Mais le public est dans l'attente; des mains se lèvent, s'agitent, des bouquets se balancent, fébrilement tenus par des mains impatientes... On attend le signal de la bataille des fleurs. Le troisième tour se termine à peine, le drapeau est hissé, c'est le signal... alors, du haut des estrades, de droite, de gauche, c'est une averse de bouquets, de fleurs, de serpentins dont les rubans interminables se déroulent, s'enlacent, s'enroulent autour des spectateurs, passant sur les têtes comme des fils d'araignée, filant dans toutes les directions avec un bruissement singulier. Partout on ne voit que fleurs éclatantes, confettis qui tournoient dans l'air tandis que les bras se lèvent, s'abaissent, fiévreux, les bustes se tordent, s'inclinent, se penchent pour éviter une botte de fleurs, les visage s'illuminent, les rires sonnet gaiement, découvrant de ravissantes bouches de femmes...Feuille d'avis de Vevey, Vevey, lundi 21 mai 1900, p. 3.
