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- Mis à jour : 16 juillet 2018
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Émile MERCADIER
(Paris, 1859-Paris, 1929)
© Du temps des cerises aux feuilles mortes
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Jean, Alexis, Émile Mercadier, né à Paris (3e) le 24 décembre 1859 d'une famille toulousaine. Son père est perruquier au Théâtre du Capitole. Il fait ses études de chant au Conservatoire de Toulouse et il est ensuite engagé volontaire au 124e régiment d'infanterie où il joue du hautbois et de la clarinette. Grande vedette et chanteur de charme, il est servi par une belle prestance et une voix de batyron. Il débute en tant que chanteur dans un petit concert bordelais, puis aux Folies Bordelaises, au Casino de Lyon et à Narbonne. On le trouve à l'Eldorado (1882) où il se spécialise dans les romances et les mélodies. Il donne des représentations aux Ambassadeurs vers 1885. Entre 1892 et 1897, il est au Bataclan, alors dirigé par Paulus. Paulus et Mercadier deviennent amis à cette époque. Il passe à l'Éden-Concert vers 1892-1893. En 1894, il est au Bijou, et en 1896, il est de l'ouverture de la Nouvelle-Athènes, puis au Libre-Échange entre 1897 et 1902. Il fonde avec Bergeret qu'il a rencontré au Petit-Casino une société de commerce de phonographes à cylindre. Cette firme Bergeret-Mercadier ferme vers 1906 à l'arrivée du phonographe à disques. Il est au Café Montmartre entre 1903 et 1905, au Casino Montparnasse, au Casino Saint-Martin et aux Folies-Parisiennes en 1905 et 1914. C'est en 1904, qu'il enregistre pour Pathé des scènes cine-phonographiques. Il se marie avec une chanteuse de café-concert,Clémentine Millet connue sous le nom de Musette. Il enregistre très tôt un nombre impressionnant de cylindres et de disques jusqu'en 1914, notamment chez Pathé-Frères. avant même que les procédés de duplication des cylindres existent (de 1898 à 1902). Il enregistre aussi quelques disques chez Odeon et chez Opera. La firme Pathé Frères continue d'éditer quelques disques après 1916, pour la plupart ce ne sont que des reprises d'enregistrements plus anciens. Emile Mercadier décède un an plus tard à Paris le 13 mai 1929, âgé de 69 ans. De lui Robert Desnos a écrit:
Mais la merveille des merveilles, c'est Mercadier. Il est, à ma connaissance, le seul chanteur homme ayant chanté la chanson d'amour comme on doit la chanter. La voix de Mercadier est un phénomène de sincérité et de sympathie. Nul cabotinage, nul trucage, nul sacrifice de la diction à la musique [...] Car pour avoir connu les applaudissements et l'admiration des hommes de son époque, Mercadier n'en a pas moins été compris par ceux qui, de tout temps. préfèrent la gauloiserie, l'esprit de fosse d'aisances et les refrains militaires à l'éternelle et populaire expression poétique de l'amour. Ses succès : La visite à Ninon, L'Étoile d'amour, Lettre à Nini, et surtout Quand les lilas refleuriront (1908), créée par le compositeur Paul Delmet au Chat Noir.
(informations reprises et complétées du site Du temps des cerises aux feuilles mortes)