- Détails
- Création : 25 mars 2015
- Mis à jour : 6 novembre 2023
- Publication : 25 mars 2015
CETTE
Jean-Claude SEGUIN
Cette (auj. Sète), ville et port du département de l'Hérault (France), compte 36 541 habitants (1894).
1896
Le Cinématographe Demenÿ (11 rue de l'Esplanade, <6-[17] novembre 1896)
Cette, Rue de l'Esplanade (début XXe siècle)
L'arrivée des images animées à Cette (Sète) se produit vers la fin de l'année 1896 grâce à un appareil conçu par Georges Demenÿ, et commercialisé par Léon Gaumont :
Cinématographe
On vient d'installer, rue de l'Esplanade nº 11, en face de l'ex-Grand Bazar, un Cinématographe Demenÿ, représentant l'entrée du tsar à Paris. Le programme variera tous les jours. Avis à ceux qui n'ont pu se rendre à Paris. On fait des conditions spéciales aux écoles et aux pensionnats.
Le Journal de Cette, Cette, vendredi 6 novembre 1896, p. 3.
La rue de l'Esplanade - aujourd'hui rue Charles-de-Gaulle - est l'une des plus commerçantes et actives de Cette (Sète). Au nº 11 de la rue, se trouve le Café de l'Esplanade, de M. JeanJean. Il est probable que les séances aient eu lieu dans la salle, espace habituel pour les projections, au cours des premières années du cinématographe. La presse va offrir également quelques informations relatives au répertoire des vues animées, provenant toutes du catalogue Gaumont :
CINÉMATOGRAPHE
Tous les soirs, de 2 à 4 heures et de 8 à 10 heures, en face de l'ex-grand Bazar, rue de l'Esplanade, le public pourra aller admirer les vues animées des fêtes franco-russes. Il y a aussi une belle galerie de vues du Jardin d'Acclimatation" et des vues variées. Mais, ce qui prime tout le reste, c'est la Danse serpentine, ici, les sujets sont en couleurs ; c'est la première fois que des sujets avec des teintes sont exhibés dans ce genre de représentations. Le Duel de femmes, le Défilé des Dragons et l' arrivée d'un Train, sont aussi très intéressants.
Le prix d'entrée est de 0 fr. 60 mais on fait des réductions aux familles et aux écoles.
Un appareil de ce genre était exhibé lors de l'exposition à Montpellier, mais bien inférieur à celui-ci et comme vues et comme perfection.
Le Journal de Cette, Cette, samedi 7 novembre 1896, p. 3.
Plusieurs vues Gaumont correspondent aux " Fêtes franco-russes " : L.L. M.M. le Czar et la Czarine à Paris, Alma, L.L. M.M. le Czar et la Czarine à Paris, Etoile et L.L. M.M. le Czar et la Czarine à Paris, Saint-Cloud. Les vues du jardin d'acclimation correspondent à Caravane au Jardin d'Acclimatation et à Cygnes et Cigognes (vue prise au Jardin d'Acclimatation), et pour la danse serpentine, il pourrait s'agir de l'une des deux vues qui portent ce titre dans le catalogue Gaumont.
L'appareil va rester une dizaine de jours, mais la presse n'apporte plus d'informations nouvelles sur le cinématographe ou sur les vues animées. Une simple annonce dans la rubrique "Spectacles & Concerts" se répète jusqu'au 17 novembre :
SPECTACLES & CONCERTS
[...]
CINÉMATOGRAPHE, (rue de l'Esplanade, 11).-Tous les jours, séance de 2 h. à 4 h. après-midi et de 8 h. à 10 h. du soir.-Changement de programme chaque soir.
Le Journal de Cette, Cette, mardi 10 novembre 1896, p. 3.
En revanche, il est probable qu'il ait continué sa route en direction d'Avignon où le répertoire des vues appartient également au catalogue Gaumont.
1897
Le Cinématographe d'Henri Chabot (L'Esplanade, <31 janvier-7 février 1897)
Le forain Henri Chabot installe son cinématographe sur l'Esplanade au début du mois de février :Ça n'est que quelques semaines plus tard qu'un nouvelle appareil fait son apparition. La première attestation date du 31 janvier, grâce à un entrefilet publié dans L'Éclair. Ce même quotidien va compléter l'information quelques jours après :
Cinématographe.- M. Chabot, directeur de ce luxueux établissement installé sur l'Esplanade, nous prie d'annoncer qu'il clôturera, dimanche prochain, à Cette, la série de représentations de photographie animée qu'il donne tous les jours de 8 h à 10 h du soir.
Le spectacle est renouvelé tous les soirs et se termine par une attraction inédite.
L'Éclair, Montpellier, vendredi 5 février 1897, p. 3.