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- Creado: 24 Marzo 2015
- Última actualización: 21 Julio 2024
- Publicado: 24 Marzo 2015
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Ernest GRENIER
(Paris, 1855-Caen, 1920)
Jean-Claude SEGUIN
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Henri, Honoré, Joseph Grenier (Avesnes-sur-Helpe, 22/03/1813-Paris 4e, 04/05/1886) épouse (30/06/1840) Constance, Alexandrine Dupont (Loueuse, 14/08/1818-Vincennes, 25/10/1877). Descendance :
- Ernest, Germain Grenier (Paris 2e, 16/04/1855-Caen, 19/04/1920) épouse (Vincennes, 11/05/1876) Marie, Louise Marchand (ou Marchant) (Paris 5e, 19/05/1856-Olivet, 16/03/1939). Descendance :
- Honoré, Ernest Grenier (Arras, 21/04/1877-Caen, 24/03/1902)
- Édouard Grenier (Saint-Saëns, 22/11/1879-Olivet, 16/06/1947)
- Adrienne, Lucie Grenier (Doullens, 13/03/1882-Nice, 06/05/1959) épouse (Caen, 09/04/1904) Alexandre, François Palisse (Saint-Chamond, 17/11/1876-Paris 9e, 27/03/1952). Descendance :
- Ernest Palisse ([1906]-[1920])
- Georgette, Berthe Grenier (Beauvais, 23/12/1883-Saint-Romain-de-Colbosc, 17/07/1907)
- Germaine Grenier (Caen, 17/05/1890-Paris 13e, 23/03/1961).
- Raymond, Ernest Grenier (Cherbourg, 28/07/1892-Dunkerque, 08/10/1948) épouse (Orléans, 25/11/1920) Marguerite, Lucienne, Aimée Bonté (Saran, 21/03/1895-Bois-Guillaume, 13/06/1975). Descendance :
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Les origines (1855-1894)
Fils d'un garçon boucher, Ernest Grenier exerce la profession de plombier au moment de son mariage (1876). C'est vers cette époque-là qu'il se décide pour une carrière de forain :
Pendant leur période de fiançailles, Ernest et Marie-Louise, se promenant à la Foire du Trône, avaient remarqué la facilité qu'offrait le commerce des loteries ; on encaissait de l'argent avant d'effectuer une fourniture ou un travail quelconque.
Leurs parents se plaignaient des difficultés à recouvrir leurs créances. Ce fût pour les jeunes gens une révélation, ils décidèrent de monter une loterie et de faire les foires, ils seraient ainsi payés comptant.
Grenier, Loiret: 317.
Dès la naissance de son premier fils (1877), il exerce déjà comme forain. Par la suite, Ernest Grenier va se mettre à la photographie et s'intéresse également au phonographe :
Ayant le sens des affaires, Ernest était toujours à la recherche de nouveau et c'est ainsi qu'il se mis à la photographie, choses nouvelle à l'époque.
La photographie et le phonographe associés l'amenèrent sans doute, en 1894, à fonder le "Théâtre électrique Grenier".
Grenier, Loiret: 317.
Son épouse, Marie-Louise, participe à l'affaire comme l'évoque Henri Cossira :
Tout de même, par son initiative eet par ses efforts de vulgarisation, ce théâtre forain fut un précurseur.
Il me souvient de l'avoir rencontré à Rouen, à la foire Saint-Romain, qui se tient toujours boulevard Saint-Hilaire.
C'était une immense baraque, le soir toute ruisselante de lumière et au fronton de laquelle flambloyait l'inscription: Théâtre Electrique Grenier.
Au contrôle trônait Mme Grenier en grande toilette, chapeau à plumes sur la tête et de gros brillants aux oreilles.
COSSIRA, 1932: 24.
"La Directrice à son bureau dans la roulotte"
COSSIRA, 1932: 26.
Le Théâtre Électrique Grenier, dès 1894, va tout d'abord inclure dans ses attractions le phonographe. On le retrouve dans de multiples foires comme Nantes, Cherbourg (mai 1894), Blaye (décembre 1894)... Mais Ernest Grenier ne se contente pas d'auditions, puisqu'il procède également à des enregistrements comme celui qu'il fait effectuer à Cherbourg :
Le Phonographe d'Edison à Cherbourg
Nous avons annoncé, dans notre avant-dernier numéro, que M. Grenier, dont l’établissement est situé place Divette, venait de livrer au public un merveilleux exemplaire du phonographe Edison, d'après les plus récents perfectionnements apportés à sa découverte par le célèbre inventeur.
Aujourd'hui, nous avons le plaisir d'informer ceux de nos lecteurs qui ont eu la bonne fortune de s'offrir une ou plusieurs auditions du phonographe, que ce soir, jeudi, aura lieu, à huit heures, une séance exceptionnelle dans laquelle, non seulement on entendra des airs d'opéra, des solos de chant, des monologues enregistrés depuis un certain temps et ailleurs qu'à Cherbourg, mais qu'on assistera à l'opération par laquelle un chanteur, un monologuiste communique et imprime à l'instrument son chant et sa parole.
C'est-à-dire que M. Grenier, qui ne recule devant aucun sacrifice pour vulgariser la connaissance du phonographe perfectionné d'Edison, a fait venir de Paris un spécialiste renommé, qui a tenu à l'Exposition de Chicago ce merveilleux instrument.
Ce spécialiste va, ce soir, enregistrer, en présence du public cherbourgeois, des chansons et monologues sur des cylindres nouveaux.
Les spectateurs pourront également parler ou chanter dans le cornet et se faire répéter par l'instrument leur parole ou leur chant.
On nous fait même espérer que plusieurs artistes amateurs cherbourgeois, dont la réputation est on ne peut plus sympathique à la population, voudront bien parler et chanter dans le cornet du phonographe, qui répétera quelques instants après, ce qu'ils auront dit et chanté.
L'établissement qui jusqu'à présent restait ouvert, même pendant les auditions, sera clos ce soir et le prix d'entrée est fixé à un franc.
La société de Cherbourg est particulièrement conviée à cette soirée, qui aura un caractère tout à fait exceptionnel, puisqu'il s'agit, cette fois, d'assister à cette double opération : l'enregistrement de la parole et des sons et leur résurrection consécutive permettant de vérifier, de reconnaître la voix authentique de leur auteur.
L'ouverture aura lieu, ce soir, à huit heures et il sera donné dans celle soirée plusieurs représentations. Nous apprenons, à la dernière heure, que le public aura le plaisir d'entendre les chansons normandes créées par M. Gohel.
La Vigie de Cherbourg, Cherbourg, jeudi 17 mai 1894, p. 2.
"L'un des mécanismes enregistreurs du théâtre Grenier" COSSIRA, 1932: 24. |
"Le Cantographe, premier phonographe Grenier (1895)" COSSIRA, 1932: 25. |
Une audition au théâtre électrique Grenier en 1895. Le jeton payé 10 centimes permettait d’écouter les artistes à la mode figurant sur les affiches : Eugénie Fougères, Clovis ou Polin. | Le forain Ernest Grenier et son fils Edouard près de l’un de ses Edison Class M. |
© Phonorama |
Le kinétoscope (1895)
En 1895, Ernest Grenier va inclure la nouveauté scientifique du moment, à savoir le kinétoscope inventé par l'Américain Edison. Il le présente dans de nombreuses foires : Cherbourg (juin 1895), Saint-Nazaire (septembre 1895)... La Vigie de Cherbourg, par exemple, nous offre une description précise de l'appareil présenté par Grenier :
Une nouvelle attraction de la Maison Grenier
(PLACE DIVETTE)
Tout le monde sait le succès sans précédent qu'obtient partout le phonographe Edison.
Le célèbre et infatigable inventeur a réussi également à perfectionner une autre découverte, qui fait pour ainsi dire pendant au phonographe.
Le kinétoscope, tel est le nom de ce nouvel appareil si ingénieux qui donne à l'œil une jouissance analogue à celle dont l'oreille est charmée par le phonographe.
Le kinétoscope, après avoir émerveillé le Nouveau-Monde, a fait son apparition en Europe. Et, depuis qu'il est connu en France, son succès s'accroît de jour en jour.
Mu par la force électrique provenant d'un moteur ou d'un dynamo perfectionné, il fonctionne de façon à donner des résultats qui dépassent tout ce que l'imagination peut concevoir. Pour en donner une idée, qu'il nous suffise de dire que, dans une photographie que l'on met sous le regard du visiteur, celui-ci voit les personnages qui y sont représentés se mouvoir tout comme s'ils étaient vivants.
D'où vient ce prodige ? c'est que l'image, qu'on a vue presque instantanément, comprend néanmoins une série de 98 épreuves photographiques, qui se sont substituées imperceptiblement, mais successivement et avec une rapidité vertigineuse, les unes aux autres.
Ainsi, dans une scène de voleurs reproduite en photographie par le kinétoscope, scène dans laquelle ces voleurs se livrent à leurs opérations, on ne compte pas moins de 1,700 poses. Tel est ce merveilleux appareil, dont le mécanisme est actionné par l'électricité avec une précision et une perfection dignes des plus grands éloges.
Les scènes reproduites par la photographie sont composées avec beaucoup de goût. Quant au visiteur, pour se donner le plaisir de ce spectacle, il lui suffit d'appliquer l'œil à l’ouverture de l'oculaire de l'appareil pour contempler aussitôt, sur des simples photographies, des scènes animées dont les personnages, comme dans une pantomime, ont tous les mouvements de la vie.
Lecteurs, allez voir le KINÉTOSCOPE !
M. Grenier, qui le premier présenta le phonographe d’Edison à Cherbourg, sera le premier aussi à nous présenter le kinétoscope du célèbre américain. Cette exhibition se fera prochainement dans l'établissement du M. Grenier, place Divette.
Cherbourg aura ainsi une nouvelle primeur ; car, dans toute la France, les seules villes qui aient encore vu le kinétoscope d'Edison, sont Paris et Bordeaux, lors de son exposition.
C'est Cherbourg qui arrive troisième dans ce record de la nouveauté.
La Vigie de Cherbourg, Cherbourg, jeudi 6 juin 1895, p. 2.
Le Théâtre Electrique Grenier présentait les nouveautés scientifiques, notamment le Kinétoscope et le phonographe Edison, dans les principales foires de l’Ouest et du Nord de la France. On distingue sur cette photo le Kinétoscope et les deux phonographes Edison Class M d’Ernest Grenier.
© Phonorama
et COSSIRA, 1932: 25.
Le Chronophotographe Gaumont (1896-1906)
Dans les comptes de la maison Gaumont, on trouve un état de redevances à Mr. G. Demenÿ, constructeur du chronophotographe (arrêté au 1er octobre 1896) où figure le nom " Grenier " qui indique bien qu'Ernest Grenier est déjà en possession d'un appareil avant cette date.
Ernest Grenier, Le Chronophotographe, 1896
© Archives Municipales de Nantes
Au cours des deux années qui suivent, Ernerst Grenier va présenter le chronophotographe dans de nombreuses villes dont Saint-Nazaire (septembre-octobre 1896), Angers (novembre), Alençon (décembre), Lisieux (décembre), etc. Pendant plus d'un an, le chronophotographe (60 mm) va ainsi présenter des vues de la maison Gaumont. C'est la fille d'Ernest Grenier qui est en charge de la présentation.
Adrienne Grenier présentait le "Chronophotographe"
COSSIRA, 1932: 26.
Le biographe (1898-[1902])
Parmi les numéros présentés par le Théâtre Grenier figurent les rayons X dont s'occupe le fils, Edouard Grenier.
"Edouard Grenier, à 16 ans, présentait les Rayons Roentgen"
COSSIRA, 1932: 25.
L'historien Henry Cossira rapporte comment Ernest Grenier et son fils offre cette nouvelle attraction au Théâtre Electrique :
Sans cesse à l'affût pour vulgariser les découvertes identiques qui frappent l'esprit du public en l'amusant, Ernest Grenier avait eu, en 1898, l'idée de présenter les rayons X de Roentgen, et, comme dans la "banque" on ne recule devant rien, il avait confié à son fils Edouard le soin de faire tous les soirs cette présentation aux spectateurs. Bien qu'il n'eût que seize ans, le jeune Edouard n'avait pas été embarrassé pour faire les démonstrations et surtout le boniment, qui, non seulement éveillait la curiosité, mais soulevait l'enthousiasme. Pensez donc ! N'annonçait-il pas, avec la conviction d'un vieux savant, que les rayons X et le cinéma, ces deux merveilles du génie moderne, constituaient d'étonnants spectacles où la grandeur et la puissance de l'esprit humain, s'affirmaient glorieusement: "Les Rayons Roentgen, proclamait-il, éclairent d'un jour prestigieux les masses profondes de l'être humain et vont reculer les bornes de la vie." Il déchaînait ainsi des applaudissements frénétiques grâce à des expériences que les bons provinciaux considéraient souvent comme des prodiges de sorcellerie.
Pour comble de succès, à chaque séance, un des spectateurs était admis à présenter son bras ou sa main aux Rayons X.
Très généreusement, l'administration du théâtre Grenier faisait savoir qu'elle tenait ses appareils de Rayons X à la disposition des médecins et des hôpitaux; en réalité, à plusieurs reprises, cette offre fut mise à profit et permit des traitements rapides pour des cas urgents.
COSSIRA, 1932: 26.
Théâtre Electrique Grenier. Le Biographe. Foire du Havre. c. 1898.
Alors que le format 35 mm est en train de s'imposer comme norme pour le film cinématographique, Ernest Grenier fait l'acquisition d'un deuxième appareil nommé "biographe" dont l'origine reste incertaine, mais dont on peut penser qu'il s'agit du "biographe français" commercialisé par Albert Kirchner dit "Léar" dont le fonds de films a été racheté par Gaumont à la fin de l'année 1897. Ce dernier appareil est un 35 mm ce qui va permettre à Ernest Grenier de proposer à son public un répertoire beaucoup plus étendu de vues cinématographiques. Dès la foire de Chartres, en mai 1898, Ernest Grenier présente conjointement les deux projecteurs ce qui lui permet de continuer à utiliser ses vues Gaumont 60 mm et de présenter avec son biographe des vues 35 mm provenant de différents éditeurs. À Bourges, en juin-juillet 1898, le forain propose des vues du fonds "Léar", racheté par Gaumont, mais aussi des bandes Pathé.
Théâtre Electrique Grenier
Nouvelle Société Parisienne d'Impressions. Lisieux.
Source: Bibliothèque Historique de la Ville de Paris.
En 1904, à la foire d'Amiens, Adrienne Grenier fait connaissance du clown Palisse qui passe au Cirque Plège qu'elle épouse quelques mois plus tard à Caen. C'est très probablement à la foire de Saint-Romain que se rend, en 1906, Alice Guy où Ernest Grenier présente Le Matelas alcoolique, un film qu'elle a tourné :
Nos premiers clients, les Grenier, une famille de forains, m'invitèrent à aller à Rouen assister dans leur théâtre à la projection du Matelas alcoolique que, comme je viens de vous le dire, j'avais personnellement mis en scène.
Ce fut pour moi un jour de fête. Je ne connaissais pas "les gens du voyage". Les Grenier vinrent me chercher à la gare dans une des premières autos, peinte en rouge et portant leur nom en lettres d'or. Ils possédaient une dizaine de roulottes aussi propres et confortables que le meilleur trailer américain. Chacun dans cette famille de sept ou huit enfants, avait son emploi : le père et le fils aîné s'occupaient des projections, la mère tenait la caisse, les jeunes filles jouaient un intermède, etc.
Les projections avaient lieu dans une grande salle bâchée comme un cirque. J'y pris place avec le public et j'assistai là à une explosion de gaîté peut-être rarement dépassée à Cluny ou au Palais-Royal. Devant moi, une jeune femme se tortillait sur son banc et entre deux éclats de rires suppliait : « Assez, assez, j'fais pipi. »
Après la séance, les Grenier me présentèrent à leur public et m'offrirent une superbe gerbe de roses et un beau chien de race. Ce fut ma première rencontre avec la Renommée. J'espère que quelque membre de cette famille lira ces lignes et y trouvera mon souvenir reconnaissant.
GUY, 1976: 78.
"Le directeur-reporter du Théâtre Électrique Grenier en 1907"
Le Figaro, Paris, 19 juin 1936, p. 5.
et COSSIRA, 1932: 23.
Et après... (1907-1920)
Le Théâtre Electrique d'Ernest Grenier va continuer à fonctionner jusqu'à la première guerre mondiale
Le Théâtre Grenier (c. 1910)
Le Théâtre Grenier (c. 1910)
"Affiche du Théâtre Grenier, Fallières, Clemenceau, Brisson, Briand, Jaurès."
COSSIRA, 1932: 26.
Après le conflit, les Grenier installent une guinguette, "Le Pavillon Bleu", sur les bords du Loiret. Ernest Grenier décède en 1920
Sources
Archives-loiret.fr, "Ensemble de documents concernant Raymond Grenier, soldat en 1914-1918, et sa famille", 6 NUM 31.
COSSIRA Henri, "Le Berceau du Parlant et Chantant", L'Image, Première année, nº 28, 1932, p. 23-26.
GUY Alice, Autobiographie d'une pionnière du cinéma (1873-1968), Paris, Denoël/Gonthier, 1976, 240 p.
Phonorama https://www.phonorama.fr/
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[15]/08/1895-[30]/08/1895 | France | Flers | ||
[07]/06/1896-12/07/1896 | France | Cherbourg | Place Divette | Kinétoscope |
[01]/09/1896-04/10/1896 | France | Saint-Nazaire | Place du Champ de Foire | Chronophotographe |
13/11/1896-30/11/1896 | France | Angers | Champ-de-Mars | Chronophotographe |
06/12/1896-13/12/1896 | France | Alençon | Place d'Armes | Chronophotographe |
20/12/1896-[23]/12/1896 | France | Lisieux | Place Thiers | Chronophotographe |
04/04/1897-14/04/1897 | France | Bernay | Foire | Chronophotographe |
[02]/05/1897-[23]/05/1897 | France | Caen | Foire | Chronophotographe |
13/06/1897-04/07/1897 | France | Cherbourg | Place Divette | Chronophotographe |
11/07/1897-18/07/1897 | France | Bayeux | Place Saint-Patrice | Chronophotographe |
22/07/1897-01/08/1897 | France | Saint-Lô | Champ-de-Mars | Chronophotographe |
[29]/09/1897-[27]/10/1897 | France | Le Havre | Foire | Chronophotographe |
02/12/1897-[15]/12/1897 | France | Dieppe | Champ de Foire | Chronophotographe |
[11]/05/1898-[30]/05/1898 | France | Chartres | Champ de Foire | Biographe/Chronophotographe |
01/06/1898-15/06/1898 | France | Orléans | Champ de Foire | Biographe/Cinématographe |
[24]/06/1898-[30]/07/1898 | France | Bourges | place Séraucourt | Biographe/Chronophotographe |
<17>/08/1898 | France | Tours | Quai du Pont-Neuf | Biographe |
*[29]/09/1898-[27]/10/1898 | France | Le Havre | Foire | |
[24]/10/1898-[23]/10/1898 | France | Rouen | Boulevard Beauvoisine | |
01/06/1898-15/06/1898 | France | Orléans | Champ de Foire | Biographe |
[03]/06/1899-[07]/06/1899 | France | Cherbourg | Place Divette | Biographe |
22/10/1899-11/1899 | France | Rouen | Boulevard Beauvoisine | Grand Biographe |
01/06/1900-21/06/1900 | France | Orléans | Champ de Foire | Biographe |
10/1901 | France | Le Havre | Foire | |
10-11/1901 | France | Rouen | Champ de Foire | Biographe |
10-11/1902 | France | Rouen | Champ de Foire | Biographe |
01/06/1903-21/06/1903 | France | Orléans | Champ de Foire | Cinématographe |
10-11/1904 | France | Rouen | Champ de Foire | Cinématographe Grenier |