COURSES DE TAUREAUX 

(Nouvelle Série)

1107 1108 1109 1110
Sortie de la quadrille (vue de face) Sortie de la quadrille et commencement de la course (vue de trois-quarts) Picadors I Picadors II
1111 1112 1113 1114
Passements de manteau Manteaux et banderilles I Manteaux et banderilles II Estocade I
1115 1116 1117 1118
Estocade II Enlèvement du taureau Taureau refusant le combat I Taureau refusant le combat II

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Course de taureaux (Nouvelle Série)

LUM 1901

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1 Lumière 1107-1118 (AS (428-439)  
2 n.c. Guerra, Conejo, Bombita Chico 
 

[le Biographe à Nîmes] nous a donné la corrida de Béziers avec Guerra, Conejo et Bombita Chico, très bien. Mieux que celle de Nîmes, picadors superbes, banderilles excellentes. Guerra à la muleta en premier plan fut merveilleux ; à la mort, trop noir, impossible de distinguer le matador. Toutes ces baraques ont fermé leur porte, déménagé leurs carcasses et nous ont dit hasta el año que viene.


Lettre du 22 octobre 1899 de Louis Martin-Favier (1874-1942, directeur en 1920, du Torero, revue éditée à Nîmes depuis 1890), dans Pierre Dupuy, Avoir vingt ans à Nîmes en 1900, Nîmes, Barnier, 1997, p. 136.

3 08/10/1899   
4 France, Béziers
 

3

18/10/1899 FranceNîmes Estanislao Bravo Course de taureaux à Béziers 
28/05/1902 Costa Rica, San José Courrech y Vouelle  La corrida de toros, por el primer torero español, Guerrita
       

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ANALYSE

Thierry LECOINTE

Fort du succès rencontré par les vues de Courses de taureaux  (Nîmes, 1898) auprès du public, la maison Lumière décide d’organiser un second tournage l’année suivante. La direction, échaudée par le protocole administratif, adresse un courrier au maire de Nîmes le 11 septembre 1899 dans lequel elle lui fait part de son désir d’envoyer un opérateur filmer une corrida. La réponse ne se fait pas attendre car une course doit se dérouler le 24 septembre. Le 16 septembre, un second courrier informe le maire de l’envoi de deux opérateurs.

1107-1118 02 1107-1118 01
Lumière, lettre à M. le Maire de Nîmes,
11 septembre 1899
© collection particulière
Lumière, lettre à M. le Maire de Nîmes,
16 septembre 1899
© collection particulière

 Quelques jours plus tard, le 24 septembre, deux employés Lumière se trouvent dans les arènes. Comme l’année précédente, ils sont positionnés sous la présidence, face au toril, mais cette fois à même le sol. Le tournage commence dès l’entrée des quadrilles. Six films ont été tournés (trois bobines par opérateur) quand un événement survient à la troisième course :

[...]. Le toro se venge [des picadors] en lançant en l'air tout un panneau de la burrera [sic] vis-à-vis d'un employé de la maison Lumière, en train de cinématographier la course. Mais cette volée de planches l'a fait effondrer derrière le burladero, et nous doutons bien que l'objectif n'ait pas pris ce tableau qui ne serait pas ordinaire, rendu par le cinématographe.


Le Petit Républicain du Midi, 26 septembre 1899.

Après sa chute, la caméra s’avère inutilisable et le tournage doit s’arrêter. Face à cet échec, il est décidé de tourner d’autres vues. Malgré la programmation à Nîmes de corridas les 1er  et 29 octobre, c’est celle du 8 octobre à Béziers qui est choisie ; c'est donc dans les toutes nouvelles arènes de la ville, situées sur le plateau de Valras, que cette saga se termine. Les deux opérateurs tournent vingt bobines ; douze films sont mis en vente sous les numéros 1107 à 1118.

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