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- Creado: 24 Marzo 2015
- Última actualización: 18 Agosto 2023
- Publicado: 24 Marzo 2015
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Leopoldo FREGOLI
(Rome, 1867-Viareggio, 1936)
Jean-Claude SEGUIN VERGARA
Jon LETAMENDI GÁRATE
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Giovanni Fregoli et Maria Mancinelli (-≤1872]). Descendance :
- Leopoldo Fregoli (Rome, 02/07/1867-Viareggio, 26/11/1936).
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Avant le fregoligraph (1867-1897)
Fils d'un père, majordome du comte Pianciani, où vit Leopoldo et sa famille, et d'une mère de la famille du musicien Luigi Mancinelli, Leopoldo Fregoli, turbulent et mauvais élève, trouve sa vocation théâtrale alors qu'il est enfant de choeur. C'eest à partir de 1883 qu'il commence à s'intéresser au monde du spectacle et du théâtre et interprète un rôle secondaire dans La Dame aux camélias, mis en scène par la troupe d'amateurs "Pietro Cossa". Quelques années après, il chante tous les rôles, masculin et féminin, de Campanello dello speziale de Donizetti et découvre sa vocation de transformiste. Il effectue son service militaire (1887-1890) comme volontaire dans le corps expéditionnaire en Afrique et exerce ses talents, sur la scène du théâtre de Messaouah, pour les soldats. À partir de 1891, il va se produire dans des salles de spectacle ou des cafés-théâtres :
Giardino-Caffè Romano.-Questa sera si rappresenterà sullo scene di questo teatro di Varietá l'applaudito artista comico-eccentrico Leopoldo Fregoli.
La Stampa, Torino, 1 settembre 1891, p. 3.
En 1892, Leopoldo Fregoli crée la compagnie Fine di Secolo - également annoncée en français, Fin de Siècle- dont fait partie, entre autres, son frère Alfredo Fregoli:
Fine di secolo all'Alfieri-Abbiamo già annunciato che all'Alfieri dopo le rappresentazioni del Circo Amato avremo uno specttacolo di varietá della Compagnia internazionale Fine di Secolo diretta dal noto artista Leopoldo Fregoli. Nel programma di questa Compagnia sui generis riscontriamo, oltro quello del Fregoli, i nomi di miss Eugenio Petrescu o la meraviglia del secolo XIX, Hilgerl's family acrobatici high-life, i Bill Will clowns, Hirs et Hors taumaturghi, Oscar André equilibristi velocimane, Virgilio Crescenzi, Alfredo Fregoli, Coniugi Clario (lavori aerei), Ella Verner, Paola Krieger, Annita Dini, canzonettiste, ecc., ecc.
La Stampa, Torino, 28 novembre 1893, p. 3.
C'est en Espagne que Leopoldo Fregoli va mettre en place sa première tournée internationale à partir de mai 1894. Il commence ses représentations à Barcelone, au Teatro Principal, avec la compagnie Fine de Secolo :
TEATRO PRINCIPAL.– Hoy sábado primera representación de la Compañía internacional de variedades Fin de siglo con Leopoldo Fregoli artista extraordinario sin igual en sus creaciones cómicas excéntricas, la más grande novedad del día. [...]
La Dinastía, Barcelona, 5 de mayo de 1894, p. 4.
L'excèntrich Leopoldo Fregoli (Teatro Principal)
© La Esquella de la torratxa, Any 16, nº 800, Barcelona, 11 de mayo de 1894, p. 304
À partir du mois de juin 1894, il va poursuivre sa tournée espagnole à Palma de Mallorca (Teatro-Circo Balear, 09/06/1894-20/06/1894) et Valence (Teatro Apolo, 23/06/1894-). Quelques mois plus tard, il entreprend une deuxième tournée ibérique en commençant par Barcelone (Teatro Gran Vía, 11/10/1894-27/11/1894), Lisboa (Real Coliseo-<15/01/1895-28/01/1895), Madrid (Teatro Apolo, 02/02/1895-09/04/1895) et Barcelone (Tetatro de Cataluña, 13/04/1895-15/04/1895). Fort du succès rencontré en Espagne et au Portugal, Leopoldo Fregoli décide de partir en Amérique du Sud et embarque, du port de Barcelone, sur le navire italien Perseo, le 16 avril 1895. Il réside à Buenos Aires où se trouvent également son épouse [Vellia], son frère Alfredo Fregoli et ses collaborateurs les frères Romolo et Virgilio Crescenzi. Il va donner des représentations dans différentes villes latinoaméricaines : Buenos Aires, La Plata, Paraná, Rosario de Santa Fé, Montevideo, Santos, Río de Janeiro (Theatro Lyrico, 23/07/1895-14/08/1895), São Paolo (Theatro São José, 21/08/1895-15/09/1895) et Rio de Janeiro (Theatro Apollo, 19/09/1895-03/10/1895 ; Theatro Lyrico, 04/10/1895-07/10/1895). Il quitte le Brésil (11/10/1895) pour l'Europe pour une nouvelle tournée dans la Péninsule ibérique : Oporto, Sevilla (Teatro Cervantes, 08/12/1895-), Cádiz (12/1895), Madrid (Teatro Apolo, 18/01/1896-21/03/1896) et Barcelone (Teatro Eldorado, 04/04/1896-20/04/1896). Leopoldo Fregoli va, de nouveau, traverser l'Atlantique, quelques semaines plus tard, où il arrive, à New York, le 11 mai 1896, toujours en compagnie de Vellia et d'Alfredo Fregoli. Il parcourt les État-Unis : New York (Hammerstein's Olympia, 11/05/1896-22/08/1896), Boston (Park Theatre, 31/08/1896-). Jusqu'à ce moment-là, ses représentations ne comprennent aucun appareil cinématographique, pourtant il se trouve à New York lorsque est présenté le cinématographe Lumière...
Le fregoligraph et Fregoli dietro le quinte (1897-1898)
Il Fregoligraph,cinematografo alla maniera di Fregoli
Leopoldo Fregoli, Fregoli raccontato da Fregoli, Milano, Rizzoli & C., 1936, p. 219
Dans les mémoires très complètes qu'il a laissées, Leopoldo Fregoli raconte de quelle manière il a fait l'acquisition d'un cinématographe Lumière :
Mi trovavo, nel 1897, al Teatro Celestin di Lione, quando, una será, mi dissero che in una poltrona di prima fila c’era Luigi Lumière, di cui avevo già sentito parecchio parlare. Maniaco di fotografía e di meccanica come ero, mandai il mio segretario in platea, a pregare lo scienziato di voler salire in un intevallo sul palcoscenico; ed una volta dinanzi a lui, gli chiesi di poter visitare la sua oficina. Quegli aderì, e l’indomani io mi recai a trovarlo. [...]
Per una settimana rimasi dalla mattina alla será nella loro oficina, ad addestrarmi nei segreti della riproduzione, dello sviluppo, della stampa e della proiezione di quei minuscoli film. Convinto che la proiezione di quei primi saggi cinematografici alla fine di ogni mio spettacolo potesse essere una vera attrativa e suscitare un vivo interesse nel pubblico, chiesi ai fratelli Lumière il permesso di proiettare le loro pellicole. I due scienziati, entrati subito me in grande familiarità, aderirono, mi consegnarono un appareccchio di proiezione e con esso il diritto di esclusività, per i miei specttacoli, di un notevole gruppo di brevissimi film.
In seguito, dato il grande successo riportato con tali pellicole, pensai di fabbricarne io stesso, riproducendo scene comiche delle quali ero naturalmente l’unico interprete. Nacquero, così, quei famosi “corti metraggi” che molti certamente ricorderanno, come Fregoli al ristorante, Una burla di Fregoli, Il segreto di Fregoli, Un viaggio di Fregoli, Il sogno di Fregoli, e, finalmente, il film che disvelava, alla fine dello spettacolo, i segreti delle mie transformazioni, cioè Fregoli dietro le quinte. Fregoli Leopoldo, Fregoli raccontato da Fregoli, Milano, Rizzoli & C., 1936, p. 216
Leopoldo Fregoli , Fregoli raccontato da Fregoli, Milano, Rizzoli & C., 1936, p. 216.
Resterait à savoir à quel moment il faut situer cette rencontre avec Louis Lumière. Pour cela, il conviendrait de suivre Leopoldo Fregoli dans ses multiples déplacements au cours de l'année 1897. Nous savons qu'il se trouve à Mexico (Teatro Principal, 09/12/1896-10/01/1897) dans les premiers jours de 1897 qu'il quitte pour Cuba où il donne des représentations au Teatro Albisu ([10]/01/1897-15/02/1897), alors qu'en même temps, Gabriel Veyre organise ses séances cinématographiques, à deux pas, à côté du Teatro Tacón. Encore une occasion de voir le succès que remporte l'opérateur. La presse cubaine va annoncer son prochaine départ du transformiste, pour Londres, à bord du navire La Navarra. Dans la capitale britannique, les représentations commencent, à l'Alhambra, le 8 mars, pour se prolonger jusqu'au 25 mai 1897. À peine a-t-il terminé qu'il embarque à Southampton, le 28 mai 1897, pour Buenos Aires, toujours en compagnie de son épouse, son frère Alfredo Fregoli et les frères Crescenzi. Il fait escale à Rio de Janeiro, le 14 juin. Dès son retour, il va donner des représentations dans la capitle argentine (Teatro San Martín, juin/juillet 1897), à Montevideo (début octobre 1897), à Rosario de Santa Fé (octobre 1897). Nous ignorons si lors de ce séjour américain, Leopoldo Fregoli dispose d'un cinématographe pour ses spectacles. Ce dont nous sommes certains, en revanche, c'est que lorsqu'il revient à Barcelone, à la fin de l'année 1897, il dispose d'un appareil annoncé comme "animatógrafo":
ELDORADO (Teatro de Cataluña)
Fregoli.– Hoy jueves: 1º LOS AUTÓMATAS.– 2º Fregoli ejecutará: “Couplets excéntricos”, “Do, re, mi, fa” o “Una lección de música” y CAMALEONTE, creación del inimitable Fregoli (5 personajes).– 3º Fregoli ejecutará la famosa extravagancia cómico-lírica, ELDORADO (1 acto y 3 cuadros), presentando Fregoli infinidad de tipos, escenas cómicas y musicales, juegos, transformaciones, Danza serpentina y Catalepsia, con desaparición de Fregoli.– 4º LA VIEJECITA.– Precios de las localidades, véanse carteles.– Precios de entrada, los de costumbre. A las 8 y ½.
Mañana viernes, LA VIEJECITA.– Fregoli ejecutará “Couplets excéntricos”, “Do, re, mi, fa” o “Una lección de música”, RELÁMPAGO y ELDORADO, terminando la función con la primera exhibición del “Animatógrafo-Fregoli” (15 vistas).
La Vanguardia, Barcelona, jueves 2 de diciembre de 1897, p. 7.
La presse ne fait que peu de commentaires sur les séances d'animatographe, pour la simple et bonne raison que les vues présentées ne sont pas encore des vues où figure Fregoli. L'appareil n'est qu'un adjuvant pour son spectacle et qui montre que le transformiste cède aux sirènes de cette nouvelle invention qui constitue un plus pour son spectacle. Il dispose d'ailleurs d'un lot de films assez important puisqu'il en change tous les jours :
Esta noche estrenará Fregoli en el Teatro Eldorado otro de sus juguetes que no ha sino representado aun en España. Titúlase “Onestá”, diario políglota en el que dicho artista desempeña nueve personajes. Desde anteanoche, finaliza Fregoli las funciones con un “Animatógrafo” que lleva su nombre y en el que exhibe quince vistas diarias, variando diez cada noche.
La Vanguardia, Barcelona, lunes 6 de diciembre de 1897, p. 3.
Un détail dans cet entrefilet retient l'attention : Fregoli semble avoir déjà attribué son nom à cet appareil : "un 'Animatógrafo' que lleva su nombre". Il n'est pas encore question de "fregoligraph"... mais nous n'en sommes pas loin.
La Tomasa, Barcelona, 16 de diciembre de 1897, p. 5
La dernière représentation de Leopoldo Frégoli à Barcelone date du 12 décembre 1897 et le transformiste rentre en Italie où il joue sur la scène du théâtre Valle de Rome, à partir du 18 décembre 1897. D'une part, le transformiste dispose bien d'un cinématographe, mais il ne s'agit pas d'un Lumière qu'il aurait annoncé sans hésitation plutôt que d'utiliser le terme d'animatographe. D'autre part, dans la chronologie chargée de l'année 1897, on voit mal comment il aurait pu se rendre à Lyon, non seulement pour un spectacle, mais également pour être formé par Louis Lumière... D'ailleurs la presse lyonnaise ne mentionne pas la présence de Frégoli en 1897, ce qui renforce l'idée qu'il n'est pas passé à Lyon, car on imagine aisément que les journaux en auraient largement parlé. La rencontre avec l'inventeur du cinématographe est donc à situer plus tard. Le fait est que Frégoli donne des spectacles à Lyon en 1906 et la presse souligne que c'est la première fois qu'il se rend dans la capitale des Gaules :
Théâtre des Célestins
[...]
Samedi, 6 janvier, représentation de M. Frégoli, qui vient pour la première fois à Lyon.
Le Passe-Temps et le Parterre réunis, Lyon, 7 janvier 1906, p. 3.
Ces éléments posent alors la question de l'identification de Leopoldo Fregoli dans certaines vues Lumière. Ainsi la Partie de cartes et la Danse serpentine dont le tournage se situe en 1897 posent un problème dans la mesure où le transformiste ne dispose pas encore d'un cinématographe Lumière. En outre, son long séjour à l'étranger au cours de l'année 1897 hypothèque également la possibilité d'un tournage avec lui. Soit des nouvelles vues sont venues remplacer les originales, soit le "Fregoli" que nous trouvons sur les vues est l'un de ses nombreux imitateurs. Pour les autres vues Lumière, la question se pose moins, même si, à notre connaissance, La poupée ne figure pas dans le répertoire de Leopoldo Frégoli.
Nul n'étant prophète en son pays, Leopoldo Fregoli va donc enfin se retrouver en Italie où il va organiser des spectacles où l'appareil cinématographique reste très discret. À Rome, la presse n'en parle pas, mais à Naples, il est bien question d'un cinématographe grâce auquel il "ha spiegato il metodo di lui 'Fregoli dietro le scene' ed il pubblico rise moltissimo." (Corriere di Napoli, Naples, 18 janvier 1898) (Bernardini, p. 93). Il parcourt le Nord du pays en février et mars : Turin (Teatro Carignano), Milan (Teatro Dal Verme).
Pour la deuxième fois dans sa carrière, il se rend à Londres, où de nouveau à l'Alhambra, il débute le 20 juin 1898. Or, comme cela s'est produit à Barcelone et en Italie, les premières séances se déroulent sans que Leopoldo Fregoli utilise son cinématographe. Il faut en effet attendre le 25 juillet 1898 pour que le fransformiste inclut le "fregoligraph" à ses spectacles :
The Fregoliograph [sic] is, in fact, simply our old friend the biograph with views of Signor Fregoli making rapid toilete behind the scenes. Some of the pictures have, hoawerver, no reference to the artist in questions, and one which should be immediately withdrawn, ot being the one questionable feature of the whole evening.
Morning Post, London, July 29, 1898, p. 3.
En réalité, même si Leopoldo Fregoli propose un programme de plusieurs vues, il ne semble y avoir qu'un seul film, Fregoli dietro le quinte, dont il soit acteur et qui clôt ses spectacles. L'Italien va prolonger ses représentations jusqu'au 12 août 1898. Curieusement, au-delà, l'Alhambra continue à annoncer, pendant quelques jours, le "fregoligraph" qui présente ce même fim. Il va poursuivre sa tournée en Russie et en Allemagne : Berliin (Friedrich-Wilhemstädtischen Theater, août-octobre 1898) :
Der Verwandlungs Künstler L.Fregoli im Friedrich-Wilhelmstädtischen Theater hat sein Programm mit zwei Novitäten bereichert und zwar mit einem Näuberterzett und dem Fregoligraph, einem Apparat, der die Transformationen Fregolis hinter den Coulissen wiedergiebt.
Berliner Börsenzeitung, 13 septembre 1898, p. 7.
Le fregoligraph continue à jouer la même fonction. L'artiste poursuit sa tournée allemande à Hambourg (Karl Schultze-Theater, octobre-décembre 1898), Vienne (Carl-Theater, décembre 1898 ; Theater an der Wien, janvier 1899). Dans les mois qui suivent, la formule ne semble pas évoluer.
Le fregoligraph et les programmes de vues animées (1899-1908)
Pendant plus d'un an, Leopoldo Fregoli ne dispose que d'un seul film, Fregoli dietro le quinte et on ne connaît aucun spectacle où il a présenté d'autres vues dont il est l'lacteur. Il n'a rien tourné, sans doute, parce qu'il n'en a pas la possibilité, soit parce qu'il ne dispose d'aucun appareil qui le permette, soit parce qu'il ne sait pas comment faire. C'est sans doute entre la fin 1898 ou le début 1899 que les choses vont changer. Est-ce alors qu'il faudrait situer la rencontre avec Louis Lumière ? Toujours est-il qu'en mars 1899, le transformiste donne une série de spectacles au théâtre Costanzi de Rome, mais il présente alors d'autres films de "Fregoli", comme le rapporte Il Messaggero :
Al Costanzi accorse ieri sera un pubblico eccezionale, che gremiva, dalla platea alla galleria, tutti gli spazi disponibili. La maggiore attrattiva era costituita da due importanti novità, il 2-23 [sic] e il Fregoligraph, la prima rappresentante un episodio amoroso, [...] l'altra con il Cinematograph collocato in mezzo alla superficie del sipario.
Tra i quadri che destarono la maggiore animazione, notiamo quella [sic] rappresentante Fregoli diestro la scena. A questo punto proruppe sonante l'applauso nella vasta sala e si volle la replilca del preziosissimo quadro. Suscitò pure grande meraviglia l'altro quadro, Fregoli dopo morto, in cui si vede uno scheletro scomporsi in più parti, e danzare vertiginosamente. Il successo è stato completamente entusiastico, e non farà mancare al Costanzi un gran successo di pubblico.
Il Messaggero, Rome, 18 marzo 1899. (Bernardini, 95-96).
Il s'agit du premier témoignage relatif à un autre film de Leopoldo Fregoli et même si c'est le seul, il est fort probable que l'artiste a déjà à son actif plusieurs vues qui le représentent. Il termine ses spectacles, à Rome, le 29 mars et poursuit sa tournée à Livourne (Politeama, 02/04/1899-12/04/1899) où quelques vues sont présentées dont Un sogno di Fregoli, Fregoli dietro le quinte et Fregoli dopo morto, à Florence (Arena Nazionale, 17/04/1899-03/05/1899). Alors qu'il est à Gênes, au Politeama, des séances du fregoligraph sont organisées, à partir du 31 mai 1899, à Rome, à l'Eldorado : "Le Fregoligraphe, nouveau cinématographe" (L'Annonce artistique, Lyon, 1er juin 1899, p. 3), puis à l'Olympia. Grâce au programme conservé, nous connaissons plusieurs des films mis en secène par Leopoldo Fregoli.
Programme du Fregoligraph, Rome, Olympia, juin 1899
(Aldo Bernardini, 97)
Voici donc les films qui figurent sur ce document : Fregoli nella Mimì, Fregoli dopo la rappresentazione, Fregoli maestro di musica, Lite fra donne, Uomini celebri, Le Regate, Fregoli soldato (quadro speciale), Bagni fine di secolo, Finto storpio, Il sogno di Fregoli, Fregoli dopo morto, Comm. Ermete Novelli (impressioni sulla critica), Una burla di Fregoli (Quadro speciale), Danza serpentina et Fregoli in campagna. Si certains films nous sont déjà connus, d'autres en revanche, constituent des nouveautés. Enfin, certains titres -ceux où n'apparaît pas explicitement le nom "Fregoli"- sont d'une identification plus délicate. Ce que l'on peut constater, c'est que Leopoldo Fregoli peut désormais organiser des séances autonomes avec une majorité de films où il reproduit les transformations qu'il réalise sur scène. Le programme va d'ailleurs être présenté, en août, dans la Brasserie (Birreria) Nazionale, toujours à Rome : "Continuation du succès du fregoligraph" (L'Annonce artistique, Lyon, 1er septembre 1899, p. 3). À Naples, Leopoldo Fregoli va retrouver son fregoligraph dans les représentations qu'il donne, du 16 au 22 septembre 1899, au Politeama, puis à Milan (Teatro Dal Verme, 12/1899-01/1900). Si nous connaissons, bien entendu, l'acteur principal de ces films et si la mise en scène est évidemment de lui, on ignore qui est à la caméra. Sans doute l'un de ses proches : son propre frère ou celui qui fait office de secrétaire Virgilio Crescenzi. Le transformismte va ainsi continuer à parcourir l'Italie jusqu'à la fin de l'année 1899.
L'artiste, deux ans auparavant, en 1898, a été contacté par des salles parisiennes, mais il part pour l'Amérique :
À ce moment, il y a deux ans, des directeurs de musics-hall français, MM. Marchand et les Isola particulièrement, firent, par correspondance, des offres aux agences-théâtres pour engager chez eux cet artiste extraordinaire que sa réputation universelle précédait partout. Mais Fregoli n'accepta pas.
La Justice, Paris, 21 janvier 1900, p. 2.
Finalement, ce n'est qu'en janvier 1900 que Leopoldo Fregoli accepte de venir à Paris pour se produire, pourtant dans une salle de second ordre, le Trianon :
Refusant toutes les offres qui lui étaient faites par les établissements en vogue, qui lui auraient demandé de restreindre son spectacle, il a préféré traiter avec une scène de second ordre, de façon à faire connaître en entier ses créations au public. C'est ainsi qu'à Trianon il tient le spectacle en entier, sauf le lever de rideau, charmant toute la salle par la vivacité avec laquelle il change de rôle et de costume. M. Fregoli compte faire courir tout Paris à Montmartre. Il a de fortes chances de réussir.
La Justice, Paris, 21 janvier 1900, p. 2.
Le choix, on le devine, est motivé par le désir de l'artiste d'occuper la scène du début à la fin du spectacle. Il est clair que Leopoldo Fregoli ne partage pas la scène et que son spectacle se suffit à lui-même. La première a lieu le 18 janvier 1900, mais ça n'est que dix jours plus tard, le 28 janvier qu'il ajoute à son spectacle le fregoligraph. Il s'agit, comme dans les autres représentations antérieures, de s'en servir comme épilogue de son spectacle :
Trianon continue à faire salle comble avec Fregoli, dont le succès va croissant.
Fregoli tient à ajouter de nouvelles attractions à celles existantes. À partir d'aujourd'hui samedi, Fregoli fera connaître le Fregoligraph, en dix tableaux. Le Fregoligraph, c'est Fregoli, montré au public dans les coulisses, c'est-à-dire que l'on assistera à ses diverses transformations, Fregoli ne craint pas de dévoiler ses moyens d'exécution. Il ne redoute pas les imitateurs.
Fregoli jouera tous les soirs, sauf les lundis et vendredis.
Il donnera son spectacle le dimanche en matinée.
A. Kuntz.
L'Aurore, Paris, 27 janvier 1900, p. 3.
Les mémoires des frères Isola, rédigées par Pierre Andrieu, tout en proposant un portrait de Leopoldo Fregoli, expliquent les raisons dramatiques qui vont conduire l'artiste à quitter le Trianon-Concert avec lequel, il avait signé un contrat :
Les Isola apprenant que cet homme curieux se trouvait à Londres traversèrent le Channel pour s'entendre dire, avec beaucoup de regrets d'ailleurs, qu'un contrat venait d'être signé et que Frégoli débuterait pa Paris, mais au Trianon-Concert, boulevard Rochechouart.
Les directeurs français se proposaient d'attendre obligatoirement la fin de ce contrat, lorsque le cinquième jour un incendie détruisit le Trianon-Concert. Frégoli redevenant libre, les Isola l'engagèrent pour trois mois. Il en resta sept, faisant tous les soires des salles pleines à craquer.
Il avait des milliers de kilogs de bagages, dix décorts, huit cents costumes, douze cents perruques et postiches, ainsi qu'un nombre incalculablre d'accessoires en tous genres.
Il était très dépensier, mais travailleur, se levait à cinq heures du matin pour répéter son numéro. Comme il habitait à l'hôtel Terminus et qu'i jouait de divers instruments, les locataires ne cessaient de se plaindre à la direction, sans que pour cela Frégoli changeât ses habitudes.
Pierre Andrieu (recueillis par), Souvenirs des frères Isola, cinquante ans de vie parisienne, Flammarion, Paris, 1943, p. 81-82.
Lors de l'incendie du Trianon-Concert, Leopoldo Fregoli perd tout son matériel évalué à près de 100.000 francs (Le Figaro, Paris, 12 octobre 1900, p. 4). Malgré cette catastrophe, et son passage à l'Olympia, c'est un véritable triomphe que lui réserve Paris et il reste dans la capitale, non pas sept mois, comme le raconte Pierre Andrieu, mais neuf mois... La dernière a lieu en effet le 8 octobre 1900. Puis, il repart pour Bordeaux, Budapest, Vienne, Munich... À Vienne, précisément, ce sont des séances de fregoligraph qui sont organiséees en novembre 1900, et la presse a la bonne idée de fournir quelques titres. Voici ce que dit le Neues Wiener Journal :
Fregoli, der Tausendkünstler, ist gestern wieber mit einer Neuigkeit vor das Publicum getreten, nämlich mit dem Fregoligraph, man könnte ebensogut sagen : Kinematograph. In einer Serie von köstlichen Bildern führt der Apparat das Leben Fregoli's den Zuschauern vor Augen. Be sondern Beifall fanden die Bilder „Fregoli hinter den Coulissen" und „Fregoli nach dem Tode", wo er noch als klapperndes Gerippe mit seinen Knochen Fangball spielt. Fregoli wollte schon vor einigen Tagen den Fregoligraph vorführen, doch konnte er die behördliche Genehnngung erst jetzt erlangen.
Neues Wiener Journal, Wien, 24 november 1900, p. 8.
Un deuxième périodique viennois nous offre pratiquement la totalité des vues projetées par le fregoligraph. Il s'agit du Neues Wiener Tagblatt :
Gestern Nachmittags wurde Herrn Fregoli von der Polizeibehörde die Vorführung des "Fregoligraph" gestattet. Wir haben schon erwähnt, daß diese Production vorgestern verboten morden war, weil bei ihr ein Kinematograph verwendet wird und für solche Fälle die Einholung einer Erlaubniß vorgeschrieben ist Der "Fregoligraph" wurde gestern sofort der Vorstellung eingefügt, obwohl er auf dem Theaterzettel noch nicht angekündigt war. Er entrollt ein Reihe von humoristischen Bildern, in deren Mittelpunkt Fregoli steht: Fregoli nach der Vorstellung zu Hause, auf dem Lande, als Soldat, als Friseur, in der Schwimmschule, v. s. w. Ein Bild zeigt, wir eine Dame vor einem arg enttäuschten Bewunderer sich in Fregoli verwandelt; ein anderes, wie Fregoli im Traum sich von einigen seiner mannigfaltigen Gestalten umgeben sieht. Am interessantesten war "Fregoli hinter den Coulissen". Man sah hier, wie der Geschwind künstler in der Coulisse von drei Gehilfen erwartet wird, wie in einer Secunde eine Kleidung von ihm abfällt, eine andere ihm förmlich anfliegt und er auch schon in veränderter Er Erscheinung scheinung Erscheinung wieder aus der Bühne ist. Der "Fregoligraph" bildete das Nachspiel zu den vielen verblüffenden Productionen Fregoli's, die gestern ein so zahlreiches Publicum angezogen hatten, daß das Haus vollständig ausverkauft war.
Neues Wiener Tagblatt, Wien, 24 november 1900, p. 7.
Son séjour à Vienne se prolonge jusqu'au mois d'avril 1901. Simplement de passage à Turin (Teatro Carignano, 14/04/1901-21/04/1901), il revient à Barcelone (Teatro de Novedades, 01/05/1901-02/06/1901), puis à Madrid (Teatro Moderno, 10/06/1901-15/06/1901 ; Teatro de la Zarzuela, 19/06/1901-03/07/1901)
Pluma y lápiz, Año I Número 29, 19 de mayo de 1901. Dibujo de Gaspar Camps. Fotografías de A. Esplugas
La presse madrilène salue l'artiste qui, depuis son dernier séjour en Espagne, a fait des progrès très sensible. Il est accompagné, dès le début par le fregoligraph :
[...] El Frégoli de ahora no es el que conocimos hace algún tiempo en el teatro de Apolo. el artista se ha impuesto al espectáculo y lo acapara todo con el objeto de que el público admire la pluralidad de sus aptitudes y el prodigioso alcance de su talento.[...]
El espectáculo terminó con una exhibición del Frégoligraph. Este es un original cinematógrafo cuyas cintas han sido impresionadas con pasajes de la vida de Frégoli, siendo el más curioso de éstos el llamado Frégoli entre bastidores porque en él puede verse el medio empleado por el artista para realizar sus vertiginosas transformaciones y cambios de personajes.
El Día, Madrid, 11 de junio de 1901, p. 1.
En réaité, la tournée se complique à cause de différends entre Frégoli et le responsable du théâtre, Berriatúa, sans compte l'accueil plutôt froid et bruyant que lui reserve une partie du public à cause d'un spectacle qui ne se renouvelle pas beaucoup et qui lasse comme le relève plusieurs quotidiens. Leopoldo Frégoli va d'ailleurs suspendre son spectacle plus tôt que prévu, moins d'une semaine après la première. Il va, malgré tout, continuer au théâtre de la Zarzuela, à partir du 19 juin. Avant son départ, il offre une dernière séance au roi d'Espagne dans le théâtre du Palais Royal, le 5 juillet. À cette occasion, le fregoligraph rencontre un grand succès auprès du souverain et de sa famille :
[...] Después de acabado el programa, Frégoli dio una sessión con su cinematógrafo Fregoligraph.
Las vistas gustaron mucho, y fue necesario aumentar el número de las que estaban preparadas, a ruego del Rey.
Las vistas exhibidas fueron 30.
El Rey y la Reina quisieron ver el cinematógrafo en función; Frégoli les hizo las explicaciones del aparato. [...]
La Correspondencia de España, Madrid, 6 de julio de 1901, p. 1.
Sa tournée le conduit ensuite à Saint Sébastien (Teatro Circo, 02/09/1901-11/09/1901), Bilbao (Teatro Arriaga, 14/09/1901-[22/09/1901]), Santander (26/09/1901), Valladolid (Teatro Calderón, [09/10/1901]-[16/10/1901]). Il embarque à Santander, le 19 octobre, à bord du transatlantique Alfonso XII à destination du Mexique : Mexico D.F. (El Renacimiento, puis Teatro Circo Orrín, 09/11/1901-15/12/1901), Puebla (Teatro Guerrero, ≤21/12/1901≥). À Mexico, la presse, chose rare, décrit, pontuellement, des vues du fregoligraph:
[...] The Fregoligraph is a series of views on the cinematograph order, in which Fregoli, in effigy, is always the central figure. The views are very amusing, and, now and then, a trifle suggestive, as in the scene with the "criada" in the bedroom.
The Mexican Herald, Mexico, november 11, 1901, p. 8.
Le film dont il est question ne figure pas dans les filmographies de Leopoldo Fregoli, pourtant nous le retrouvons bien, sous forme de dessin, dans l'affiche du Fregoligraph, où l'on retrouve également deux autres films évoqués où nous retrouvons Fregoli en danseuse de can-can et dans une scène où un personnage arrose un second avec un siphon.
Popini, Fregoligraph, c. 1900, 76.4 x 148.5 cm © Rennert's Gallery |
Rome, Teatro Costanzi, 10 décembre [1902] [D.R.] |
On le retrouve ensuite, entre autres, à La Havane (Teatro de Tacón, 11/01/1902-02/02/1902), à Colón, à Iquique, à Santiago du Chili (≤02/1902≥), à Lima (Teatro Principal, ≤03/1902≥), Valparaiso (≤26/05/1902), Montevideo (≥26/05/1902), Buenos Aires (Teatro San Martín, ≥26/05/1902-≥29/07/1902). De retour en Europe, sa tournée le conduit à Rome (Teatro Costanzi, 16/11/1902-16/12/1902), puis à Florence (Arena Nazionale, 01/1903-02/1903), Naples (Politeama de Pizzofalcone, 21/03/1903-≥21/03/1903), Salsomaggiore (Theatro Ferrario, 07/1903), Milan (Théâtre Dalverini, 10/1903), Bologne (10/1903), Barcelone (Teatro Novedades, 07/11/1903-06/12/1903), Turin (Teatro Vittorio Emanuele, 12/1903-01/1904)... En 1904, The American Register offre quelques informations sur le fregoligraph et sur les films présentés, même si les descriptions sont assez imprécises:
The height of imptertinence was attained, when, after two weary dreary hours of Fregoli's dancing, singing, mimicing and changing of cast-off and outrageous attire, we hoped to be allowed to go away and forget all about him, but we were once more set on the rack of torture by the "Fregoliograph" [sic], which presented moving pictures of Fregoli eating, drinking, (very nastily by the way), Fregoli getting up and going to bed, Fregoli undressing and endeavouring to court slumber in an exceedingly ill-made bed, whose linen was note above reproach. At last we had Fregoli dead; and we all heaved a long and deep sigh of relief.
The American Register, London, February 20, 1904, p. 5.
On le retrouve également à Paris (Olympia, 30/01/1904-03/05/1904), Nice (Casino Municipal, 12/01/1905-06/02/1905), Madrid (Price, 04/03/1905-16/04/1905), Bilbao (Teatro de los Campos Elíseos, 27/05/1905-05/06/1905), Santander (09/06/1905-), Oviedo (Teatro Campoamor, 25/06/1905-), Saint Sébastien (Teatro Circo, 02/07/1905-16/07/1905), Bordeaux [10/1905], Paris (Barrasford's Alhambra, 31/10/1905-31/12/1905) Milan (Teatro Eden, 04/1906), Naples, Montevideo (05/1906), Buenos Aires (San Martín, 04-05/1906), Porto Alegre (Theatro, São Pedro, 24/10/1906-07/11/1906)...
Après 1908
Le fregoligraph constitue, en tout état de cause, un simple complément dans les spectacles de Leopoldo Fregoli et si des séances de fregoligraph sont organisées, ce n'est que de façon limitée, principalement en Italie et en Autriche-Hongrie. Si Aldo Bernardini (Bernardini, 99) situe la disparition, en Italie, au début de l'année 1904, nous savons que le transformiste associe encore son fregoligraph à ses spectacles, au Brésil, à São Paulo (Theatro Sant'Anna), au mois d'août 1908 (O Commercio de São Paulo, São Paulo, 15 août 1908, p . 8). Par la suite, il semble ne plus avoir utilisé son cinématographe, lors de ses tournées (Paris, Olympia, 1910). Lors de la guerre de 14-18, il participe à des galas de bienfaisance pour la Croix-Rouge. Ses apparitions sont moins nombreuses après le conflit. Il organise en 1924 sa dernière tournée en Amérique latine et fait ses adieux dans le théâtre de Nitheroy, le 10 février 1925. Il décède le 26 novembre 1936 et repose au cimetière de Verano (Rome).
Cimitero Comunale Monumentale Campo Verano, Rome,
Sépulture de Frégoli (Vecchio reparto, riquadro 34)
© 2014, Michel Schreiber
Bibliographie
Bernardini Aldo, Cinema muto italiano 1896/1904, (s.l.), Editori Laterza, 1980, 298 p.
Corsi Mario, "Fregoligraph", Cinema, nº 11, 10 dicembre 1936. (rep. Immagine, nº 22, estate 1992, p. 8.)
Cuccu Lorenzo, Il cinema nelle città. Livorno e Pisa nei 100 anni del Cinematografo, Livorno, Edizioni ETS, 1996, 262 p.
Fregoli Leopoldo, Fregoli raccontato da Fregoli, Milano, Rizzoli & C., 1936, 292 p.
Nohain Jean et François Caradec, Fregoli, sa vie et ses secrets, [s.l.]. La Jeune Parque, 1968, 104 p.
Rusconi Alex, Fregoli la biografia, Viterbo, Stamp alternativa/Nuovi equilibri, 2011, 304 p.
2
1897/1898
- Fregoli dietro le quinte (Fregoli)
- Fregoli the Protean Artiste (Paul)
- [Partie de cartes] (Lumière)
- [Danse serpentine] (Lumière)
1899
- Fregoli dopo morto (Fregoli)
- Fregoli nella Mimì (Fregoli)
- Fregoli maestri di musica (Fregoli)
- Fregoli dopo la rappresentazione (Fregoli)
- Fregoli soldato I (Fregoli)
- Il sogno di Fregoli (Fregoli)
- Commendator Ermete Novelli (Fregoli)
- Novelli in famiglia (Fregoli)
- Una burla di Fregoli (Fregoli)
- Fregoli in campagna (Fregoli)
- Après le lancement : sortie des invités et du public (Lumière)
1900
- Fregoli barbiere (Fregoli)
- [Fregoli in der Schwimmschule] (Fregoli)
[1898-1901]
- Bianco e Nero (Fregoli)
- Fregoli e signora al ristorante (Fregoli)
- Fregoli trasformista (Fregoli)
- Segreto per vestirsi (con aiuto) I (Fregoli)
- Segreto per vestirsi (con aiuto) II (Fregoli)
- Fregoli donna (Fregoli)
- Burla al marito I (Fregoli)
- Burla al marito II (Fregoli)
- Bagni di mare (Fregoli)
- Fregoli al ristorante I (Fregoli)
- Fregoli al ristorante II (Fregoli)
- Pere Cotte (Fregoli)
- Fregoli barbiere mago (Fregoli)
- Fregoli soldato II (Fregoli)
- Giochi di prestigio (Fregoli)
-
La "Poupée". Acte I. Choeur des prêtres (Lumière)
-
La "Poupée". Acte III. La Poupée (Lumière)
- The "criada" in the bedroom (Fregoli)
- Fregoli al caffè (Fregoli)
- Danza spagnola (Fregoli)
3
11/05-22/08/1896
|
Hammerstein's Opera
|
|||
09/12/1896-10/01/1897
|
Teatro Principal
|
|
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[10]/01-15/02/1897
|
Teatro Albisu
|
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08/03-25/05/1897
|
Alhambra
|
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[06-07/1897]
|
Teatro San Martín
|
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02->09/10/1897]
|
Teatro Cibils |
|
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[10/1897]
|
Argentine |
|
|
|
01-12/12/1897
|
Teatro Eldorado
|
animatógrafo-Frégoli
|
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18->18/12/1897
|
Teatro Valle
|
|
||
15->15/01/1898
|
Gran Circo delle Varietà
|
cinematografo
|
||
16-[24]/02/1898
|
Teatro Carignano
|
|
||
[02-03/1898]
|
Teatro Dal Verme
|
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[04/1898]
|
Panaieff
|
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||
[04/1898]
|
Théâtre de l'Ermitage
|
|
||
20/06-12/08/1898
|
Alhambra
|
fregoligraph
|
||
≥12/08-[10]/1898
|
Friedrich-Wilhemstädtischen Theater
|
fregoligraph
|
||
[10-12]/1898
|
Allemagne |
Karl Schultze-Theater
|
fregoligraph
|
|
19/12/1898-24/02/1899
|
Vienne |
Carl-Theater/Theater an der Wien
|
|
|
[03/1899]-29/03/1899
|
Teatro Costanzi
|
fregoligraph
|
||
02/04-12/04/1899
|
Politeama
|
fregoligraph
|
||
17/04-03/05/1899
|
Arena Nazionale
|
fregoligraph
|
||
<13>/05/1899
|
Teatro Goldoni
|
fregoligraph | ||
[1899]
|
Politeama d'Azeglio
|
|
||
16-22/09/1899
|
Politeama
|
fregoligraph
|
||
12/1899-01/1900
|
Milan |
Teatro Dal Verme
|
fregoligraph
|
|
18/01-19/02/1900
|
Trianon
|
fregoligraph
|
||
24/02-08/10/1900
|
Olympia
|
fregoligraph
|
||
[05]/11-[29]/11/1900
|
Vienne |
Theater an der Wien
|
fregoligraph
|
|
01/12/1900-01/1901
|
Somossy Orfeum
|
|
||
[07]/02-[25]/02/1901
|
Vienne |
Carl Theatre
|
|
|
14-21/04/1901
|
Teatro Carignano
|
fregoligraph
|
||
01/05-02/06/1901
|
Teatro de Novedades
|
fregoligraph
|
||
10-15/06/1901
|
Teatro Moderno
|
fregoligraph
|
||
19/06-03/07/1901
|
Teatro de la Zarzuela
|
fregoligraph
|
||
02-11/09/1901
|
Teatro Circo
|
fregoligraph
|
||
14-25/09/1901
|
Teatro Arriaga
|
fregoligraph
|
||
29/09-06/10/1901
|
Teatro, 29 de septiembre-6 de octubre de 1901) |
fregoligraph
|
||
[09]/10-[16]/10/1901
|
Teatro Calderón
|
fregoligraph
|
||
09/11-04/12/1901
|
El Renacimiento |
fregoligraph
|
||
07-15/12/1901
|
Mexico | Teatro Circo Orrín | fregoligraph | |
[20]-21/12/1901
|
Teatro Guerrero
|
|
||
11/01-02/02/1902
|
Teatro de Tacón
|
fregoligraph
|
||
[02/1902]
|
Colón
|
|
|
|
[02/1902]
|
|
|
||
≤02/1902≥
|
Chili |
|
|
|
25->25/02/1902
|
Teatro Principal
|
Cinematógrafo Lumière | ||
≤26/05/1902
|
Chili |
|
|
|
≥26/05/1902
|
|
|
||
≥26/05-≥29/07/1902
|
Argentine | Buenos Aires |
Teatro San Martín
|
|
10/10/1902 | Argentine | Buenos Aires | Teatro San Martín | fregoligraph |
16/11-16/12/1902
|
Teatro Costanzi
|
|
||
01/1903-02/1903
|
Arena Nazionale
|
|
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21/03-≥21/03/1903
|
Politeama de Pizzofalcone
|
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||
07/1903
|
Salsomaggiore
|
Theatro Ferrario
|
|
|
10/1903
|
Milan |
Théâtre Dalverini
|
|
|
10/1903
|
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|||
07/11-06/12/1903
|
Teatro Novedades
|
|
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12/1903-01/1904
|
Teatro Vittorio Emanuele
|
|
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30/01-03/05/1904
|
Olympia
|
Fregoligraph
|
||
[05/1904]
|
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|||
10/09-02/10/1904
|
Théâtre des Galeries
|
Fregoligraph
|
||
>02/10-<22/11/1904
|
Anvers
|
|||
22/11-03/2/1904
|
Liège
|
Cirque des Variétés
|
Fregoligraph
|
|
12/01-06/02/1905
|
Casino Municipal
|
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04/03-16/04/1905
|
Price
|
|
||
27/05-03/06/1905
|
Bilbao |
Teatro de los Campos Elíseos
|
Fregoligraph | |
09/06/1905-[1905]
|
|
|||
09-20/06/1905 | Espagne | Gijón | Teatro Dindurra | Fregoligraph |
25/06/1905-
|
Teatro Campoamor
|
|
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02/07-16/07/1905
|
Teatro Circo
|
|
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[10/1905]
|
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|||
31/10-31/12/1905
|
Barrasford's Alhambra
|
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||
04/1906
|
Milan |
Teatro Eden
|
|
|
[04/1906]
|
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05/1906
|
Uruguay
|
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04-05/1906
|
San Martín
|
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24/10-07/11/1906
|
Brésil
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Theatro, São Pedro
|
|