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- Creado: 25 Marzo 2015
- Última actualización: 07 Septiembre 2024
- Publicado: 25 Marzo 2015
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AVIGNON
Jean-Claude SEGUIN
Avignon, ville du département du Vaucluse (France), compte 41.007 habitants (1894)
1896
Le cinétographe (Brasserie du Palmier, <11->14 octobre 1896)
En octobre, la brasserie du Palmier organise des séances cinématographiques:
La Brasserie du Palmier a offert au public, pendant toute cette semaine, un spectacle aussi curieux au point de vue des distractions, qu'intéressant sous le rapport scientifique. C'est la photographie animée, réalisée à partir d'un appareil très ingénieux, le cinématographe, d'invention récente. C'est ainsi que les spectateurs ont vu passer devant leurs yeux, toutes sortes d'images ou de scènes prises sur le vif: les fêtes du couronnement du Czar à Moscou, le défilé, l'entrée au Kremlin; l'arrivée d'un transatlantique; la Loie Fuller, danseuse serpentine, vue prise en couleur; la partie de carte (sic); l'âne récalcitrant, etc. etc. Tous ces tableaux sont très exactement reproduits et donnent l'illusion de la vie réelle. C'est la première fois que le cinématographe paraissait à Avignon, aussi a-t-il obtenu un très grand succès.
Le Radical du Vaucluse, Avignon, dimanche 11 octobre 1896.
Un autre journal vient compléter l'information, en indiquant que l'appareil est un cinétographe:
Concert du Palmier.-Foule des plus nombreuses pour applaudir la troupe de ce concert qui mérite les faveurs du public.
Très apprécié, le cinétographe qui n'est pas celui de Lumière et qui en manque du reste un peu, mais, faisant défiler devant les yeux émerveillés des spectateurs, une suite de tableaux sensationnels.
Dans la troupe, Mme J. Roger, une charmante enfant de Lyon, Dolti, une gracieuse excentrique, et M. Dorient aux réflections aimables.
Très applaudis le comique Dirat et le ténor Géraldis.
Débuts des Renards, danseurs originaux.
Le Mistral, Avignon, mercredi 14 octobre 1896, p. 3.
Le Chronophotographe Gaumont-Demenÿ (Rue de la République 18, 15 novembre-9 décembre 1896)
C'est à la mi-novembre qu'un cinématographe s'installe rue de la République:
Un curieux spectacle.-Ont été inaugurées, dimanche, dans le hall de l'établissement des bains de la Poste, rue de la République, 18, les séances de photographies animées, grandeur nature qui font courir tout Paris.
On fait défiler sous les yeux des spectateurs une série de tableaux pris sur le vif et représentant divers sujets fort attrayants et scientifiques.
Cest véritablement saisissant.
Séances tous les soirs de 8 heures à 11 heures.
La Semaine mondaine, Avignon, mercredi 18 novembre 1896, p. 3.
Le nom de l'appareil n'est pas cité dans la presse, mais le programme publié fait référence à des vues Gaumont (60 mm) parfaitement identifiables comme Le Fardier:
Le Cinématographe.-De nombreux amateurs ont rendu visite ces jours-ci au Cinématographe installé dans le vaste hall vitré des Bains de la Poste. Egalant ceux que nous avons pu voir à Paris et à Marseille, il nous offre toute une collection de scènes vécues du plus vif intéret et fort amusantes comme La gare Saint-Lazare à Paris, Une leçon d'équitation, Mauvais jeux, Le fardier, Les Soudanais au Champ-de-Mars, Départ des automobiles (course Paris-Marseille), Le tsar et la tsarine à Paris, Danse serpentine.
Ainsi que dit le prospectus, ce spectacle fait la joie des enfants; il pourrait ajouter aussi, pourquoi pas ? et la tranquillité des parents.
Avis aux retardataires qui n'ont pas encore vu ce merveilleux spectacle dont la clôture nous est annoncée comme très prochaine.
Séances tous les soirs de 8 à 10 h, rue de la République, 18.
Le Mistral, Avignon, mercredi 25 novembre 1896, p. 3.
Dans un article publié dans un autre périodique, les titres sont repris presque à l'identique:
Le cinématographe est un des plus puissants instruments d'optique photographique de cette fin de siècle, si féconde en admirables découvertes de toutes sortes. Après avoir fait courir tout Paris, il obtient en ce moment un succès colossal en province.
Celui qui s'est installé dans le vaste hall vitré des bains de la poste, rue de la République, n'a rien à envier aux appareils similaires qui fonctionnent à Paris et dans les grandes villes de province. C'est ce qui explique la vogue dont il jouit en ce moment auprès des familles, en quête de distractions saines et amusantes. C'est que c'est un spectacle peu banal en effet, que de voir défiler comme en un immense kaléidoscope d'un merveilleux effet, toute une collection de photographies animées du plus haut intérêt, telles que : La gare Saint-Lazare à Paris, Mauvais joueurs, Une leçon d'équitation, Les Soudanais au champ de Mars, Départ des automobiles, Le tsar et la tsarine à Paris, La danse serpentine, etc. etc.
L'Écho du jour, Avignon, 29 novembre 1896.
Un dernier article est publié dans les premiers jours de décembre:
Cinématographe.-Une foule élégante se rend chaque soir dans le hall des Bains de la poste où ont lieu les séances de Cinématographie. Plusieurs vues ont été changées celte semaine et varient un peu l'attrayant programme.
Le Mistral, Avignon, mercredi 9 décembre 1896, p. 3.
1897
Vente d'un cinématographe (18 avril 1897)
Au mois d'avril, un cinématographe perfectionné et toute une installation sont mis en vente:
A VENDRE
Installation complète pour projection de photographies animées. Comprenant : moteur à gaz ou pétrole, de cinq chevaux, dynamo-gramme, cinématographe perfectionné et accessoires. En tout ou en partie. S'adresser B.C., 64, poste restante, Avignon.
Le Petit Marseillais, Marseille, 18 avril 1897, p. 4.
1901
Le Cinématographe (Café de Paris, <5> juin 1901)
Un incendie se déclare au Café de Paris où se trouve un cinématographe :
Avignon.-Incendie.-Hier soir vers 10 heures la cabine du cinématographe installée au café de Paris a subitement pris feu. En un clin d'œil tout a été consumé. Cette apparition subite du feu a jeté une panique parmi les consommateurs qui se trouvaient près de l'appareil et sur la terrasse, les tables et les consommations ont été vites renversées, mais nous constatons avec plaisir qu'aucun accident sérieux n'est survenu.
Le Progrès, Lyon, mercredi 5 juin 1901, p. 3.
1903
Le Cinématographe Nesterson (Boulevard St Roch/Le Théâtre du Moulin Rouge, <9> septembre 1903)
Le Théâtre du Moulin Rouge organise des séances cinématographiques, en septembre, grâce à l'appareil Nesterson :
Le Théâtre du Moulin Rouge
Boulevard St Roch (en face la Gare)
Le Théâtre du Petit Moulin Rouge, sous la direction de M. Mel Kior, nous prie d'insérer le programme de son changement de spectacle, qui a lieu ce soir.
Au cinématographe Nesterson, parmi les films entièrement nouveaux :
Le looping the loop. — Passage de la boucle par Diavolo, de l’Olympia de Paris.
Triste nuit de noces — Scène désopilante.
Le combat du lion et du taureau. — Reproduction des plus émotionnantes où l’on voit le taureau vaincre le roi des animaux. (Propriété exclusive de M. Nesterson).
Parmi la liste des tableaux vivants (œuvres d’art) : Les adieux à St-Servan. — Dessin du poète chansonnier Théodore Bottrel.
Les trois couleurs. — Composition Mel-Kior. Ce merveilleux spectacle sera terminé par le travail nouveau des acrobates cyclistes dans la piste aérienne, si justement surnommée : Cercle de la Mort.
Il y a foule chaque soir à ce petit théâtre parisien dont le spectacle est toujours intéressant, parfois sensationnel.
Le Mistral, Avignon, mercredi 9 septembre 1903, p. 3.
1905
Le Cinématographe d'Alfred Mulsant (Salle de l'Oratoire, 19 mars 1905)
Les deux missionnaires, Alfred Mulsant et Célestin Chevalier parcourent la France en donnant des conférences qui associent les images fixes et animées qu'ils ont eux-mêmes prises au Moyen-Orient :
Avignon
[...]
CONFÉRENCE.-Dimanche, à 8 heures du soir, à la salle de l'Oratoire, conférence cinématographique inédite ; au pays de l'enfance du Christ. Tous les sujets montrés sont l'oeuvre du conférencier, M. l'abbé. La conférence est donc entièrement originale. Elle a été applaudie par le Photo-Club de Paris et la Société de géographie de Lyon ; c'est dire sa valeur artistique et documentaire. Il n'y aura pas de quête.
Le Petit Marseillais, Marseille, jeudi 16 mars 1905, p. 2.