el grimh

GRUPO DE REFLEXIÓN SOBRE EL MUNDO HISPÁNICO

AU PAYS DE L'ENFANCE DU CHRIST

IDÉAL ET RÉALITÉ
Repas d'un Bethléemite La Vierge au travail La Lecture Un peu de toilette Caravane de chameaux
Femmes à la fontaine de la Vierge Hospitalité à Bethléem Ruth la glaneuse Scènes de moisson L'Adoration des bergers
L'ÉGYPTE
Famille en voyage à Héliopolis   Le Puits de la Vierge
NAZARETH
Premiers Pas Coucher sur la terrasse Le Charpentier, ses outils, son atelier Le Petit Apprenti Retour du travail
À la fontaine de la Vierge Le Puits Retour de la fontaine Fleurs de Nazareth Le Koubbeh
Sur la margelle Le Baydar Achat du blé Le Moulin L'Enterrement
Danses funèbres Cortège nuptial Le Dabkey, Ronde nuptiale Danse de la belle-mère Danse de la fiancée
Danse du sabre Miracle de la colombe La Vierge au lys La Première Croix Le Crucifiement

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Au pays de l'enfance du Christ

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1 Mulsant-Chevalier  
2 Alfred MulsantCélestin Chevalier  
3 [1903-1904]  
4 Égypte, Bethléem, Nazareth  

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09/05/1904 France, Paris Alfred Mulsant Aux pays de l'enfance du Christ 
20/05/1904 France, Paris, Ligue patriotique des Françaises Alfred Mulsant Au pays de l'enfance du Christ 
28/05/1904 FranceRoanne Alfred Mulsant Aux pays de l'enfance du Christ
18/12/1904  France, Saint-Étienne Alfred Mulsant  
02/01/1905 FranceSaint-Étienne Alfred Mulsant  
05/01/1905 France, Saint-Chamond Alfred Mulsant Pays de l'enfance du Christ 
12/03/1905 France, Valence Alfred Mulsant
Au pays de l'enfance du Christ
19/03/1905 France, Avignon Alfred Mulsant Au pays de l'enfance du Christ 
04/1905 FranceSaint-Étienne Célestin Chevalier  
 

Pèlerinage en Palestine
Sous la conduite de deux missionnaires connaissant la région à merveille pour en avoir fouillé tous les secrets, pour en avoir pénétré toute l’âme, deux missionnaires qui sont par surcroît deux artistes et deux poètes épris et fervents, faire le pèlerinage de la Palestine, visiter Bethléem, Nazareth, Héliopolis, tous ces coins d’Orient, qui furent marqués pour les destinées du monde, toutes ces contrées qui portent encore l’ineffaçable empreinte de Jésus, tous ces lieux-saints fascinants, où flotte partout encore le Grand Souvenir du Magicien des célestes revoirs, du Prince des pardons infinis, c’était, avouez-le, la plus attirante séduction qui se puisse offrir, séduction qui s’avivait, par ailleurs, de la joie toujours neuve et réconfortante à contribuer à une œuvre de bienfaisance sociale. Le prix de cette excursion en Terre Sainte n’était autre, en effet, qu’une légère obole au profit de l’œuvre des Jardins ouvriers dont on connaît, à Saint-Étienne, le but méritoire et dont la florissante prospérité est due, comme on sait, à l’inlassable ardeur du P. Volpette.
MM. Chevallier et Mulsant, missionnaires jésuites, de retour des pays de l’enfance du Christ, avec de riches collections de clichés dus à leurs propres objectifs, et dont l’impressionnante fidélité égale la finesse artistique, se sont faits, la semaine dernière, les impressarii de ce spectacle qui avait été déjà si goûté en décembre.
Tout à coup, le grand noir dans la salle des fêtes du collège Saint-Michel et, tout au fond, là-bas, un rond intensément lumineux où s’irradie une éblouissante projection : l’écran, où, tantôt en projections fixes, tantôt en vues cinématographiées, l'attirante et hantante Palestine va défiler…
« Bethléem !... Oh ! Bethléem ! s’écria Pierre Loti le jour où, d’un sommet lointain, la petite ville lui apparut, indécise de teinte et de contours comme une ville de rêve avec ses cubes de pierre rosée, ses minarets de mosquées et ses clochers d’églises, il y a encore une telle magie autour de ce nom, que nos yeux se voilent... je retiens mon cheval pour rester en arrière, parce que voici que je pleure en contemplant l’apparition soudaine ; regardée du fond de notre ravin d’ombre, elle est, sur ces montagnes aux apparences de nuages, attirante là-haut comme une suprême patrie..
Et, tout-à-coup, la vision apparaît, là sur l’écran, vivante, impressionnante, et l'exclamation de Loti me sonne dans ta tête, et les mêmes larmes que les siennes me montent aux yeux. Vivante et impressionnante, car ce ne sont pas seulement les mêmes grandes lignes des horizons, demeurées immuablement les mêmes qu’au temps de Jésus ; car ce n’est pas seulement la même campagne paisible, mélancolique, d’oliviers et de pierres, de pierres surtout dont les pâles nuances semblent vaporeuses dès la tombée du jour ; car ce ne sont pas seulement les mêmes maisons carrées et sans toitures, dénonçant, à elles seules, toute la Judée ; car ce n’est pas seulement la même plaine de Booz où glane encore quelque Ruth attardée : car ce ne sont pas seulement les mêmes caravanes ondulantes de chameaux qui, par les routes poudreuses de Judée, portèrent les rois des lointains Orients à la crèche du Nazaréen ; car ce ne sont pas seulement les mêmes défilés bibliques des patres en longues robes flottantes et des trou peaux aux sonnailles mystiques qui accoururent à l’étable en la nuit de la Nativité ; ce n’est pas seulement tout cela qui se réveille et revit... le mystère est infiniment plus saisissant encore, la vision plus miraculeusement troublante.
C’est Joseph de Nazareth lui-même, c’est la Vierge Marie en personne qui surgissent soudain, accablés par la fatigue de la route, pauvres voyageurs sans abri, rebutés de porte en porte, et venant misérablement échouer dans étable, moitié grotte, moitié hangard, où se réfugiaient les pèlerins sans asile ; c’est Jésus lui-même, sur sa mauvaise litière de paille, souriant déjà aux bergers venus de loin, à la foule accourue, à son peuple ravi de saisissement, au Monde qui l’attend. Sa bonne mère est là, toute jeune femme aux traits purs, coiffée du hennin et du voile aux longs plis blancs, en extase devant son divin fils, dans l’attitude calme et jolie des madones…
C’est tout cela, je vous dis, tout cela.
Bethléem ! Bethléem ! Ce nom chante à présent, chante partout en nous-mêmes, au fond de nos âmes, et, dans la pénombre, les âges semblent tout-à-coup remonter silencieusement leur cours, en nous entraînant avec eux....
Puis, c’est une course éperdue de la petite caravane vers l’Égypte, fuyant le courroux d’Hérode, le long des rives enchantées du Nil, où s’arrêtent, étonnés, les crocodiles et les goumaris, dont les gros yeux mauvais se font soudain, bons et doux au passage de leur Créateur; et, c’est le lent cheminement à travers les sables brûlants, où des méharis épuisés dorment le mufle contre le sol ;. et, c’est le bienfaisant repos des haltes du soir, après la longue étape du jour, autour de la noria fraîche qui grince en tournant ; et, c’est enfin l’arrivée à Héliopolis, la vieille, vieille Héliopolis, où semble dormir dans la poussière des millénaires, enfouie sous les ruines, l’âme des Cbéops, des Ramsès et des Psammétik, l’âme aussi des Bérénice, et des Cléopâtre, toute l’âme de l’Égypte antique et florissante des Thêbes et dos Memphis.
Puis, c’est Nazareth, la douce et paisible Nazareth, avec ses petites rues tranquilles, toutes flambantes de soleil et ses places lumineuses où chantent des fontaines ; c’est la modeste paternelle où Jésus s’élève et grandit entre sa bonne sainte maman et son père laborieux. Le voici dans l’intérieur de l’atelier, soutenant une charrue que son père boulonne ; le voilà maintenant parmi un groupe d’enfants, espiègle comme eux, en train de s’amuser aux jeux indigènes les plus en vogue : c’est tantôt le simulacre d’un enterrement, cortège de gamins contrits, portant en terre, au milieu d’un concert de lamentations, un de leurs camarades que les secousses du brancard font tordre de rire ; tantôt le modelage de menus objets ou de petits oiseaux avec de la terre molle du pays, la distraction favorite de la jeunesse de l’endroit. Et c’est dans un de ces jeux qu’un jour se révéla déjà la puissance miraculeuse de Jésus : le jeune bambin venait de modeler une colombe ; de son souffle divin il l’anima, lui donna la vie, et la colombe prit soudain son vol, et on la vit qui montait droit, droit dans le ciel.
Voilà le pèlerinage inoubliable, un pèlerinage à tenter l’âme d’un poète plus encore que celle d’un croyant, que nous fîmes l’autre jour, en compagnie du P. Chevallier ; il m’en reste encore dans les yeux comme une ineffable vision de mirage. Ch.


Mémorial de la Loire et de la Haute-Loire, Saint-Étienne, 3 avril 1905, p. 2.

17/11/1905 France, Saint-Quentin Alfred Mulsant Au pays de l'enfance du Christ
[05/02/1907] Égypte, Le Caire Alfred Mulsant Aux pays de l'enfance du Christ 
22/02/1907

Belgique, Ostende

Célestin Chevalier Au pays de l'enfance de Jésus 
28/02/1907 France, Chalon, Association des familles
[Alfred Mulsant]  
08/04/1907 ItalieRome, salone dell'Istituto Massimo
Célestin Chevalier  Il paese dell'Infanzia di Gesù 
11/04/1907 Italie, Mondragone Célestin Chevalier Nela Palestina antica 
28/04/1907 Italie, Naples, sala Tarsia Alfred Mulsant  
18/05/1907 FranceBourgoin Célestin Chevalier Aux pays de l'enfance du Christ 
05/1907 Italie, Carignano, Istituto Ravasco Célestin Chevalier Conferenza cinematografica 
28/05/1907 ItalieRome, Società Geografica italiana Célestin Chevalier Costumi di Betlemme e di Nazaret 
26/03/1908 France, Lyon Célestin Chevalier Scènes de l'enfance du Christ 
17/01/1909 FranceRoanne Alfred Mulsant Au pays de l'enfance du Christ 
02/01/1910 FranceRoanne Alfred Mulsant  
11/01/1923 FranceMarseille, Salle de l'Oratoire Saint-Léon Alfred Mulsant (séance annulée) 

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