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- Creado: 25 Marzo 2015
- Última actualización: 26 Noviembre 2022
- Publicado: 25 Marzo 2015
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ALENÇON
Jean-Claude SEGUIN
Alençon, chef-lieu de l'Orne (France), compte 18.319 habitants (1894).
1896
Le Chronophotographe Grenier (décembre 1896)
Ernest Grenier, l'un des premiers forains à s'être intéressé au kinetoscope et au cinématographe, installe sa baraque foraine sur la place d'Armes. Le nom de l'appareil, chronophotographe, renvoie directement à la maison de Léon Gaumont. En revanche, aucune information ne transparaît en ce qui concerne le programme de vues.
Alençon, Place d'Armes, Palais de Justice (début XXe siècle) | Le Journal d'Alençon, Alençon, 5 décembre 1896, p. 2. |
La presse s'en tient, par ailleurs, à l'information probablement rédigée par le forain lui-même.
1897
Cinématographe Camby ([4] janvier-[10] février 1897)
C'est à l'occasion de la foire de la Chandeleur qui commence le 3 février et dure quinze jours qu'Alexandre Camby installe sa loge foraine. La presse annonce sa présence quelques jours avant :
À la foire de la Chandeleur [Camby], projections animées.
L'Avenir de l'Orne et de la Mayenne, Alençon, 24 janvier 1897.
Le Cinématographe perfectionné de Louis Goudesone (Théâtre, avril 1897)
Louis Goudesone, artiste et musicien de renom, a pris le virage du cinématographe depuis quelques mois. Il vient à Alençon - on ignore exactement pourquoi ce choix - pour une seule soirée qui combine conférence, vues fixes et vues animées :
LE CINÉMATOGRAPHE
Dimanche prochain, jour de Pâques, M. GOUDESONE donnera sur notre théâtre une intéressante représentation que tout le monde peut aller voir, y compris les enfants. C'est le " Cinématographe " dont il est l'inventeur qui en fera tous les frais.
Projections lumineuses avec Conférence ; excursions à travers le Monde : les bords du Rhin, la Russie, l'Algérie, la Tunisie, Madagascar, etc, etc. ; Versailles ; tableaux scientifiques et comiques, suivis de projections animées par le " Cinématographe " perfectionné GOUDESON ; tableaux représentant le voyage du czar à Paris : réception, cortège et défilé militaire.
Le Journal d'Alençon et du département de l'Orne, Alençon, 15 avril 1897, p. 3.
Le journaliste laisse entendre que Goudesone est le créateur d'un appareil cinématographique, mais nous n'en avons pas de confirmation par ailleurs.
Répertoire (autres titres) : Réception de LL. MM. l'Empereur et l'Impératrice de Russie à Paris, Cortège du tsar et du président de la République, Grand défilé militaire.
1898
Le Cinématographe Lumière d'Alexandre Camby (2->2 février 1898)
En octobre 1897, Alexandre Camby demande l'autorisation d'installer con Cinématographe Lumière à l'occasion de la foire de la Chandeleur qui commence le 2 février.
Alexandre Camby, Monsieur l'Architecte de la ville d'Alençon, La-Fère, 2 octobre 1897.
Source: Archives Municipales d'Alençon
La mairie donne un avis favorable à la demande.
1903
Le Cinématographe Américain de la Vve Aron-Giuili (février 1903)
Le Cinématographe Américain de la Vve Aron-Giuili est installé, probablement à la Chandeleur, en février 1903 d'après le courrier transmis à la mairie en août 1903.
1904
Le Cinématographe Américain de la Vve Aron-Giuili ([février 1904)
La Vve Aron-Giuili demande, en 1903, une autorisation pour installer son Cinématographe Américain pour la Chandeleur de 1904, mais la mairie ne la lui accorde pas.
Vve Aron-Giuili, Monsieur le Maire de la Villa d'Alençon, Autun, 31 août 1903.
Source: Archives Municipales d'Alençon
1905
Le Cinématographe Automobile d'Alfred Bréard (c. 1905)
Alfred Bréard circule avec son Cinématographe Automobile dans le Nord-Este de la France en 1905. Il est probable que cette carte postale date de cette année.
Une séance de Cinématographe Automobile. Alençon. c. 1905.
1906
Le Théâtre Vernassier (Champ-de-Foire, [27] janvier-[18] février 1906)
Même si le cinémographe n'est annoncé que de façon occasionnelle, nous savons qu'il compte au nombre des numéros présentés par le forain Louis Vernassier:
La foire Saint-Vincent
[...]
Les attractions qui certes ont eu le plus d'accueil sont : le théâtre Vernassier, le théâtre Carmelli et Kobelkof.
Ce dernier établissement nous montre un phénomène, M. Kobelkof lui-même, l'homme tronc, pas de jambe pas de bras ; Et pourtant il marche, ou plutôt il saute, peint, ouvre sa montre, écrit ; il paraît d'une humeur charmante, il est d'ailleurs père de six enfants.
On vend sa carte postale dont le produit nous dit-on, sert à lui acheter ses chaussettes et ses gants !!
On assiste à une séance de cinématographe. Quelques tableaux sont très intéressants.
Nous sommes chez Vernassier.
Applaudissons un jongleur avec les pieds et les mains. Vient ensuite Noblett, dont le portrait tapisse les murs de notre ville ; l'énigmatique, le point d'interrogation Noblett, le clou de la soirée, l'homme Protée qui joue une pièce à lui seul en s'incarnant dans divers rôles, grâce à un changement instantané de costumes. Il fait défiler devant nos yeux la figure de compositeurs célèbres, ainsi que des souverains fervents de l'automobile, et tout cela avec une rapidité surprenante.
Le plus intéressant spectacle est certes chez Carmelli. Prestidigitation. Transmission de la pensée, spiritisme, magie, Roscoff l'émule d'Inaudi, est un calculateur émérite. C'est lui qui nous fait aussi voir les tables tournantes qui dansent une gigue insensée sur la scène. La voyante lit dans notre pensée comme dans un livre, gare à ceux qui ont des secrets !
Journal de l'Orne, Alençon, 27 janvier 1906, p. 2.
Le cinématographe de Kobelkoff (Champ-de-Foire, [27] janvier-[18] février 1906)
L'artiste tronc Nicolaï Kobelkoff est un spectacle à lui tout seul. À la foire Saint-Vincent ou de la Chandeleur, il présente également une série de films :
La foire Saint-Vincent
[...]
Les attractions qui certes ont eu le plus d'accueil sont : le théâtre Vernassier, le théâtre Carmelli et Kobelkof.
Ce dernier établissement nous montre un phénomène, M. Kobelkof lui-même, l'homme tronc, pas de jambe pas de bras ; Et pourtant il marche, ou plutôt il saute, peint, ouvre sa montre, écrit ; il paraît d'une humeur charmante, il est d'ailleurs père de six enfants.
On vend sa carte postale dont le produit nous dit-on, sert à lui acheter ses chaussettes et ses gants !!
On assiste à une séance de cinématographe. Quelques tableaux sont très intéressants.
Journal de l'Orne, Alençon, 27 janvier 1906, p. 2.
Le Théâtre-Salon Carmelli (Champ-de-Foire, [27] janvier-[18] février 1906)
C'est à l'occasion de la foire de la Chandeleur que s'installe à Alençon le Théâtre-Salon du prestidigitaeur Carmelli :
La foire Saint-Vincent
[...]
Les attractions qui certes ont eu le plus d'accueil sont : le théâtre Vernassier, le théâtre Carmelli et Kobelkof.
[...].
Le plus intéressant spectacle est certes chez Carmelli. Prestidigitation. Transmission de la pensée, spiritisme, magie, Roscoff l'émule d'Inaudi, est un calculateur émérite. C'est lui qui nous fait aussi voir les tables tournantes qui dansent une gigue insensée sur la scène. La voyante lit dans notre pensée comme dans un livre, gare à ceux qui ont des secrets !
Journal de l'Orne, Alençon, 27 janvier 1906, p. 2.
Quelques jours plus, nous avons la confirmation de la présence d'un cinématographe au nombre des attractions du forain :
FOIRE CHANDELEUR
THÉÂTRE-SALON CARMELLI
Tous les soirs grande représentation.-M. Carmelli, le prestidigitateur extraordinaire qui opère avec une dextérité sans égale.- La sorcière Foska et le mage Roskoff, dont les expériences de télépathie et de suggestion sont merveilleux.-M. Roskoff, calculateur étonnant.-M. S. Hugues, dans ses quarante figures comiques.-Enfin pour terminer, une séance de cinématographe très intéressante, où se déroulent des scènes très amusantes ou dramatiques.-Tous les mardis et vendredis, soirée de gala.
Le Journal d'Alençon, Alençon, 15 février 1906, p. 2.