Fernand PERRET

(Fontaine-Chalendray, 1860-≥ 1906)

Jean-Claude SEGUIN

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Eugène, Hypolite Perret (Fontaine-Chalendray, 15/04/1836-Fontaine-Chalendray, 01/08/1860) épouse (Néré, 10/02/1858) Honorine Matard (Fontaine-Chalendray, 08/09/1836). Descendance:

  • Marie, Hypolite, Jules, Fernand Perret (Fontaine-Chalendray, 11/03/1860-≥ 1906) épouse (Agen, 02/08/1890) Marie, Jeanne, Claire, Adrienne Domergue (Agen, 20/08/1862-)

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Fils d'un père boulanger, décédé quelques mois après sa naissance, Fernand Perret est employé de commerce. Il est dispensé, en 1880, de son service militaire, car " fils unique de veuve ". Il s'installe ensuite à Angoulême, pendant cinq ans (1881-1886), puis au Puy (1886-1888) où il exerce la profession de photographe. Après un bref passage à {taip 8 février 1888. Montauban, rue des Lines, photographe.}Montauban{/tipi} (1888), il ouvre un studio photographique à Agen (1888).

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Fernand Perret, Agen, 23, boulevard de la République

Il s'installe Boulevard de la République à partir du 8 juin 1889.

C'est probablement dans le cours des années 1890 qu'il rentre en contact avec Joseph Lacroix, un photographe agenais. Ils vont constituer, le 1er janvier 1896, la Société Perret et Lacroix qui a pour objet "l'exploitation d'un atelier photographique, avec commerce de produits, accessoires, fournitures photographiques, et objets de toute sorte se rapportant à la photographie". Chacun des deux associés apporte, pour Lacroix, l'exploitation de l'appareil photographique Le Vélocigraphe, et Perret, celle d'un chassis dégradateur, le "Pratique".

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"Velocigraphe", Dr. Ricard & Lacroix
Construit par Hermagis (18, rue Rambuteau, Paris)

Quelques mois plus tard, la société dépose un brevet (FR 257.582 du 29 juin 1896) pour un "Appareil destiné aux photographies animées, dénommé l'Héliocinégraphe". Quelques jours plus tard une marque est déposée.

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Marques. Photographie et Lithographie. 1895-1901. INPI. 

C'est à nouveau Jules Fleury qui en assure la construction. L'appareil connaît un écho certain et plusieurs publications évoquent les qualités de l'appareil :

Les organes mécaniques de l'héliocinégraphe sont réduits au minimum et par suite les chances de dérangement sont moindres que dans beaucoup d'autres modèles.


Eugène Trutat, La Photographie animée, Paris, Gauthier-Villars, 1899, p. 90.

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Eugène Trutat, La Photographie animée, Paris, Gauthier-Villars, 1899, p. 90 L'Industriel forain, 5-11 juillet 1896, p. 3

À peine le brevet est-il déposé qu'une publicité est diffusée pour la commercialisation de l'appareil assurée par Hermagis. Le succès de l'appareil semble avoir été assez limité, mais effectif. On trouve des héliocinégraphes dans plusieurs villes françaises : Châtellerault  (septembre1896-juin 1897) où Charles Arambourou tourne plusieurs vues, Civray (novembre 1896), Ruffec (novembre 1896), Agen (décembre 1896-avril 1897), Nantes (décembre 1896), Niort (janvier 1897)... Au début de l'année 1897, un autre brevet est déposé pour un "Appareil pour la photographie et la projection de scènes animées" (FR 262.946 du 9 janvier 1897). En avril, la société Perret et Lacroix associée à Roulliès dépose un nouveau brevet pour un Système d'observation du relief stéréoscopique par les rayons X sans le concours de la photographie directement sur l'écran de projection" (FR 277.228, 21 avril 1898). La société, prévue pour dix ans, est dissoute le 10 août 1898. Perret continue de résider à Agen (recensé en 1906, au 23, boulevard de la République, il n'y figure plus en 1911). Pourtant, il y a encore des activités selon ce témoignage de Jean Brunet, fils de Pierre Brunet:

Mon père est arrivé à Agen pendant la première guerre mondiale. Il œuvrait alors à Paris mais compte tenu des bombardements allemands, le gouvernement avait demandé à l'époque à tous ceux qui avaient de la famille en Province de s'y réfugier. Il était originaire de Montauban. Après un séjour à Bordeaux, il est arrivé à Agen afin de travailler pour le compte de Fernand Perret, l'artisan photographe dont on peut encore distinguer l'inscription de son nom sur le frontispice du 23 du boulevard de la République. Ce dernier, atteint de cécité, avait bien proposé à mon père de reprendre son atelier mais ma mère était peu disposée à emprunter. A l'époque, on rechignait à cela. Du coup, ils ont ouvert leur propre studio dans la maison mitoyenne de l'église des Jacobins, à l'aplomb du clocher.
"Jean Brunet, ancien photographe à l'ancienne"

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