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GRUPO DE REFLEXIÓN SOBRE EL MUNDO HISPÁNICO

NARBONNE

Jean-Claude SEGUIN

Narbonne, commune du département de l'Aude (France), compte 29,566 habitants (1894).

1896

Le Cinématographe (Salle de la rue de la République, < 11-> 13 août 1896)

Un cinématographe s'installe dans la salle de la rue de la République dans les premiers jours du mois d'août 1896 :

NARBONNE
[...]
Cinématographe.-Nous engageons nos lecteurs à visiter dans la rue Entre-deux-Villes, cette belle attraction qui obtient partout un grand succès.


L'Express du Midi, Toulouse, 11 août 1896, p. 3.

D'après le même journal, le cinématographe est présenté par un tourneur ou itinérant :

Le Cinématographe. — Cette merveilleuse application de la photographie animé obtient un très grand succès auprès du public qui se presse en foule dans la salle de la rue de la République. Les retardataires feront bien de se hâter car, dans quelques jours, cette belle attraction sera portée en d'autres villes.


L'Express du Midi, Toulouse, 13 août 1896, p. 3.

Grâce au Courrier de Narbonne, nous connaissons les titres de quelques films qui restent malgré tout difficiles à identifier :

Le Cinématographe.- Que ce nom tiré du Grec ne vous effraie pas. La chose qu'il représente est des plus intéressantes. Grâce au cinématographe, vous voyez se dérouler les plus variés des divers incidents de la vie. Tantôt c'est "L'arrivée d'un train en gare" : sur le quai se promènent à grands pas les chefs de service, le train s'arrête, les portières des compartiments s'ouvrent et les voyageurs descendent et se dirigent vers la sortie, les uns seuls, les autres bras dessus, bras dessous, courant avec animation, d'autres chargés de colis et de marmotes pendant que les hommes d'équipe traînent sur des brouettes les colis apportés par le train. Tantôt c'est la vue d'" Un lavoir " peuplé de lessiveuses lavant à grande eau le linge, quelques-unes le suspendant aux cordes ; un bébé assis à côté pleure, sa mère quitte le lavoir, et va le consoler ; voilà l'enfant qui lui aussi savonne le mouchoir qu'on lui a donné pour le distraire. Un autre tableau représente une salle de café : "Quatre individus attablés jouent à la manille", les femmes arrivent des bouteilles à la main, leur versent à boire, et voilà le grand qui se lève, saute, trinque et boit joyeusement. Je suis incapable de vous dire quel mécanisme fait mouvoir toutes ces photographies mais croyez que si vous vous rendez rue de la République, n°11, chez M. Olier, vous jouirez du spectacle le plus nouveau et le plus attrayant que je connaisse.


Le Courrier de Narbonne, Narbonne, 13 août 1896.

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