- Detalles
- Creado: 25 Marzo 2015
- Última actualización: 19 Julio 2024
- Publicado: 25 Marzo 2015
- Visto: 4678
CONSTANTINOPLE
Jean-Claude SEGUIN
Constantinople est la capitale de la Turquie.
1896
Le cinématographe Lumière de Louis Janin (avril-juillet 1896)
Louis Janin, concessionnaire du cinématographe Lumière pour la Turquie, tente, en vain, entre avril et juillet, d'installer l'appareil, les autorités locales ayant interdit l'usage de l'électricité. Une correspondance conservée aux Archives Diplomatiques permet de suivre les détails de l'affaire Il finit par partir en Roumanie.
1897
Le cinématographe Parisien (Théâtre Odéon, 23 janvier->6 février 1897)
Le Cinématographe Parisien s'installe au Théâtre Odéon vers la fin du mois de janvier :
Ce soir également, les débuts d'un spectacle vraiment curieux. Il s'agit du nouveau cinématographe parisien avec toutes ses dernières perfections. C'est-à-dire que les sujets projetés sont non seulement animés, mais rendus plus saisissants encore par leur coloration. Paysages, personnages, intérieurs, etc. sont reproduits avec leurs couleurs naturelles. Le répertoire est composé de pllus d'une vingtaine de sujets des plus variés. Prochainement vues locales. Le pont de Karakeuy, les quais du Bosphore, etc.
Prix d'entrée unique: 5 piastres. Les enfants paient demi-place.
Ls représentations commencent tous les jours à partir de 4 heures.
Les dimanches et jours de fêtes, matinées à partir de 10 heures du matin.
Stamboul, Constantinople, samedi 23 janvier 1897, p. 4.
Peu après un programme complet est annoncé :
CINEMATOGRAPHE
Nouveau cinématographe parisien. Projections de sujets animés.
Séances à 3 heures, 4 h., 5 h., 6 h. de l’après-midi et à 8 1/2, 9 1/2 et 10 1/2 du soir, sauf les soirées des représentations théâtrales où les séances n'auront lieu que pendant les entr'actes.
Répertoire. — L' arroseur, Rentrée des Foins, Arrivée d'un train en gare. Cortège du Tsar à Paris, Bain d'une Parisienne, Cortège du président de la République, Bal d’enfants, Tribulation d'un voyageur. Dispute au bord de l'eau. Partie de Canotage. Charge de cavalerie française. Danse auvergnate. Plongeon au bain de mer, Danse espagnole. Danse du ventre. Quadrille des petits incroyables, etc., etc.
Prochainement vues locales : Le pont de Karakeuy, les quais, Bosphore, danses du pays, etc., etc.
Prix unique 5 piastres, les enfants moitié prix.
Spectacle varié tous les jours. Dimanches et fêtes, matinées à partir de 10 h. du matin.
Stamboul, Constantinople, mardi 26 janvier 1897, p. 4.
À la fin du mois, le cinématographe annonce son départ :
Le Cinématographe parisien
On nous informe que le cinématographe parisien devant nous quitter prochainement, ne donnera plus que quelques séances à l'Odéon. Nous engageons donc nos lecteurs à profiter de ce curieux spectacle pendant qu'il est temps encore.
Séances à 5 et 6 heures tous les jours. Le soir, pendant les entr'actes du spectacle.
Dimanche, matinées depuis 10 heures du matin.
Prix d'entrée, 5 piastres.
Stamboul, Constantinople, dimanche 31 janvier-lundi 1er février 1897, p. 4.
Une autre annonce est publiée dans les premiers jours de février :
CINÉMATOGRAPHE PARISIEN
Demain dimanche, matinée de 2 à 6 heures. Projections de photographies animées. Audition du nouveau phonographe Edison permettant à toute la salle d'entendre les sons reproduits, paroles, musique, etc.
Prix d'entrée: 5 piastres, enfants 2 1/2 piastres.
Stamboul, Constantinople, samedi 6 février 1897, p. 4.
Le Cinématographe d'Alexandre Promio (Constantinople, Syrme..., mars- 8 avril 1897)
L'opérateur de la maison Lumière, Alexandre Promio, effectue un voyage dans la grande Turquie et en Égypte à la fin de l'hiver et au début du printemps de l'année 1897. Il en garde le souvenir suivant :
J’ai peu à dire de mon voyage en Turquie, si ce n’est la très grande difficulté que j’eus pour introduire mon appareil de prise de vues. À cette époque, dans la Turquie d’Abdul-Hamid, tout instrument muni d’une manivelle était suspect ; il fallut faire intervenir l’ambassade de France et puis aussi quelques pièces de monnaie adroitement oubliées dans la main de quelque fonctionnaire, pour obtenir libre entrée. Je pus enfin opérer à Constantinople, Smyrne, Jaffa, Jérusalem, etc.
COISSAC Guillaume-Michel, Histoire du cinématographe, Paris, Éditions du Cinéopse, 1925, p. 196-197.
Il recueille un nombre important de vues, mais nous n'avons pas de traces de séances cinématographiques- Il rentre en France au début du mois d'avril :
Sont partis hier par la Gironde des Messageries maritimes: Tahsin bey. M. F. Gouteland. M. Tarnery. M. et Mme Olivier, pour Smyrne; Mme Moses, M. Godfrey, M. Royer. M. Promio et M. Romien, pour Marseille.
Istanboul, Constantinople, 9 avril 1897, p. 4.
Le Cinévitagraph (Salle Sponek, <27 mars 1897)
Dans la salle Sponek, des séances cinématographiques sont organisées avec un Cinévitagraph :
Cinévitagraph de la Salle Sponek
L’organisateur des séances du Cinévitagraph nous annonce, que pour être agréable au public qu’il tient spécialement à remercier avant de s’en aller, le programme des projections sera augmenté.
Le public assistera maintenant à chaque séance au défilé de 15 tableaux au lieu de 6 ou 8 comme précédemment.
A partir de ce soir, les heures des représentations sont changées; il y en aura trois, l’une à 6 h., la seconde à 9 h. et la troisième à 10 h.
Stamboul, Constantinople, samedi 27 mars 1897, p. 4.
Le nouveau cinématographe Edison de Sigmund Weinberg (Théâtre des Petits-Champs, 27 mars->29 avril 1897)
Sigmund Weinberg organise des séances au foyer du théâtre à la fin du mois de mars :
Le samedi, 15/27 mars, auront lieu les séances du nouveau cinématographe Edison au grand foyer du théâtre. Ce cinématographe est un des plus perfectionnés que nous ayons vu jusqu'à présent. En assistant à ces séances, on pourra voir et admirer de nouvelles photographies vivantes, et de grandeur naturelle. Les séances auront lieu chaque jour de, 6 et 7 jusqu'à 9 heures. A partir de 9 heures du soir le public qui sera au théâtre, pourra seul assister aux séances, pendant les entr'actes.
Entrée: 3 piastres, pour les enfants 2 piastres.
Stamboul, Constantinople, jeudi 25 mars 1897, p. 4.
L'inauguration a lieu le 17 mars :
Au même théâtre, nouveau Cinématographe Edison, dirigé par M. Signi Weinberg, nouvelles photographies vivantes grandeur naturelle.
A partir d’aujourd'hui, il y aura des séances chaque jour, à 5 heures, 6 heures et 7 heures jusqu’à 8 heures, ainsi que pendant les entr'actes de la représentation.
Entrée 3 p., pour les enfants 2 p.
N.B.—Les séances auront lieu au grand foyer du théâtre.
Stamboul, Constantinople, samedi 27 mars 1897, p. 4.
Le cinématographe est visité, en particulier, pendant les entr'actes des représentations théâtres et fonctionne :
Au cinématographe Edison, nouvellement installé dans le foyer du théâtre, nous avons remarqué plusieurs curieux tableaux dont la plupart sont de grandeur réellement nature. Une visite à ce cinématographe coup agréablement la durée des entr'actes et nous recommandons au public cet amusant intermède.
Stamboul, Constantinople, dimanche 28 mars 1897, p. 4.
Un mois plus tard, le cinématographe fonctionne toujours:
Cinématographe.-Le Cinématographe continuera ses séances au grand foyer du théâtre à 3 et 5 heures, ainsi que pendant les entr'actes des représentations.
Stamboul, Constantinople, samedi 24 avril 1897, p. 4.
Une dernière annonce est publiée quelques jours plus tard :
Tous les soirs, pendant les entr'actes séance de projections photographiques par le Cinématographe Edison, sous la direction de M. Weinberg.
Stamboul, Constantinople, jeudi 29 avril 1897, p. 4.
1898
Le Cinématographe de Victor Continsouza (Péra-Palace, 21->30 novembre 1898)
Pera, Palace Hôtel. Salut de Constantinople. (1900)
Victor Continsouza organise quelques séances de cinématographie et de phonographie, en novembre, au Péra-Palace :
THÉÂTRES
Au Péra-Palace
CINÉMATOGRAPHE ET PHONOGRAPHE HAUT PARLEUR
M. V. Continsouza avait convié la presse hier soir, à une séance de cinématographie, pendant laquelle on devait donner aussi l’audition d’un phonographe haut parleur.
Cette représentation a pleinement réussi. Les appareils dont fait usage M.V. Continsouza sont très perfectionnés; ainsi, le phonographe parle et chante avec une puissance assez grande pour que tout les assistants l’entendent distinctement; on ne perd avec lui ni un mot, ni une note. Ajoutons qu’il chante clairement sans zézayer, comme le font tous les autres phonographes; cette fois, c’est bien la voix humaine: aussi rien n’était étrange comme ces effets de voix, ces fioritures et ces notes de tête de l’artiste qui paraissait chanter au fond du cornet: En sortant du bois j'ai trouvé trois filles.
Un autre numéro du phonographe est étonnant de vérité : c’est celui qui donne les cris d’animaux imités par un artiste excentrique parisien. Ce numéro permet de mieux comprendre encore quel merveilleux photographe du son est le phonographe. Le morceau : Ah ! quel plaisir d'être soldat, a été également vivement applaudi.
Le cinématographe de M. V. Continsouza fait usage de la lumière électrique, la seule lumière qui permet de projeter des images très nettes. C’est donc autre chose que ce qui a été offert à différentes reprises au public constantinopolitain à la salle Sponek, à l'Odéon et dans la salle du jardin du Taxim.
Les projections en couleur ont émerveillé l’assistance qui était, aussi, enchantée de voir danser, pour la première fois, la véritable Loïe Fuller son joli pas du papillon.
Trois scénettes ont eu également beaucoup de succès : celles des cambrioleurs qui jettent une femme par-dessus la terrasse d'une maison et jouent ensuite un mauvais tour au gendarme qui vient les arrêter ; la scène du pêcheur maladroit et la pantomime du manoir du diable, une pantomime qui dure environ dix minutes.
Les séances du Pera-Palace offrent donc au public un spectacle complet des plus intéressants, car pendant plus d’une heure et demie il pourra se croire transporté dans un théâtre parisien; aussi pensons-nous que M. Continsouza ferait bien d’organiser des séances populaires à plus bas prix, dix piastres, par exemple, ce qui permettrait à un plus grand nombre de personnes d’assister à ses belles séances.
Pour le moment, le prix d’entrée est fixé à un medjidié. Il y aura six séances publiques à partir de ce soir.
L. PRÉTEXTAT.
Stamboul, Constantinople, mardi 22 novembre 1898, p. 3.
Les séances se prolongent jusqu'à la fin du mois :
Cirque de Péra
Très prochainement, début au Cirque de la Cité d'Alep du cinématographe et phonographe concert, actuellement en représentation au Péra-Palace.
Stamboul, Constantinople, mercredi 30 novembre 1898, p. 3.
Le Cinématographe de Victor Continsouza (Cirque de Péra, 7-31 décembre 1898) → 1899
Dans les premiers jours de décembre Victor Continsouza installe son cinématographe au cirque de Péra dirigé par Luis Roca Ramírez :
Cirque de Péra
Très prochainement, début au Cirque de la Cité d'Alep du cinématographe et phonographe concert, actuellement en représentation au Péra-Palace.
Stamboul, Constantinople, mercredi 30 novembre 1898, p. 3.
L'information est relayée quelques jours plus tard par le même organe de presse :
Cirque de Péra
On nous annonce les débuts suivants au Cirque de Péra.
1º Cinématographe.
2º Phonographe concert.
3º M. et Mme Marzella et Bertoldy avec leurs perroquets et pigeons savants.
4º M. Johnson, excentrique musical.
5º M. Georges, jongleur équilibriste.
Durée du spectacle: De 9 heures à minuit.
Le prix des places a été fixé comme suit: Baignoires, p. 30; bel-étage, p. 40; premières, p. 10; secondes, p. 5; 3me galerie, p. 2 1/2.
Stamboul, Constantinople, samedi 3 décembre 1898, p. 3.
L'inauguration est annoncée pour le mercredi 7 décembre :
Cirque de Péra
Le cinématographe et le phonographe haut parleur qui donnaient des représentations dans le bar du Péra-Palace, ont été transportés au cirque de la Cité d’Alep et commenceront leurs séances à partir de demain, mercredi.
L’administration du cinématographe a pris là une excellente décision, car le prix de un medjidié que coûtait l’entrée au bar du Péra-Palace, était certainement beaucoup trop élevé; c’est même pourquoi nous avions demandé qu’on donnât de temps à autre des soirées populaires à prix réduit.
Au Cirque de Péra les prix seront abordables à toutes les bourses. Nous ajouterons que ce cinématographe offre un superbe spectacle ; les tableaux, très bien éclairés, sont d’une netteté parfaite, la séance durera trois heures environ, c'est, donc un spectacle complet. Un des plus beaux tableaux est celui qui présente la Loïe Fuller dans ses merveilleux exercices; l'illusion est parfaite.
Stamboul, Constantinople, mardi 6 décembre 1898, p. 3.
Le compte rendu élogieux est publié le lendemain de la première :
Cirque de Péra
La première représentation qui a été donnée, hier, au Cirque de Péra, avait attiré beaucoup de monde ; dans les loges se trouvait un public très élégant. Tous les numéros du programme ont obtenu un grand succès de curiosité. Le cinématographe a fait merveille, tous les tableaux se suivaient élégants et charmeurs, les danses de la Loïe Fuller, surtout, ont enchanté l’assistance par la vérité de leur rendu.
Le concert donné par le phonographe haut parieur a été délicieux, tout simplement; on aurait dit que les premiers artistes parisiens s’étaient donné rendez-vous au Cirque de Péra; aussi les applaudissements du public ont salué largement les excellents artistes dont les oreilles ont dû tinter à quelque sept cents lieues de distance.
On a revu avec plaisir la toute gracieuse charmeuse d’oiseaux, ses perroquets dressés ont fait de véritables tours de force.
Le numéro donné par l’équilibriste a également été très apprécié, de même que celui du clown musical.
Représentation ce soir.
Les prix sont très modestes et abordables à toutes les bourses.
Dimanche, il y aura une matinée à deux heures.
Stamboul, Constantinople, jeudi 8 décembre 1898, p. 3.
Les films proposés semblent provenir de différents éditeurs dont Méliès :
Cirque de Péra
Ce soir, continuation des représentations du cinématographe. Tableaux: L'avenue des Champs-Elysées. L'arrivée du roi de Siam à Paris, Le manoir du Diable, La danse serpentine Loïe Fuller.
2º Phonographe-concert. Morceaux: Favorite, Faust, Rigoletto, etc.
3º Mme Marzella et M. Bertholdy avec leurs perroquets et pigeons savants.
4º M. Georges, excentrique musical.
5º M. Johnson, jongleur équilibriste fin de siècle.
Stamboul, Constantinople, vendredi 9 décembre 1898, p. 3.
Le spectacle proposé est de nature hétérogène et outre les projections cinématographiques, le spectateur peut également écouter le phonographe ou apprécier des numéros de variétés:
Cirque de Péra
Le cirque de la Cité d'Alep est devenu une véritable bonbonnière grâce à son habile directeur M. Ramirez. On se rappelle dans quel triste état se trouvaient les loges; aujourd’hui elles ont été garnies d'étoffes de luxe et ont pris l'aspect de petits boudoirs. La scène est entièrement tendue d’étoffes rouges et, au milieu, se trouve le large cadre qui sert d'écran et sur lequel apparaissent les figures animées.
L’aménagement de ce cirque est donc fort bien compris et en fait un des plus aimables lieu de rendez-vous pour la bonne société de Péra ; aussi tous les soirs et, notamment, samedi et dimanche, y avait-il foule; toutes les loges étaient prises et on ne trouvait plus une chaise aux premières places.
Le cinématographe disposant d’une espace plus large est plus confortablement installé, l’écran a une dimension qui lui permet de présenter les personnages grandeur nature; il donne un spectacle très amusant où se jouent de vraies comédies et des scènes admirablement mimées; notons le Manoir du diable, une charmante féerie de Robert-Houdin.
Rien de curieux comme cette apparition du diable au milieu d’un nuage de fumée et sous la forme d’une gigantesque chauve-souris, celle de son gnome qui attise le feu sur lequel bout une grande marmite d’où sort une gracieuse femme. Arrivent ensuite deux gentilhommes qui s’effraient des métamorphoses qui se produisent autour d’eux; ce spectacle étrange paraît être joué réellement et sur une vraie scène, il dure près de dix minutes.
Le cinématographe devient donc dans ces conditions un véritable théâtre. D’autres numéros, le pêcheur maladroit, les voleurs sur les toits, l’ivrogne, le cauchemar sont également d’intéressantes scènes de mime. Les tableaux en couleurs sont également saisissants de vérité. principalement celui de la Loïe Fuller.
Quant au phonographe haut parleur, il fait entendre distinctement, même pour les spectateurs les plus éloignés, les premiers acteurs parisiens, des morceaux d’orchestre etc. Le spectacle se continue ainsi pendant trois heures, coupé par les excellents numéros du clown musical, des prestidigitateurs comiques et des charmeurs d’oiseaux, sans que l'intérêt qui commande l’attention des spectateurs, se ralentisse un seul instant.
Voilà donc un beau spectacle qui continuera certainement à attirer la foule.
L. P.
PROGRAMME
1. Ouverture (Piano)
2. Valse
3. Marche
4. Phonographe Concert, par M. Roland.
5. "
6. "
7. Jonglerie, par M. Johnson.
8. M. Georges, clown musical.
9. Cinématographe.
10 Minutes d’entracte
10. Ouverture — Piano.
11. Phonographe, par M. Roland.
12. "
13. "
14. "
15. Parodie d’escamotage par Mlle Marzella et M. Georges.
16. Perroquets savants présentés en liberté Mme Marzella Bertholdy.
17. Cinématographe.
Vues coloriées et animées
Dernière projection
Loïe Fuller : Dansé serpentine.
Tous les soirs à 9 heures, grande séance
Dimanche et fêtes, Matinée à 2 heures.
Prix Populaires
Mercredi, soirée diplomatique.
Stamboul, Constantinople, lundi 12 décembre 1898, p. 3.
Les séances se prolongent jusqu'à l'année suivante.
→ 1899
1899
← 1898 Le Cinématographe de Victor Continsouza (Cirque de Péra, 1er janvier-26 février 1899)
← 1898
Dès les premiers jours de janvier, Victor Continsouza continue ses projections au cirque de Péra dirigé par Luis Roca Ramírez :
Cirque de Péra
Ce soir, lundi, grande représentation ; mercredi, 4 janvier, troisième soirée diplomatique.
Le cirque continue à faire salle comble, à chacune de ses représentations il obtient un succès sans précédent ici. Aujourd’hui, la place manquant, le directeur M. Ramirez a décidé de faire construire neuf loges de balcon ; le prix de ces loges a été fixé à cinquante piastres, quatre entrées comprises.
PROGRAMME
1. Ouverture — Piano.
2. 3. Phonographe Concert, par M. Rolland.
4. Jeux Antipodes par M. Wilhelm.
5. Song and Dance par. M Wilkins.
6. Clown musical par M. George.
7. Danse hongroise par Mlles Ida, Sidonie. Déb.
8. Cinématographe.
10 Minutes d’entr’acte
9. Ouverture — Piano.
10. Phonographe, par M. Rolland.
11. ""
12. Le fil de fer par Mlle Ida. Début.
13. American comic, M. Wilkins.
14. Entrée comique par MM Freyer et Albert.
15. Les 3 clowns, MM. Albert, Wilhelm et Lalo. Début.
16. Cinématographe.
Vues coloriées et animées
Prix Populaires
Loges bel-étages, p. 40; baignoires, p. 30 (4 entrées comprises). Premières, 10. Secondes, 5. Galerie p. 3.
--
Mercredi, soirée diplomatique.
Stamboul, Constantinople, lundi 2 janvier 1899, p. 3.
La nécessité de renouveler les vues conduit Victor Continsouza à faire venir de France de nouvelles photographies animées :
Cirque de Péra
Nous apprenons que le Cirque de Péra, vu l'immense succès obtenu par les projections animées du Cinématographe, va s’imposer de nouveaux sacrifices en faisant venir de Paris une grande quantité de vues animées qui lui permettront de donner chaque jour un spectacle aussi varié qu'intéressant. Quoique ces bandes soient très coûteuses et se détériorent facilement, M. Continsouza, l’intelligent propriétaire du Cinématographe, a tenu à satisfaire davantage le public de notre ville qui, dès le début, ne cesse d’accourir tous les soirs au Cirque de Péra.
De son côté, M. L. Ramirez, le directeur du cirque, n’a rien épargné pour rendre aussi confortable que possible son local qui est devenu le rendez-vous de notre meilleure société de Péra.
Nous publierions la liste des nouvelles vues aussitôt qu’elle nous aura été communiquée.
Stamboul, Constantinople, lundi 9 janvier 1899, p. 3.
Quelques jour plus tard, la presse évoque quelques titres :
Cirque de Péra
Le Cirque de la Cité d'Alep continue à être très fréquenté et les nouveaux sujets du cinématographe obtiennent beaucoup de succès; il y en a un, l'alchimiste, qui présente une pantomime fort compliquée, dont la durée est de près d'un quart d'heure; un autre tableau, l'atelier du sculpteur est vraiment surprenant; celui de la tentation de Saint-Antoine mérite aussi d'être cité.
Stamboul, Constantinople, samedi 21 janvier 1899, jeudi 26 janvier 1899, p. 3.
Les séances se prolongent jusqu'à la fin du mois de février où sont annoncées les dernières représentations :
Cirque de Péra
Les trois dernières représentations du cirque de Péra avec le cinématographe auront lieu, ce soir et demain, en matinée et en soirée pour les adieux de cette troupe.
Stamboul, Constantinople, 25 février 1899, p. 3.
Victor Continsouza est sans doute encore à Constantinople lorsqu'il reçoit une décoration :
M. Continsouza, directeur du cinématographe du Cirque de Péra, a été décoré de la 4e classe du Medjidié.
Stamboul, Constantinople, 27 février 1899, p. 2.
Répertoire (autres films): La Bonne Pipe, Défilé des automobiles; Arrivée d'un bateau au port; Les Pompiers à Paris; La Force de la Concierge; Le Cul-de-Jatte (Stamboul, Constantinople, 26 janvier 1899, p. 3.
Le cinématographe de Victor Continsouza (Palais du Sultan, janvier-mars 1899)
Victor Continsouza, accompagné par Luis Roca Ramirez, va présenter à trois reprises le cinématographe au sultan parvient à projeter des vues animées au Sultan turc qui, pour ce faire, autorise l'introduction de l'électricité:
TURQUIE
L'électricité à Constantinople.— Un correspondant de la Gazette de Francfort adresse à ce journal une chronique expliquant les voies détournées, mais providentielles, par lesquelles l'électricité, jusqu'ici rigoureusement proscrite par le sultan comme complice des bombes, de la dynamite et des explosions, a forcé les portes de la capitale ottomane.
Don Ramirez, tel est le nom du mortel que Stamboul compare à Prométhée, est un Espagnol qui fut longtemps verseur de café dans un des innombrables établissements de Péra, où l'on savoure la décoction de la fève d'Arabie.
Don Ramirez eut de l'ambition. Don Ramirez fut directeur de cirque.
Progressif et ingénieux, il intercala le cinématographe entre "Auguste" et la haute école. Seulement, il lui fallait la lumière électrique. Il l'eut : le marquis Camposagrado, ambassadeur d'Espagne, parla au sultan en sa faveur. Le chef des croyants dit oui entre deux bouffées de cigarette et ajouta qu'il souhaitait voir l'appareil fonctionner au palais.
Le désir du sultan permit l'arrivée d'Europe d'une caisse renfermant le cinématographe et les accessoires et les sauva des brutalités de la douane. La représentation au palais valut à Don Ramirez deux cents livres turques et un ordre ottoman !
Trois fois le sultan fit rappeler au palais la machine et son metteur en œuvre. Trois fois Don Ramirez emporta deux cents livres. Abdul-Hamid, un peu blasé sur les rapports de massacres et de meurtres. ne se lassait pas de délecter son âme des spectacles animés mais paisibles d'Europe et d'Amérique. Une des séries qui l'intéressa le plus, ce furent les scènes de rues les plus communes de Constantinople. Voir ses sujets vaquer à leurs occupations était chose absolument nouvelle à ses yeux.
Mais la grâce la plus haute que l'Espagnol dut à ses exhibitions fut l'autorisation d'éclairer son cirque à l'électricité.
Et maintenant chaque soir altérés de lumière, Péra, Stamboul giaours et osmanlis escaladent les gradins de Don Ramirez et baignent leurs prunelles aux rayons de la lumière d'Occident.
Le fils des fières Asturies empoche des recettes mirobolantes.
La Tribune de Genève, Genève, vendredi 31 mars et samedi 1er avril 1899, p. 6.
Le Bioscope (Théâtre d’Abdi Effendi, 13 janvier-[mi février] 1899)
À l'occasion du ramadhan, la directeur du théâtre des Petits-Champs annonce des projections cinématographiques au théâtre Abdi Effenti (Stamboul) et publie un programme complet de vues :
Nouveau Cinématographe
La direction du théâtre des Petits-Champs nous prie d’annoncer qu’elle a loué, pour le mois du Ramazan, à Stamboul, le théâtre d’Abdi effendi, rue Veznédjiler, n° 105, pour donner une série de représentations avec la troupe de fantoches.
Pour rehausser encore plus le spectacle, MM. Psihouli frères ont fait acheter un cinématographe, dernier système, et sans oscillations qui fonctionne déjà depuis vendredi.
Représentations à Stamboul tous les soirs. Voici le programme des principales vues du cinématographe :
1° Le grand fleuve Amazone d’Amérique avec plongeon et coups de poings de six individus.
2° Changement d’un squelette en femme vivanle et vice versa.
3° Scène fantastique de quatre têtes vivantes.
4° Jalousie de deux rivaux pour obtenir les faveurs d’une femme.
5° Un duel au pistolet.
6° Vol américain ressemblant à la scène de la Gran Via.
7° Prestidigitateur américain.
8° Arracheur de dents par le système magnétique.
9° Bains américains.
10° Jeux enfantins sur la glace.
11° Danseuse avec changement de costumes coloriés.
12° Représentations par des clowns musiciens.
Stamboul, Constantinople, mardi 17 janvier 1899, p. 3.
Les séances cinématographiques se prolongent jusqu'à la mi-février avant que le bioscope ne passe au théâtre des Petits-Champs.
Le Bioscope (Théâtre des Petits-Champs, 16 février-5 mars 1899)
Souvenirs de Constantinople. Jardin et Théâtre des Petits Champs (c. 1904).
À la mi-février, la direction du théâtre des Petits-Champs annonce un nouvelle appareil cinématographique, le Bioscope :
Théâtre des Petits-Champs
Demain, auront lieu les débuts du cinématographe Bioscope que la direction du théâtre des Petits-Champs a fait fonctionner pendant le mois écoulé à Stamboul, avec le plus grand succès. Les fantoches donneront, en même temps, une série de représentations.
Prochainement, début de la troupe grecque dirigée par M. Eftichios Bonassera.
Prix des places: loges-baignoires, p. 40; loges bel-étage, p. 30; fauteuils, p. 10; stalles, p. 5 ; entrée p. 3.
Stamboul, Constantinople, mercredi 15 février 1899, p. 3.
Les représentations cinématographiques semblent satisfaire le public :
Théâtre des Petits-Champs
Le nouveau cinématographe bioscope du théâtre des Petits-Champs présente des scènes fort bien mimées qui obtiennent, chaque soir, beaucoup de succès. Hier, le théâtre était bondé à la matinée et, à la représentation du soir; on a vivement applaudi les différents numéros du théâtre des fantoches.
Ce soir, représentation.
Stamboul, Constantinople, lundi 20 février 1899, p. 3.
Au programme, on trouve des vues locales :
Théâtre des Petits-Champs
Continuation des représentations du théâtre Fantoche. Ce soir le programme porte plusieurs nouveaux numéros, notamment le voyage de Boby et de son papa en ballon.
Le cinématographe bioscope donnera aussi, de son côté, de nouveaux numéros, entre autres le pont de Karakeuy et le passage des bateaux de la Corne d'Or.
Prix populaires: Fauteuils, 10 p.; stalles, 5 p.; entrée, 3 p.
Stamboul, Constantinople, mardi 21 février 1899, p. 3.
Le programme est encore présenté peu après :
Demain, deux grandes représentations du théâtre des Fantoches et du cinématographe bioscope la première aura lieu en matinée, à deux heures du soir. Le cinématographe présentera ses meilleurs numéros, notamment la vue du pont de Galata et le passage des bateaux dans la Corne d'Or.
Stamboul, Constantinople, 25 février 1899, p. 3.
Au début du mois de mars, on annonce les adieux du bioscope :
Théâtre des Petits-Champs
Les deux nouvelles projections du cinématographe bioscope ont obtenu, hiere, beaucoup de succès.
Le même spectacle sera redonné ce soir.
Dimanche prochain deux dernières représentations, l'une en matinée à 2 heures, dans l'après-midi, l'autre, le soir à 9 heures: celle-ci pour les adieux du cinématographe bioscope.
Stamboul, Constantinople, jeudi 2 mars 1899, p. 3.
Le Biographe (Théâtre Concordia, <9> mars 1899)
Le théâtre Concordia annonce la présentation prochaine d'un appareil cinématographique, le "grand biographe":
Théâtre Concordia
La direction du théâtre-concert Concordia nous informe que, ce soir, auront lieu les débuts du célèbre duo espagnol Los Esparanzas. Prochainement, début du grand Biographe.
Stamboul, Constantinople, mercredi 15 février 1899, p. 3.
L'annonce est renouvelée trois jours plus tard :
Théâtre Concordia
Ce soir, auront lieu les débuts du Cibue miniature de M. Billy Hayden avec ses poneys dressés, singes écuyères haute école, âne savant, poupées mécaniques sans fil, invention de M. Hayden qui a obtenu les plus grand succès sur les plus grandes scènes de l'Europe.
Prochainement, le grand biographe.
Stamboul, Constantinople, samedi 18 février 1899, p. 3.
Ce n'est finalement qu'en mars que les premières projections ont lieu dans un spectacle par ailleurs variés :
Théâtre Concordia
Demain, jeudi, soirée exceptionnelle, au théâtre-concert Concordia, au bénéfice du pierrot M. Paul Michailidi et de M. Stavro Voutzinas, avec le concours du grand biographe, nouvellement arrivé, de la grande troupe de pantomime et de toute la troupe de l'établissement.
En voici le programme:
Roméo et Juliette, grande scène mimique à grand spectacle en 6 actes et 8 tableaux avec lumière bengalique.
Les Geraldinos, duo français, et dans leur création de l'Ane infernal.
Les 3 Sister's Violet, dans leur spécialité de chant et de danse anglaise, écossaise et irlandaise.
Los Esperanzas, grand duo espagnol de chant, de musique et de danse.
Le célèbre Cirque Miniature avec ses poneys, ânes, singes dressés et les Poupées mécaniques sous la direction de M Billy Hayden, inventeur.
Mlles Rogettina, gommeuse parisienne ; Anna Haydter, chanteuse allemande ; Renée Erdody, chanteuse hongroise ; Emilia Stefi, chanteuse allemande; Blanche et Emma, chanteuses françaises ; Marguerite et Marcella, chanteuses internationales.
Stamboul, Constantinople, mercredi 8 mars 1899, p. 3.
Par la suite, le Biographe n'est plus annoncé.
*Le Biographe Normandin (Théâtre de l'Odéon, [30] mars 1899)
SÉANCE DE BIOGRAPHE
La direction du théâtre Odéon nous informe qu’elle a traité avec le fabricant parisien de biographes, M. E. Normandin et Cie , pour donner, à Constantinople, et dans son théâtre, un certain nombre de séances de ce biographe.
Le biographe Normandin est un appareil très perfectionné; il a, d’ailleurs, fait courir tout Paris au Casino de Paris. Avec lui on ne se fatigue plus la vue par les trépidations qui sont le défaut de tous les cinématographes.
L’écran aura la largeur de la salle et les vues animées présenteront les personnages grandeur naturelle. Le biographe en question compte plus de trois cents vues parmi lesquelles les funérailles du président Félix Faure. Nombreuses aussi sont les scènes comiques et d'actualité.
Comme la séance du biographe ne durera pas plus d'une heure, M. Raftopoulos, l'aimable et sympathique directeur de l'Odéon et du palais de Cristal, s'est entendu avec la troupe dramatique grecque de Mlle Catherine Veroni pour former des spectacles aussi intéressants que variés. Les débuts du biographe auront lieu vers le 30 mars.
Stamboul, Constantinople, mercredi 22 mars 1899, p. 3.
On ignore si des séances ont effectivement eu lieu.
Le Cinématographe (Cirque de Péra, <8> avril 1899)
Le directeur du cirque de Péra, Luis Roca Ramírez ouvre à nouveau son établissement en avril. Il présente un cinématographe :
Cirque de Péra
M.L.R. Ramirez qui a rouvert le cirque de Péra avec d'intéressantes variétés, dont le cinématographe, a certainement raison de conserver ce genre variété qui plait beaucoup ici.
Stamboul, Constantinople, samedi 8 avril 1899, p. 3.
Au cours des semaines suivantes, il n'est plus question de cinématographe.
Tournage de la ligne de chemin de fer (Constantinople-Angora, < 6 septembre 1899)
Le Sultan n'y va pas de main morte quand il veut s'offrir un petit plaisir. Toute la ligne de chemin de fer de Constantinople à Angora a été prise dans un cinématographe, sur l'ordre du tristement célèbre potentat. A cet effet, une pellicule de 12,000 mètres a été nécessaire et l'opération revient à fr. 69,000. Pour une photographie, c'est un joli denier. Mais voilà, le Sultan se rattrapera en ne payant pas ses fonctionnaires, selon sa louable habitude.
Le Peuple, Yverdon, mercredi 6 septembre 1899, p. 1.
Le Cinématographe américain (Théâtre Concordia, 29 novembre-31 décembre 1899) → 1900
Le théâtre Concordia organise des projections avec un cinématographe américain à la fin du mois de novembre :
Les débuts du cinématographe américain auront lieu, ce soir, au théâtre Concordia.
Continuation des représentations de la troupe de concert et de la troupe de pantomime, avec M. Andou Pascal dans le rôle de Pierrot et Mme Amalia Psiaki.
Tous les dimanches, grande matinée exclusivement réservée pour les familles, avec le concours du cinématographe.
Stamboul, Constantinople, mercredi 29 novembre 1899, p. 3.
Les projections semblent rencontrer le succès si l'on en croit la presse :
Théâtre Concordia
Le nouveau cinématographe américain du théâtre variété Concordia attire, chaque soir, beaucoup de monde. Disons aussitôt que ce cinématographe est de beaucoup supérieur à celui qui travaillait l'année dernière; beaucoup de variété dans les vues et de fort beaux spectacles. Notons le passage en grande pompe de la reine d'Angleterre, un tableau qui paraît mettre en mouvement des milliers de personnes, des tours nouveaux du célèbre prestidigitateur du théâtre, Robert Houdin, une partie de pêche très amusante, etc.
Stamboul, Constantinople, samedi 2 décembre 1899, p. 3.
De nouvelles vue sont annoncées quelques jours plus tard, mais la presse n'en donne pas les titres :
Théâtre Concordia
La direction nous fait savoir que le cinématographe américain qui fonctionne chaque soir avec un plein succès au théâtre variété Concordia présentera, ce soir, de nouvelles vues cinématographiques et, notamment, les sister's Mascotte, dans leur danse.
Ce soir nouvelles danses par les sœurs Del Sol.
Continuation des représentations des danseuses anglaises les sister's Mascotte, les enfants gâtées du public de la Concordia.
Stamboul, Constantinople, mercredi 6 décembre 1899, p. 3.
Les représentations ont encore lieu à la fin de l'année :
Théâtre Concordia
[...]
Continuation des représentations du cinématographe.
Stamboul, Constantinople, jeudi 28 décembre 1899, p. 3.
Les séances se prolongent jusqu'à l'année suivante:
→ 1900
1900
← 1899 Le Cinématographe américain (Théâtre Concordia, 1er janvier->3 avril 1900-)
← 1899
Le Cinématographe américain continue de fonctionner au théâtre Concordia dès le début de l'année :
Théâtre Concordia
[...]
Le cinématographe présentera de nouvelle vues.
Stamboul, Constantinople, jeudi 11 janvier 1900, p. 3.
À l'occasion, la presse annonce quelques titres :
Théâtre Concordia (Variétés)
Une représentation extraordinaire sera donnée, vendredi, au bénéfice de deux des garçons de théâtre, Yanni et Hermès. Tous les artistes du théâtre ont promis leur concours.
[...]
La troisième partie est destinée au grand cinématographe américain qui présentera les nouvelles vues suivantes: Toilette d'une Parisienne; le bain d'une Parisienne, devant la glace; armée anglaise; transformations; Pygmalion et Galatée; l'arroseur arrosé; la guerre au Transvaal; locomobiles sur le boulevard; pêcheurs et bicyclettes.
Stamboul, Constantinople, mercredi 14 février 1900, p. 3.
Les projections semblent être discontinues :
Théâtre Concordia (Variétés)
[...]
Quant au cinématographe, il a abandonné les numéros à succès qui terminaient si heureusement le spectacle. On se demande pourquoi.
Stamboul, Constantinople, vendredi 2 mars 1900, p. 3.
Quelques jours plus tard, de nouvelles vues sont annoncées :
Théâtre Concordia (Variétés)
La direction du théâtre Concordia nous informe que le cinématographe présentera, ce soir, de nouvelles vues parmi lesquelles l'embarquement du général Roberts, la garde montante à Windsor, le cortège de la reine Victoria, etc.
Stamboul, Constantinople, mardi 6 mars 1900, p. 3.
C'est tout un programme de vues britanniques que le cinématographe américain présente peu après :
Théâtre Concordia
Ce soir, le grand cinématographe américain présentera les nouvelles vues récemment arrivées d’Angleterre :
Le départ de Londres du maréchal Roberts.
L’embarquement des troupes anglaises.
Le départ des troupes.
L’exercice des troupes.
La fanfare militaire anglaise.
Le cortège de la reine Victoria.
Le coucher de la mariée, etc., etc.
Très prochainement débuts du la grande troupe russe Denisoff composée de 11 artistes dont 10 femmes, et dont on dit beaucoup de bien.
Stamboul, Constantinople, vendredi 9 mars 1900, p. 3.
Le renouvellement des vues est un critère important pour le public :
Théâtre Concordia
La direction nous informe que, ce soir, le cinématographe présentera de nouvelles vues; les habitués ne s'en plaindront certainement pas car on aurait pu croire que le manœuvrier du cinématographe prenait à tâche de ne faire paraître sur l'écran que des vues insignifiantes et redonnées à satiété.
Stamboul, Constantinople, mardi 3 avril 1900, p. 3.
On annonce encore le grand cinématographe en mai:
Théâtre Variétés Concordia
Ce soir, auront lieu les débuts de Mlle Marguerite Dupont, chanteuse internationale.
Le grand cinématographe avec ses nouvelles vues obient toujours beaucoup de succès.
Stamboul, Constantinople, samedi 19 mai 1900, p. 3.
Les séances ne sont plus annoncées jusqu'au mois de juin où il est question de la tournée qu'organise M. C. Velesi, régisseur du théâtre, en Roumanie et en Russie avec, en particulier, le cinématographe :
LA TROUPE DU CONCERT DE LA CONCORDIA
La direction du théâtre Concordia, nous informe qu'elle vient d'organiser une tournée artistique en Roumanie et en Russie, sous la direction de son régisseur M. C. Velesi pour y introduire les principaux sujets de sa troupe de concert et son grand cinématographe.
Stamboul, Constantinople, mercredi 6 juin 1900, p. 3.
Devenu, le "théâtre d'été", le Concordia ne présente plus, pendant la saison estival, le cinématographe au profit d'oeuvres théâtrales et d'opéras.
Le Biographe Lunier (Cirque de Péra, 3 janvier-[3] février 1900)
Dès la fin de l'année 1899, un cinématographe est annoncé avec une troupe de variétés :
Cirque de Péra
Ce soir, représentation. Débuts des deux petites filles volantes; dernière création du jour.
Mercredi, septième soirée diplomatique.
Prochainement, début du cinématographe avec la troupe e variétés.
Stamboul, Constantinople, lundi 15 et mardi 26 décembre 1899, p. 3.
L'information est reprise et augmentée peu après :
La direction du cirque de Péra nous fait savoir que, pendant le mois de janvier, la troupe de cirque, dirigée par M. Pierantoni, allant à Stamboul, elle donnera au cirque retransformé en théâtre, des représentations avec une troupe de variétés, genre Folies-Bergères de Paris.
Comme principale attraction, le grand biographe Lunier, avec projections électriques. Les vues sont nouvelles et très intéressantes. Ce biographe n'a rien de commun avec ce qu'on a vu jusqu'à aujourd'hui; il est appelé à faire courir tout Constantinople.
la lumière électrique fonctionne depuis hier au cirque de Péra. Le public a donc, enfin, obtenu satisfaction.
Les débuts de la troupe de variétés auront lieu mercredi, huitième soirée diplomatique.
Nous donnerons mardi le programme détaillé et le prix des places.
Stamboul, Constantinople, samedi 30 décembre 1899, p. 3.
L'inauguration a lieu finalement le 3 janvier :
Cirque de Péra
Les débuts de la troupe de variétés du cirque de Péra auront lieu aujourd'hui, huitième soirée diplomatique.
Début du grand biographe et du théâtre miniature.
Prix des places: Loges de balcon, p. 60; baignoires et bel-étage, p. 40; places numérotées, p. 15; premières, p. 10; secondes, p. 7 1/2; galerie, p. 5.
Stamboul, Constantinople, mercredi 3 janvier 1900, p. 3.
Les débuts du biographe semblent assez calamineux :
Le Biographe du Cirque est un bel instrument, mais un instrument qui n'a pas lieu d'être satisfait de la façon dont il est manié. Il paraît qu'on attend une nouvelle lampe et qu'on arrivera à supprimer les trépidations qui donnent au public la sensation de danser sur un volcan. Par exemple les vues sont superbes et très nouvelles.
Stamboul, Constantinople, jeudi 4 janvier 1900, p. 3.
Finalement, quelques jours plus tard, les problèmes semblent résolus :
Le biographe a complété heureusement un programme qui, comme on le voit, est assez intéressant. Cette fois, les personnages qui font fonctionner l'appareil cinématographique étaient arrivés à le mettre au point, la lampe électrique fonctionnait biem, de son côté, de sorte que les tableaux présentés ont formé un beau spectacle. Ce sont surtout les vues de la pantomime Cendrillon qui ont obtenu le plus de succès.
L. PRÉTEXTAT.
Stamboul, Constantinople, jeudi 11 janvier 1900, p. 3.
Le lendemain la presse donne le titre de quelques autres films dont plusieurs ont été tournés dans le pays :
Cirque de Péra
Ce soir, grande représentation. Le biographe présentera de nouvelles vues. En voici la nomenclature : La danse du feu, Les régates de Principo, différentes courses, du pont à Kabatach en bateau, Kiat-Hané un jour de dimanche en mai. Le pont de Kara-Keuy. les Mouettes dans la Corne d'Or, La guerre au Transvaal, Cendrillon en 16 tableaux.
À l'issue de la représentation, tous les artistes exécuteront une grande pantomime.
Samedi et dimanche, matinée et soirée.
Prix des places: Loges-balcon ptres 60. Bel-étage et baignoires ptres 40. 4 entrées comprises pour toutes les loges.
Fauteuils ptres 15. première ptres 10, secondes ptres 7 1/2 galerie ptres 5.
Stamboul, Constantinople, vendredi 12 janvier 1900, p. 3.
Une dernière annonce est publiée dans les premiers jours de février :
Cirque de Péra (Variétés)
Ce soir, samedi, pour les adieux de la troupe de variétés, grande représentation avec nouvelles vues du biographe.
Demain, dimanche, débuts de la grande troupe de cirque Pierantoni, avec de nouveaux artistes.
Très prochainement la pantomime de l'eau.
Stamboul, Constantinople, 3 février 1900, p. 3.
Répertoire (autres titres): Montée et descente de la Tour Eiffel, vue panoramique de Paris. S.M. le roi d'Italie et son état-major, passant la revue. M. Loubet, président de la République française, aux courses. La danse du sabre en Abyssinie. Les régates de Prinkipo du 15/27 août 1899. Panorama du Bosphore du pont à Cabatache. Chambre de magie fantastique. La crémation. Pyramides et Triboulets. Kiathné, un dimanche au moins de mai. Le pont de Carakeuy. les pompiers de Paris en manœuvre. Un monsieur qui court après les femmes. Concours hippique. Affaire d'honneur, duel de femmes. Danses des Mascottes. Cendrillon, grande féerie fantastique en 16 tableaux (Stamboul, Constantinople, mercredi 17 janvier 1900, p. 3.)
Le Grand Cinématographe (Cirque de Péra, <12> avril 1900)
Cirque de Péra (Variétés)
Samedi, à 9 heures 1/2, auront lieu au cirque de Péra, redevenu théâtre variété, les débuts d'une troupe que la direction nous dit être très bien composée. Parmi les numéros de choix, nous trouvons celui des célèbres sœurs Martinez, de véritables Espagnoles chanteuses et danseuses qui ont remporté de grands succès sur les plus grandes scènes de l'Espagne. On dit aussi beaucoup de bien de la chanteuse viennoise Mlle Fritzi Bumie.
Projections animées par le grand cinématographe.
Prix des places: loges de balcon, p. 60; bel-étage, p. 40; baignoires, p. 30 avec 4 entrées. Fauteuils, p. 10; premières, p. 7 1/2; galerie, p. 5.Stamboul, Constantinople, jeudi 12 avril 1900, p. 3.
annoncé encore le 19 mai.
Le Cinématographe (Jardin du Taxim, 23 juin 1900)
Constantinople: Le jardin de Taxim.
Jardin du Taxim
GRAND BAL CHAMPETRE
Un grand bal champêtre sera donné au jardin du Taxim pr la Société des dames israélites allemandes, ce soir, a 9 heures.
A cette occasion le jardin sera brillamment illuminé; on annonce de nombreuses surprises et une bataille de fleurs avec de nouveaux accessoires, à l'instar de celles de Nice, Ostende et Vienne.
Cinématographe avec de nouvelles vues.
L'entrée est de cinq piastres.
On peut se procurer des billets chez M. C. Carlmann. Grand'rue de Péra nº352, 364 et au guichet du Jardin du Taxim.
Stamboul, Constantinople, samedi 23 juin 1900, p. 3.
L'Animatograph (Jardin des Petits-Champs/Théâtre d'hiver, 26 juin 1900)
Une nouvelle saison de vues animées est inaugurées à la fin du mois de juin :
Jardin des Petits-Champs
[...]
Nous sommes informés par la direction du théâtre des Petits-Champs que le début du cinématographe au théâtre d'hiver, aura lieu aujourd'hui de cinq à hui heures du soir.
Stamboul, Constantinople, mardi 26 juin 1900, p. 1.
Finalement, l'inauguration n'a lieu que le vendredi 29 juin :
Ce soir, à six heures et à sept heures, débuts de l’animatograph au théâtre d’hiver du jardin des Petits-Champs. Chaque séance aura une durée de trois quarts d'heure. Les vues que ce nouveau cinématographe présentera sont absolument inédites.
On fera avec elles une excursion à l'Exposition universelle dé Paris et l’on pourra admirer les magnifiques palais dont la presse d'Europe chante les splendeurs. Faire un voyage à l’Exposition pour cinq piastres, il faut avouer que ce n’est pas cher. Mais il y a mieux encore : on suivra les événements du Transvaal et l’on fera connaissance avec le président, Krüger, puis l’on assistera à plusieurs batailles sans avoir à redouter ni les balles, ni les éclats d’obus.
La séance se terminera par une promenade à Paris et une ascension avec la grande roue.
Et nous le répétons tout cela pour le prix modique de cinq piastres. C’est pour rien.
Stamboul, Constantinople, vendredi 29 juin 1900, p. 2.
L'appareil cinématographique permet également de présenter des vues fixes :
Jardin municipal des Petits-Champs.-L'aimable directeur du Péra-Palace et du Summer-Palace, M. Mellier, avait convié la presse, hier, à la représentation de début de l'animatograph du jardin. Nous reconnaissons aussitôt que, grâce à l'électricité fournie par le Péra-Palace, ce cinématographe présente des vues plus nettes et plus en relief que celles présentées jusqu'ici avec les lampes à acétylène ou autres gaz.
Les vues fixes sont d'une grande vérité, elles sont colorées pour la plupart, de sorte qu'elles au spectateur l'illusion de se trouver en face du monument qu'elles représentent. Ainsi, hier, on a pu admirer autrement qu'on avait pu le faire par les gravures des journaux illustrés le très beau palais de la Turquie, le style élégant du palais de l'Italie, la gravité de cet art moscovite si particulier dans l'art oriental qui s'impose dans le palais russe, le gracieux palais de Serbie, le somptueux palais du Mexique avec son imposante galerie et combien d'autres.
Les vues animées sont non moins nettes mais celles-ci donnent absolument l'illusion de la vie; on a applaudi chaleureusement celle qui montre les soldats alpins français, conduits par les officiers et gravissant une montagne escarpée.
Le défilé des palais, la promenade sur le trottoir roulant de l'Exposition et tant d'autres vues d'un pittoresque tout artistique ont obtenu le plus vif succès.
Nous rappelons que l'entrée est de cinq piastres et qu'il y a deux séances, l'une à six heures du soir et l'autre à sept.
Stamboul, Constantinople, samedi 30 juin 1900, p. 1.
Dans les premiers jours de juillet, les prix sont réduits de moitié :
Jardin municipal des Petits-Champs
[...]
À partir d'aujourd'hui l'entrée du cinématographe est réduit à deux piastres et demie.
Lundi, changement de programme.
Stamboul, Constantinople, samedi 7 juillet 1900, p. 1.
Quelques jours plus tard, des vues nouvelles sont présentées :
Jardin municipal des Petits-Champs
[...]
Le cinématographe présente de nouvelles vues depuis avant-hier. Il y a deux séances, l'une à six heures et l'autre à sept heures. On présente de superbes vues de l'exposition de Paris.
Stamboul, Constantinople, jeudi 12 juillet 1900, p. 1.
C'est aussi la dernière annonce de cet animatograph.
Le Cinématographe (Théâtre Variétés Concordia, <2 novembre 1900) → 1901
Un cinématographe fonctionne au théâtre Concordia dès les premiers jours de novembre :
Théâtre Variétés Concordia
Quelques bons débuts ont eu lieu, hier et avant-hier, au théâtre variétés Concordia, la troupe jusque-là assez pauvre y a nécessairement gagné.
[...]
Quant au cinématographe, il continue à présenter des vues ridicules ou sans intérêt.
Stamboul, Constantinople, jeudi 1er et vendredi 2 novembre 1900, p. 3.
La programmation va quelque peu s'améliorer et les films sont de meilleure qualité :
Théâtre Concordia
Ce soir, le grand cinématographe du théâtre Concordia, le programme le dit, du moins, se décidera à présenter de nouvelles vues, parmi lesquelles des vues de l’Exposition universelle de Paris. Ce qui ne sera pas fâcheux, car le public en avait assez des sempiternelles projections, d’ailleurs nullement intéressantes, que le cinématographe lui servait.
Ce n'est cependant pas que ce cinématographe manquait de jolies vues, de gracieux et aimables intérieurs, de tableaux pittoresques, mais il ne les sortait pas sur les conseils d’un soi disant, badigeonneur, musicien, chanteur, impresario, à ce qu'il paraît. Les intéressantes vues en question avaient cependant amené la foule les quelques soirs où on les donna.
Parmi les vues ce soir citons :
La grande entrée monumentale de l’Exposition, place de la Concorde, le pont Alexandre III, le grand palais des Beaux-Arts, le petit palais, avenue Nicolas II, panorama circulaire de l’Exposition, vue du pont Alexandre III. l'art de la rue, la coupole d'or (tombeau de Napoléon 1er), bateaux de visiteurs sur la Seine.
Stamboul, Constantinople, mercredi 11 novembre 1900, p. 3.
Le journaliste revient sur la programmation de ce cinématographe :
Théâtre Concordia
Ce soir, le grand cinématographe du théâtre Concordia, le programme le dit, du moins, se décidera à présneter de nouvelles vues, parmi lesquelles des vues de l'Exposition universelle de Paris. Ce qui ne sera pas fâcheux, car le public en avait assez des sempiternelles projections, d'ailleurs nullement intéressantes, que le cinématographe lui servait.
Ce n'est cependant pas que ce cinématographe manquait de jolies vues, de gracieux et aimables intérieurs, de tableaux pittoresques, mais il ne les sortait pas sur les conseils d'un soi disant, badigeonneur, musicien, chanteur, impresario, à ce qu'il paraît. Les intéressantes vues en question avaient cependant amené la foule les quelques soirs où on les donna.
Parmi esl vues qui seront présentées ce soir citons :
La grande entrée monumentale de l'Exposition, place de la Concorde, le pont Alexandre III, le grand palais des Beaux-Arts, le petit palais, avenur Nicolas II, panorama circulaire de l'Exposition, vue du pont Alexandre III, l'art de la rue, la coupole d'or (tombeau de Napoleón 1er), bateaux de visiteurs sur la Seine.
Stamboul, Constantinople, mercredi 14 novembre 1900, p. 3.
Un autre article revient encore sur les vues proposées:
THEATRES
Théâtre Variétés Concordia
Ce soir auront lieu les débuts de M. et Mme Crisenola, duettistes napolitains, très renommés en Italie.
Les vues de l'Exposition universelle présentées par le cinémaatographe de la Concordia sont très intéressantes; elles donnent au spectateur l'illusion d'une traversée de la Seine et du pont Alexandre devant le palais de l'Exposition. Cette fois le cinématographe offre un spectacle attrayant qui ne manquera pas de faire venir un nombreux public à ce concert.
Stamboul, Constantinople, jeudi 15 novembre 1900, p. 3.
Un autre entrefilet, publié deux jours plus tard, évoque à nouveau les "vues de l'Exposition de Paris."
La presse n'évoque plus le cinématographe jusqu'à la fin de l'année, mais les séances se poursuivent l'année suivante.
→ 1901
Le Royal Cinématographe de Victor Continsouza (Cirque de Péra, 17 novembre-31 décembre 1900) →1901
Le Cirque de Péra annonce l'arrivée de Victor Continsouza et de son cinématographe :
Cirque de Péra
Le cirque de Péra va redevenir théâtre-variétés, M. Contin Souza [sic] qui vient d'arriver, avec sa troupe de concert et son grand cinématographe devant y donner un certain nombre de représentations.
M. Contin Souza a laissé un bon souvenir ici et comme on nous dit beaucoup de bien de sa troupe, on peut espérer que le cirque de Péra va retrouver son ancienne vogue.
Stamboul, Constantinople, lundi 12 novembre 1900, p. 3.
La présentation du Royal Cinématographe est imminente :
Cirque de Péra
Prochainement auront lieu les débuts du royal cinématographe de M. Contin Souza, qui a obtenu un très grand succès à l’Exposition universelle de Paris, et de sa troupe de concert. Cette troupe compte plusieurs numéros d’attraction parmi lesquels nous citerons les célèbres duettistes de Noral du Casino de Paris, l’amusant clown Rentz, du cirque d’hiver de Paris, avec son Auguste, Mme Blanche, chanteuse et danseuse française et Mlle Fiorentino, chanteuse italienne.
La troupe compte encore le curieux caricaturiste et transformiste Agolino.
Stamboul, Constantinople, mercredi 14 novembre 1900, p3 .
Les débuts sont annoncés pour le samedi 17 novembre:
Cirque de Péra
Ce soir auront lieu les débuts du royal cinématographe de M. Contin Souza, qui a obtenu un très succès à l'Exposition universelle de Paris, et de sa troupe de concert.
Stamboul, Constantinople, samedi 17 novembre 1900, p. 3.
Des problèmes de livraison du matériel reposent la date de la présentation du cinématographe :
Cirque de Péra
Le direction du cirque de Péra nous communique ce qui suit:
Les débuts du cinématographe qui avaient été annoncés pour samedi soir, n'ont pu avoir lieu par suite du retard apporté par la compagnie de navigation chargée de transporter le matériel à Constantinople. La première représentation aura lieu ces jours-ci.
Stamboul, Constantinople, lundi 19 novembre 1900, p. 3.
Finalement l'inauguration est annoncée pour le jeudi 21 novembre :
Cirque de Péra-Variétés
Le matériel complet du cinématographe Contin Souza est arrivé.
De grands préparatifs sont faits pour débuter demain soir.
Le guichet est ouvert, beaucoup de places ont été retenues.
Stamboul, Constantinople, mercredi 21 novembre 1900, p. 3.
Le compte rendu de la première est favorable pour l'appareil présenté par Victor Continsouza :
THÉÂTRES
Cirque de Péra-Variétés
Nous avons cette fois quelques mots favorables à dire du Cirque-variétés de Péra ; la troupe qui nous a été présentée, hier, compte, en effet, plusieurs sujets de marque et le cinématographe de M. Continsouza laisse loin derrière lui toutes les productions de ce genre. Ce cinématographe, seul, présente un spectacle très animé, très vivant; il suffirait à remplir le programme, tous ses numéros étant intéressants. Notons plus spécialement la grande bande qui nous a donné, hier, l'illusion d’assister à un vrai combat de taureaux en Espagne ; ce spectacle dure près de vingt minutes et l’on assiste à toutes les péripéties du combat jusqu’à ce que la quadrille vienne emporter le taureau. Ajoutons que cette vue ne présente le combat que dans sa partie noble et a supprimé le spectacle répugnant des chevaux éventrés. Toutes les autres vues de ce cinématographe sont également intéressantes, elles sont toutes claires, lumineuses et donnent vraiment l’illusion de la vérité.
Stamboul, Constantinople, vendredi 23 novembre 1900, p. 3.
Les séances se prolongent en décembre :
Cirque-Variétés de Péra
[...]
Enfin, notons en terminant l'habileté du directeur du cinématographe; avec lui on peut toujours compter sur du nouveau et son annonce: nouvelles vues du cinématographe, n'est jamais menteuse. Hier, les scènes chinoises qu'il a présentées ont constitué un spectacle de grand intérêt, à ce point qu'on est allé jusqu'à lui demander de bisser.
Le spectacle du cirque ne manque donc pas d'intérêt, ce qui explique sa vogue actuelle.
L-P.
Stamboul, Constantinople, jeudi 13 décembre 1900, p. 3.
On connaît quelques titres projetés :
Cirque-Variétés de Péra
Ce soir, lundi, représentation avec un programme choisi. Début de Mlle Elvira. Anneaux romains. Grand succès des clowns excentriques musicaux Freyer's Brothers et des nouvelles vues du cinématographe: Passage d'un gué par l'artillerie française, Les grimaces de Pierrot. Ascension au Mont Blanc, etc.
Mercredi 5me soirée diplomatique.
Prochainement nouveaux débuts.
Stamboul, Constantinople, lundi 24 décembre 1900, p. 3.
Le cinématographe présente des vues jusqu'à la fin de l'année :
Cirque-Variétés de Péra.
Ce soir, grande représentation avec un programme varié.
Le cinématographe géant de M. Continsouza présentera de nouvelles vues.
Demain, mardi, l'occasion du nouvel An, matinée à 2 heures.
Mercredi 6e soirée diplomatique.
Stamboul, Constantinople, lundi 31 décembre 1900, p. 3.
Le cinématographe continue ses projections l'année suivante.
→1901
1901
←1900 Le cinématographe de Victor Continsouza (Cirque-Variétés de Péra, 1er->10 janvier 1900)
Victor Continsouza continue ses projections cinématographiques au cirque de Péra :
Cirque-Variétés de Péra
Aujourd'hui, sixième soirée diplomatique.
A cette occasion auront lieu les débuts de M. Carlo, équilibriste miniature et de Mlle Suzanne.
Toujours les Colibris Norab du Casino de Paris, les danses lumineuses de Mlle Berthe et les belles vues du cinématographe de M. Continsouza.
Stamboul, Constantinople, mardi 1er janvier 1901, p. 1.
La dernière annonce date du 10 janvier :
Cirque-Variétés de Péra
Ce soir grande représentation avec un programme choisi.
Grand succès des Geraldinos, duettistes à transformations.
Le cinématographe présentera des nouvelles vues.
Prochainement nouveaux débuts.
Dimanche et lundi grande matinée.
Stamboul, Constantinople, jeudi 10 janvier 1901, p. 3.
← 1900 Le cinématographe américain (Théâtre Concordia/ (janvier 1901)
← 1900
Les séances cinématographiques continuent des les premiers jours de l'année :
Théâtre Variétés Concordia
La direction nous informe que la deuxième soirée au foyer aura lieu demain.
Vendredi le cinématographe présentera des vues fixes de la capitale.
Stamboul, Constantinople, mardi 22 janvier 1901, p. 3.
Peu de choses sur les programmes :
Théâtre Variétés Concordia
[...]
Demain, mardi, à l'occasion de la fête israélite, on donnera la grande pantomime biblique Aman.
Très prochainement auront lieu les débuts du trio Carmen.
Le cinématographe présentera une vue des funérailles de la reine Victoria.
Stamboul, Constantinople, lundi 4 mars 1901, p. 3.
Une dernière annonce est publiée vers la fin mars :
Théâtre Variétés Concordia
[...]
Samedi, soirée et dimanche, à 2 heures matinée pour les familles. Le cinématographe projettera une bande six cents mètres de longueur représentant les funérailles de la reine Victoria.
Stamboul, Constantinople, vendredi 22 mars 1901, p. 3.
Le Cinématographe (Péra-Palace (6->6 novembre 1901)
Le nouveau directeur du Péra Palace, J. Hoefer annonce les nouveautés de son établissement :
La nouvelle Direction du Péra-Palace
Le nouveau directeur du Péra-Palace vient d'adresser aux clients et aux amis de notre grand hôtel la circulaire suivante:
[...]
Je profite de l'occasion pour vous annoncer l'ouverture de notre Bar Américain et de ses salons adjacents dotés de billards français et anglais, d'un piano électrique, d'un cinématographe et d'autres attractions modernes.
Le Directeur:
J. HOEFER.
Stamboul, Constantinople, mercredi 6 novembre 1901, p. 1.
Le Grand cinématographe américain (Théâtre Variétés Concordia, 7 novembre 1901)
La presse annonce la prochaine inaugurartion du grand cinématographe américain :
Théâtre Variétés Concordia
À l'occasion de l'inauguration du grand cinématographe américain, une grande soirée de gala sera donnée le jeudi 7 novembre avec le concours de tous les artistes de l'établissement.
Stamboul, Constantinople, lundi 4 novembre 1901, p. 3.
Le compte rendu de la première évoque une des vues du programme :
Théâtre Variétés Concordia
Les vues cinématographiques qui sont présentées chaque soir au théâtre variétés Concordia, attirent beaucoup de monde à ce théâtre: les débuts du cinématographe ont eu lieu jeudi; on a plus particulièrement applaudi la grande projection d'une durée de dix minutes, au moins, des funérailles de la reine Victoria.
Stamboul, Constantinople, samedi 9 novembre 1901, p. 3.