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GRUPO DE REFLEXIÓN SOBRE EL MUNDO HISPÁNICO

ARGENTEUIL

Jean-Claude SEGUIN

Argenteuil, ville de l'ancien département de la Seine-et-Oise (France), compte 13 339 habitants (1894).

1896

Le Cinématographe de M. Bétry (Boulevard Thiers/Au Petit-Matelot, 18-19 octobre 1896)

C'est Au Petit-Matelot, situé au boulevard Thiers, que vont avoir lieu les premières séances cinématographiques connues à Argenteuil. L'établissement est dirigé par M. Bétry qui propose au public argenteuillais, des heures de divertissement, avec des artistes, des clowns musicaux et un appareil pour projeter des images animées :

Nos lecteurs ont très certainement tous entendu parler du Cinématographe, ce si curieux appareil qui donne la vie aux photographes et permet de montrer aux spectateurs dans leur rigoureuse exactitude les scènes les plus mouvementées, saisies par l'objectif avec la rapidité de l'éclair.
Demain dimanche, à 2 heures, et lundi soir, auront lieu, chez M. Bétry, boulevard Thiers, des séances du cinématographe, accompagnées d'auditions du phonographe Edison.
Ainsi se montreront aux yeux et aux oreilles les merveilleux résultats graphiques amenés par les deux prodigieuses applications modernes de la photographie et de l'électricité.


Journal d'Argenteuil, Argenteuil, dimanche 18 octobre 1896, p. 2.

Les séance ont d'ailleurs commencé dès le lundi 12 octobre où M. Bétry a accueilli dans son établissement les cultivateurs-vignerons qui reviennent de la messe d'action de grâce (Journal d'Argenteuil, Argenteuil, 18 octobre 1896, p. 2.). Les informations sont trop lapidaires pour savoir le type de projecteur utilisé. La semaine suivante, le cinématographe est encore de la partie et le journaliste se laisse aller à quelques considérations... quelque peu confuses :

Avant l'opérette, le Cinématographe avait montré aux spectateurs qu ela photographie n'est plus seulement une gravure fixe et exacte, mais une succession de traits, auxquels peuvent être prêtés le mouvement, c'est-à-dire la vie automatique.
Quels étonnements réservent donc la mécanique combinée avec la lumière physico-dynamique et les agents récepteurs que chaque jour la chimie découvre en ses cornues ovaires insoupçonnés de gestations mystérieuses ?
[...]
Dans huit jours : Loïe Fuller.


Le Journal d'Argenteuil, Argenteuil, 25 octobre 1896, p. 2.

Cette fois non plus le répertoire n'est pas décliné et nous ignorons tout des titres et de l'éditeur des films... On annonce malgré tout pour la semaine suivante la Loïe Fuller... ou plutôt une vue animée avec l'une de ses imitatrices... Mais plus de nouvelles du cinématographe.  

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