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C'est l'indigence du désert sublime où, selon le mot de Barrès, Tolède a bâti son trône, que je voudrais ici faire revivre. Brusque éclatement de la lumière. Yeux écarquillés sur les couleurs et sur la patine des pierres. Nudité des abords ! Et telle, que les ponts ressemblent à des amarres qui retiennent à ce désert le rocher où se dresse la ville ! Je franchis le Tage et, avec l'Alcazar en premier plan, je prends le panoramique de l'antique cité, rivée à sa chaîne dans la ceinture de ses remparts crénelés et de ses tours mauresques. Puis, je saisis quelques scènes locales, dans le lacet sinueux des vieilles rues.
MESGUICH Félix, Tours de manivelle, Paris, Grasset, 1933, p. 42.
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