Tremblement de Terre en Italie

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Tremblement de Terre en Italie

Cette vue cinématographique, parfaite à tous égards, a été prise sur le vif par notre correspondant de Turin, M. Arturo Ambrosio. Elle nous montre d'une façon saisissante la désolation et l'horreur de la catastrophe et le dévouement infatigable des sauveteurs.

1. Aspect des ruines.
2. Des femmes appellent les soldats et leur indiquent où sont ensevelis ceux qu'elles pleurent.
3. À la recherche des victimes.
4. Vue des campements.
5. Distribution de secours.
6. Démolition des murs menaçant ruine.
7. Transport des cadavres.
8. L'Ingénieur Tricomi, lieutenant du génie, sauve la petite Maria Antonia Colace restée sous les décombres pendant plus de 96 heures.-M. Tricomi est embrassé par le Capitaine dirigeant les recherches.
9. Quatre jours après.-L'ingénieur Tricomi tient sur ses genoux la fillette qu'il a sauvée.

GAU 1907

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1 Gaumont 1319  
2 Arturo Ambrosio  
3 07/09/1905-09/09/1905 172 m
4 Italie, Calabre
 

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19/10/1905  France, Paris, Opéra comique Cinématographe   
 

Pour les sinistrés de la Calabre
Aux clous qui composent le programme de notre gala de jeudi, à l'Opéra-Comique, nous avons aujourd'hui le plaisir d'en ajouter un autre. Ce ne sera vraisemblablement pas le dernier.
La maison L. Gaumont nous a offert une magnifique et émouvante collection de vues cinématographiques de la Calabre, pendant et après les journées du terrible malheur. Nous connaissons peu de spectacles aussi poignants. Toute la catastrophe va revivre, dans sa tragique horreur, sous les yeux de nos spectateurs, grâce à la présence d'esprit et à l'habileté d'un artiste de Turin, M. Ambrosio, qui, se trouvant par hasard en Calabre les 7, 8 et 9 septembre derniers, eut l'idée de fixer sur des plaques photographiques les scènes dont il était le témoin stupéfait et désolé. Sa collection tout entière se déroulera animée, vivante, douloureusement pittoresque, dans une série de clichés fixés sur une bande cinématographique de plus de trois cents mètres. Quelques titres suffiront à donner une idée de cette évocation infiniment curieuse et pathétique : Vue panoramique de la catastrophe ; Scènes de désolation ; les Premiers secours ; les Recherches des cadavres et des blessés ; Un faubourg qui s'écroule ; la Distribution des vêtements ; les Campements en plein air, — et surtout le Sauvetage de la petite fille qui resta soixante heures ensevelie sous les décombres et qui fut sauvée grâce au courage et à la ténacité d'un jeune lieutenant du génie italien.
Toute la catastrophe se trouvera ainsi évoquée devant nos spectateurs, — qui, après avoir pu apprécier l'immensité du désastre, éprouveront un sentiment de satisfaction intime en songeant qu'ils ont contribué à réparer tous ces malheurs.


G. Davenay. Le Figaro, 16 Octobre 1905, p. 1.

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