succès du cinématographe se confirme quelques jours plus tard :
A la foire.-Décidément les forains ont fait un pacte avec le ciel, car le beau temps qui semblait un tant soit peu compromis hier, est revenu subitement.
[...]
Le cinématographe de M. Bläser, avec son immense choix de photographies animées attire particulièrement le public et les places y sont toujours prises.
L'Indépendance luxembourgeoise, Luxembourg, samedi 8 septembre 1906, p. 3.
Le Cinémato-français (Hôtel de Luxembourg, 29 octobre 1906)
Le Cinémato-français offre une séance de vues animées à la fin du mois d'octobre :
Cinémato-français.-Très, très réussie la séance cinématographique d’hier soir, à l’hôtel de Luxembourg. Indiscutablement, d’abord, et selon la formule, "on en a pour son argent".. Pendant plus de deux heures l’écran a fait défiler devant nos yeux des scènes amusantes ou dramatiques, réelles ou truquées, pleines de verve toujours. On a bien ri aux pérégrinations de la malle d’où surgit, soudain, l’amoureux roué, au voyage du vieux savant au pays des étoiles, aux aventures désopilantes d’une noce en goguette. Rien de plus franchement comique encore que le rire communicatif des jeunes femmes, représentantes de races et types divers et qui, tournant avec lenteur sur elles-mêmes et s’escamotant à chaque tour, se tordent littéralement au nez du public et semblent augmenter l’expression de leur hilarité selon que s’enfle le rire de la salle.
Un peu d'émotion de mélodrame aussi, naturellement. Mais dans un si joli décor breton où des feuilles s’agitent au vent, ou dans un Paris nocturne du haut des tours de Notre-Dame, où grimacent des chimères pensives.
Les projections sont d'une "réalité" étonnante. Elles n’ont pas ce scintillement si désagréable ni ces solutions de continuité dans la bande des pellicules qui font cligner des yeux et fatiguent la vue. Les gestes ne sont pas saccadés et les personnages n’ont pas l’air d’être en baudruche, comme d’habitude. De plus, les scènes durent un joli bout de temps et sont parfaitement choisies et alternées ; et heureusement celles-là seules sont coloriées qui l’exigent nécessairement par le fantastique et le décor ; on a préféré s’en tenir d’ordinaire au gris uniforme photographique et on a eu raison.
Ce soir et demain, représentations nouvelles et changement de programme.
L'Indépendance luxembourgeoise, Luxembourg, mardi 30 octobre 1906, p. 3.
Le [Cinémato-français] (Casino, 2 décembre 1906)
Il semble que ce soit le Cinémato-français qui propose une soirée de vues animées au Casino :
Casino. — Au Casino, five o’clock cinématographique très réussi, selon la formule. Notre Casino national ne se refuse plus rien. Il a fait voyager, hier ses invités, gratuitement, de Venise au cap Horn, par les fermes d’autruches de Nice, la place de la République, le bois de Vincennes et les Enfers eux-mêmes; il leur a servi du Châtelet et des Folies-Bergère, du drame, de la comédie, beaucoup d’automobile et du thé excellent ; on ne pourrait mieux faire !
P.S. Par fil spécial : Au moment de mettre sous presse, nous apprenons que Rumpelmeyer et Ritz s’étant enquis auprès de la société du Casino des causes auxquelles serait dû le succès de ses five o’clock, se disputaient en ce moment à coups de banknotes, le Cinémato-français.
L'Indépendance luxembourgeoise, Luxembourg, lundi 3 décembre 1906, p. 3.
Le Cinémato-français (Théâtre, 22-23 décembre 1906)
Le Cinémato-français organise deux jours de vues animées au Théâtre vers la fin du mois de décembre :
Cinémato-français.— Ou assistera les 22 et 23 décembre, au Théâtre de la ville, à une représentation originale, mais blasphématoire : Faust et le Barbier de Séville cinématographiques ! On verra en grandeur naturelle, sur un écran immense, défiler, agir, se mouvoir tous les personnages de ces drames, cependant qu’un excellent orchestre et de non moins excellents solistes joueront les airs que chantent, silencieusement Marguerite ou Rosine, Mephistopheles ou Almaviva.
Mais le Cinémato-français nous a accoutumés à des prodiges !
L'Indépendance luxembourgeoise, Luxembourg, vendredi 14 décembre 1906, p. 3.