Madrid au cinema

Madrid (1987) 

Topographie

Alcalá (Centro)

L'une des rues les plus longues de Madrid, dont le premier tronçon portait à l'origine le nom de rue des Olivares [oliviers], lieu fréquenté alors par des brigands. Elle est bordée par les plus beaux édifices de la ville: Ministerio de Hacienda, Casino de Madrid, Banco Vitalicio, Círculo de Bellas Artes, le Banco de España. Elle accueille deux des monuments les plus emblématiques: la Cibeles et la Puerta de Alcalá.

C’est dans rue d’Alcalá que le réalisateur Hans a installé sa salle de montage. Au cours de son travail, il est interrompu par les cris d’une manifestation et se précipite à la fenêtre. 

1987madridtopo01© 1987 La Linterna Mágica, S.L.

Maquette de Madrid [Fuencarral, 78] (Centro)

Connue sous le nom de Modelo de Madrid, cette maquette de bois (5,20 x 3,50 m) réalisée par un ingénieur de l’armée, León Gil de Palacio, est exposée au Museo de Historia de Madrid, édifice remarquable par sa façade baroque (calle Fuencarral, 78). Elle est une des plus anciennes et des plus précises d’Europe.

En filmant la maquette dès les premières séquences du film, Hans embrasse la ville, celle de 1830, dans un double mouvement de repérages spatial et temporel.
1987madridtopo02a
© 1987 La Linterna Mágica, S.L. 

Monumento "Al Pueblo del dos de Mayo de 1808" (Moncloa-Aravaca)

Oeuvre d'Aniceto Marinas réalisée à l'occasion du centenaire du début de la Guerre d'Indépendance, elle fut inaugurée en mai 1908. On y reconnaît le lieutenant Luis Daioz et des Madrilènes du peuple, Juan Manuel Malasaña et sa fille Manuela Malasaña. Un autre monument commémore l'événement : El Obelisco a los héroes del dos de Mayo, situé sur la Plaza de la Leatad, près du Paseo del Prado

Hans, à la recherche des traces de la résistance du peuple madrilène de 1936, déambule dans Argüelles et y découvre cette statue d’Aniceto Marinas : « Al pueblo del dos de mayo de 1808».

1987madridtopo03
© 1987 La Linterna Mágica, S.L. 

La Gran Vía (Centro)

Fille du Plan  Castro,  la Gran Vía fut conçue pour être la grande artère est-ouest qui permettrait de décongestionner Madrid. Après nombre de tentatives avortées (opposition de la population) les démolitions commencèrent en 1910 pour se terminer en 1927. La réalisation, laborieuse, se poursuivra jusqu’en 1952. Ce temps long donne à la Gran Vía ses visages distincts que l’architecture de chaque époque a façonnés. Ses édifices emblématiques (Telefónica, Palacio de la Prensa, Cine Callao) et son activité incessante sont autant de métonymies de la ville.

Le peintre Antonio López filmé par l’opérateur de Hans peint le début de la Gran Vía, déserte au petit jour.
1987madridtopo04
© 1987 La Linterna Mágica, S.L. 
Casa de la Villa de Madrid [Plaza de la Villa] (Centro)

La Casa fut construite d’après les plans de Juan Gómez de Mora, architecte le plus célèbre de l’époque des Habsbourgs, à l’origine de la Plaza Mayor de Madrid (1617-1619).Cet édifice  fut le siège de la mairie jusqu’en 2008. 

En écho à la séquence de l’enterrement d’Enrique Tierno Galván, maire exceptionnel dans l’histoire de Madrid, Hans réalise, depuis la Casa de la Villa, une interview de José Prat qui fut sénateur de la capitale. La caméra quitte le bureau et regarde vers la Plaza de la Villa. La voix off de Prat « Madrid es la tradición liberal. »
1987madridtopo05
© 1987 La Linterna Mágica, S.L.

 

Contacts