- Détails
- Création : 25 mars 2015
- Mis à jour : 26 septembre 2024
- Publication : 25 mars 2015
- Affichages : 12886
TOULOUSE
Jean-Claude SEGUIN
Toulouse, chef-lieu du département de Haute-Garonne (France), compte 150 000 habitants (1894).
1896
Le cinématographe Lumière (Société Photographique, 21 mai 1896)
La Société Photographique de Toulouse organise une séance ou est présenté, en avant-première, le cinématographe Lumière, par Eugène Trutat :
A la Société photographique
La, Société photographique de Toulouse a eu l’excellente idée de nous convier à la conférence publique qui était donnée hier, sous ses auspices, à l'amphithéâtre de l’ancienne faculté des lettres.
L'auditoire était fort nombreux, et il n’a certainement pas eu à regretter l'empressement dont il a fait montre.
M. Jullian présidait, assisté de MM. Gendre, vice-président de la Société ; Ch. Fabre, secrétaire, et des autres membres du bureau.
Après avoir rappelé; en quelques mots, le but poursuivi par la société qu'il préside et dont le succès s'affirme chaque jour, M. Jullian a expliqué à ses auditeurs l’ordre du jour de la soirée.
Cet ordre du jour comportait une série de projections de clichés très intéressants appartenant à divers membres de la société, une conférence de M. Trutat, sur les rayons Rœntgen et des projections de scènes animées avec le cinématographe de MM. Lumière, de Lyon.
Avec les projections de clichés des sociétaires, les spectateurs ont été tour à tour promenés en Russie, à Moscou où va avoir lieu le couronnement du tsar Nicolas, à Athènes, aux jeux olympiques, dans les Alpes, dans les Pyrénées, à Banyuls et à Biarritz.
M. Trutat a communiqué ensuite une série d’épreuves et de plaques photographiques obtenues à l'aide des fameux rayons X : squelettes d'animaux, de poissons, mains humaines, etc.. qui ont vivement intéressé le public. Les dames se sont montrées particulièrement sensibles à la découverte des vrais et faux diamants que permettent de faire, plus sûrement qu'un joaillier, les rayons Rœntgen. Elles ont paru très impressionnées - aussi à la pensée qu'il allait devenir fort commode de connaître le contenu des épîtres et des missives les plus soigneusement cachetées ainsi que l'a démontré M. Trutat.
Enfin, on a beaucoup applaudi au succès d’une expérience tentée sur place et admirablement réussie. Il s'agissait de photographier une boite renfermant une foule de menus objets : des épingles, une vis, une plume à écrire, un lorgnon, une pièce de monnaie, etc. ; puis, l’épreuve obtenue, de la développer sur le champ et de la reproduire à la lumière oxhydrique.
Mais le clou de la soirée a été sans contredit la reproduction sur un écran d'une série de photographies mouvementées animées avec le cinématographe de MM. Lumière. Quel ingénieux appareil que cet instrument ! Permettant d'enregistrer avec une précision admirable les scènes les plus animées, les plus variées de la vie réelle sans omettre aucun des mouvements qu'elles comportent, il laisse le spectateur sous le charme d'un véritable émerveillement. Deux clichés surtout ont obtenu un succès prodigieux : la démolition d'un mur et un coin de plage avec un groupe de petits plongeurs.
Cette intéressante séance a pris fin à dit heures et demie.
La Dépêche, Toulouse, vendredi 22 mai 1896, p. 3.
Le Cinématographe Lumière (47 rue d'Alsace-Lorraine, 22 mai 1896-> 23 mai 1896< 7 juin 1896)
La prochaine présentation publique du cinématographe Lumière suscite un intérêt dans la presse :
La photographie animée à Toulouse. — Nous apprenons que MM. Lumière, de Lyon, vont gratifier Toulouse d'un spectacle extraordinaire que possèdent depuis quelques temps plusieurs villes de France et de l'étranger et qui remporte un succès considérable. Il ne s'agit rien moins que de leur merveilleuse invention, le Cinématographe.
MM. Lumière font installer leur ingénieux appareil, 14, avenue Lafayette, à côté du café dés Américains, en face du théâtre des Variétés et tout fait espérer que d'ici deux ou trois jours, chacun pourra en admirer les merveilleux résultats.
Le Cinématographe ne se contente pas d'enregistrer les scènes animées les plus variées, mais il permet de les montrer en grandeur naturelle, à toute assemblée, sous forme de projections qui développent les scènes les plus vécues de la vie réelle en en reproduisant les moindres détails.
Pendant plus d'une minute — et que de choses peuvent avoir lieu en une minute ! — la vie est surprise là ou s'est dirigé l'objectif, et tout ce que s'est passé se reproduit fidèlement.
Nous tiendrons nos lecteurs au courant du jour de l'ouverture de ce spectacle extraordinaire.
L'Express du Midi, Toulouse, mercredi 20 mai 1896, p. 3.
L'inauguration a lieu le 22 mai et la presse offre un large compte rendu de la séance :
Un curieux spectacle. — Hier ont été inaugurées, dans un local fort élégant situé au rez-de-chaussée du 47 de la rue Alsace-Lorraine, les séances de photographies animées, grandeur naturelle, qui font en ce moment courir tout Paris.
On fait défiler sous les yeux des spectateurs une série de tableaux pris sur le vif et représentant, par exemple, le boulevard des Italiens à Paris, la gare Saint-Lazare, la place de l'Opéra, etc., etc.
Les passants, les voitures, les chevaux, tout le mondé de la rue sont reproduits avec une telle précision dans leurs mouvements naturels et dans les positions les plus variées qu’on a l'illusion complète de la vie et de la réalité.
On est porté à monter dans l'omnibus qui passe ou dans le train en partance, auquel il ne manque rien, pas même la fumée lorsqu'il se met en marche.
C’est véritablement saisissant.
Ajoutons que les sujets reproduits ont été choisis de telle façon qu’ils puissent être vus par les familles et même faire la joie des enfants.
L’installation des photographies animées, rue Alsace est une bonne fortune pour Toulouse qui n'a plus rien à envier à Paris en matière de nouveautés et de ce que nous appelons les inventions de la dernière heure.
Rappelons qu’un autre établissement de photographie animée vient de s’ouvrir, allées Lafayette, en face le théâtre des Variétés.
L’instrument qui sert à faire ces projections s’appelle ici le Cinématographe, de M. Lumière.
Nous dirons demain ce que nous en pensons.
L'Express du Midi, Toulouse, samedi 23 mai 1896, p. 3.
Il faut attendre le 7 juin pour voir annoncées de nouvelles projections de photographies animées :
Cinématographe Lumières frères. 14, avenue Lafayette. — Ce soir, au nombre des superbes vues projetées, arrivée du train en gare, tableau à sensation, qui a fait courir tout Paris et les principales villes du monde entier.
L'Express du Midi, Toulouse, dimanche 7 juin 1896, p. 3.
Le succès est au rendez-vous si l'on en croit Le Messager de Toulouse :
Le Cinématographe Lumière nous réserve tous les jours des surprises ; aussi hier, une foule énorme n'a-t-elle pas cessé de se presser dans la salle de l'avenue Lafayette pourvoir l'arrivée d'un train, tableau saisissant de réalité qui fait l'admiration des principales villes du monde. Cette merveille ne restera pas longtemps au programme afin de faire place à d'autres non moins intéressantes.
Le Messager de Toulouse, Toulouse, jeudi 11 juin 1896.
Des éléments du répertoire sont annoncés peu après :
Dimanche 14 juin, irrévocablement, dernières séances avec le train. Lundi, parmi les vues remarquables qui seront représentées, citons "Les courses (Grand Prix)", la ."Mêlée -" et la "Charge des cuirassiers". Prochainement le "Couronnement du tsar". Exceptionnellement, pour ces représentations, le prix d'entrée sera de 2 f. Tous les jours de 10 h à 12 h, de 2 h à 7 h, de 8 h à minuit.
Le Messager de Toulouse, Toulouse, samedi 13 juin 1896.
Certains articles semblent bien être des encarts publicitaires envoyé par le responsable du poste :
Cinématographe Lumière. — Le Cinématographe de l'avenue Lafayette, par la variété et l'originalité de ses vues, devient chaque jour de plus en plus intéressant.
Tout y est vie et mouvement et les diverses photographies directes qu'il fait passer successivement sous nos yeux, sont d'un réalisme des plus heureux.
On peut le dire, elles sont prises sur le vif, et certaines, comme la sortie d'atelier, la baignade, le concours hippique, la mêlée, sont d'un pittoresque vraiment saisissant.
Les grandes personnes, et surtout les enfants, trouvent à la salle de l'avenue Lafayette un spectacle des plus variés et des plus récréatifs.
L'Express du Midi, Toulouse, lundi 22 juin 1896, p. 3.
C'est à ce moment-là qu'un cinématographiste de la maison Lumière va tourner quelques vues locales :
Cinématographe Lumière. — Nous apprenons que MM. Lumière, les innovateurs de ce merveilleux spectacle, ne reculant devant aucun sacrifice pour satisfaire le public toulousain, vont joindre aux tableaux si variés qui ne cessent de faire l'admiration de tous les visiteurs, des vues de notre ville qu'ils viennent de faire cinématographier et qui ne manqueront pas d'être accueillies avec enthousiasme.
Nous rappelons que les vues cinématographiées aux fêtes du couronnement du tsar seront présentées dans un délai relativement peu éloigné.
Pour les dernières séances a 1 franc, il sera projeté deux vues en plus du programme ordinaire.
L'Express du Midi, Toulouse, samedi 27 juin 1896, p. 3.
Le nom de cet opérateur n'est pas indiqué, mais il est très probable qu'il s'agisse d'Alexandre Promio dont on sait qu'à ce moment-là il se trouve dans la région. Au catalogue figure en effet la vue Rue Alsace-Lorraine. Avec l'arrivée de l'été, il faut rafraîchir la salle :
Cinématographe Lumière. — Aujourd'hui et jours suivants continuation des séances où il sera projeté deux vues en plus du programme ordinaire.
Nous rappelons que la salle est parfaitement aérée par des ventilateurs électriques.
Billets d'avance dans les principaux hôtels, cafés, débits de tabac et chez les coiffeurs.
L'Express du Midi, Toulouse, 29 juin 1896, p. 3.
Après avoir annoncé, à plusieurs reprises, la prochaine projection des vues du couronnement du tsar de Russie, c'est finalement au début du mois de juillet qu'à lieu leur présentation :
Cinématographe Lumière. — Il y avait foule, hier, à la petite salle de l'avenue Lafayette, bien ornée de drapeaux Russes et Français, à l'occasion des premières vues du couronnement du tsar.
Les sentiments d'amitié pour la nation russe qu'elles affirment chez nous, légitimement d'ailleurs, l'empressement du public. Et nous reconnaissons que les personnes les plus exigeantes ont dû être satisfaites.
La Mission Française, Le Cortège somptueux du Sacre, les Délégations d'Asie dans leurs costumes si originaux et si pittoresques, le Tsar et la Tsarine se rendant au Sacre et en revenant, L'Escorte enfin qui les environnent, tout cela est bien fait pour captiver la foule et l'intéresser.
La direction n'a rien négligé en ce sens, et elle s'est attachée à mettre dans chaque tableau la variété la plus grande et l'imprévu le plus brillant.
Empressons-nous d'ajouter qu'elle a pleinement réussi en cela.
D'autres vues encore se succéderont au Cinématographe Lumière : des vues d'Espagne, des courses de taureaux avec mise à mort, et bien d'autres surprises que nous annoncerons.
Dans une huitaine nous aurons encore diverses vues des puits de Carmaux et plusieurs vues de Toulouse où l'on reconnaîtra aisément certaines de nos charmantes toulousaines.
L'Express du Midi, Toulouse, vendredi 3 juillet 1896, p. 3.
Les vues tournées à Toulouse et dans la ville voisine de Carmaux sont offertes au public toulousain peu après:
Cinématographe -Lumière. — On nous prie d'annoncer que les vues de Toulouse et de Carmaux, qui ont été cinématographiées il y a quelque temps et dont nous avons déjà parlé, vont figurer au programme des séances de la photographie animée. Dès aujourd'hui, on pourra admirer deux de ces vues locales qui seront certainement accueillies avec une vive satisfaction. Des vues des fêtes du couronnement du tsar, le train, etc... compléteront le programme de ce jour.
L'Express du Midi, Toulouse, vendredi 10 juillet 1896, p. 3.
Deux jours plusieurs, la presse publie les titres de certaines de ces vues:
Cinématographe Lumière. — Vues de Toulouse et de Carmaux, la place du Capitole, la rue Lafayette, les vues des fêtes du couronnement du tsar et le train.
Billets d'avance dans les principaux hôtels, cafés, débits de tabac et chez les coiffeurs.
L'Express du Midi, Toulouse, dimanche 12 juillet 1896, p. 3.
Les deux vues indiquées dans la presse - La Place du Capitole et La Rue Lafayette - ne figurent pas au catalogue Lumière. Les projections se poursuivent en août :
À l'occasion des fêtes du 15 août, le cinématographe projettera des vues qui n'ont encore jamais paru, la direction de Toulouse s'attachant à donner à notre ville toutes les primeurs cinématographiques. Après avoir donné les Fêtes du couronnement 15 jours avant toutes les autres villes, elle donne les vues ci-après: Une alerte de pompiers en Angleterre, tableau saisissant de réalité, Le grand hammam américain, une merveille du sport nautique, la danse russe, scène des plus originales, les danseurs, jongleurs et musiciens soudanais et, pour terminer, le repas des tigres au jardin zoologique de Paris, tableau sensationnel. Séance exceptionnelle pour les fêtes, sans augmentation de prix : 50 c.
Le Message de Toulouse, Toulouse, samedi 15 août 1896.
Selon une habitude qui est bien ancrée dans le monde du spectacle, on commence à annoncer une prochain départ, bien à l'avance :
Cinématographe-Lumière. — Le Cinématographe qui a fait courir tout Toulouse, est sur le point de quitter notre ville. Encore quelques jours et nous ne le verrons plus.
Ceux qui n'ont pas encore vu les saisissantes photographies du couronnement du tsar, et les divers tableaux humouristiques qui ont fait si souvent la joie des visiteurs, peuvent se presser. Ils trouveront à la petite salle de l'avenue Lafayette, un spectacle attrayant qui joint toujours l'agréable à l'intéressant.
L'Express du Midi, Toulouse, jeudi 20 août 1896, p. 3.
De fait, les articles se succèdent annonçant de nouvelles vues :
Cinématographe Lumière. — L'inimitable Trewey, le célèbre jongleur équilibriste, est au Cinématographe Lumière, où on peut l'admirer dans ses deux meilleurs numéros : les assiettes et le serpent. A voir aussi : les danseuses de Londres, le maréchal-ferrant. un pugilat de poissonnières à Marseille, et pour terminer, à la demande générale, le sensationnel Hammam américain.
Tous les jours, changement complet du programme.
Billets d'avance dans les principaux hôtels, cafés, débits de tabac et chez les coiffeurs.
L'Express du Midi, Toulouse, vendredi 21 août 1896, p. 3.
Dès le début du mois de septembre, les annonces d'un départ prochain se multiplient :
Cinématographe Lumière. — C'en est fait, dans quelques jours le cinématographe aura quitté notre ville, malgré tous les efforts qu'a fait la direction pour rester davantage, mais devant les réclamations incessantes d'autres villes elle ne peut reculer son départ. En conséquence irrévocablement pour les dernières séances, les billets d'avance et de faveur non timbrés ne seront plus admis. Changement de vues tous les jours.
L'Express du Midi, Toulouse, mercredi 2 septembre 1896, p. 3.
La clôture a finalement lieu le mardi 15 septembre :
Cinématographe Lumière. — Malgré l'immense succès que le cinématographe a obtenu et obtient encore à Toulouse, il ne peut plus prolonger son séjour.
Clôture irrévocable aujourd'hui mardi 15 septembre.
Trois magnifiques programmes seront projetés pour ce dernier jour, un le matin de 10 heures à midi, un autre de 2 heures à 7 heures et le dernier de 8 heures à minuit.
Tous les enfants au-dessous de 10 ans, accompagnés de leurs parents rentreront gratuitement.
L'Express du Midi, Toulouse, mardi 15 septembre 1896, p. 3.
Répertoire (autres titres): Les courses (grand prix), La mêlée et la charge des cuirassiers, [Prochainement] Le couronnement du tsar (L'Express du Midi, Toulouse, 13 juin 1896, p. 3), La Baignade, le Régiment, Le train arrivant en gare (L'Express du Midi, 25 juin 1896, p. 3), Mission française (Boisdeffre et Montebello), Délégations asiatique, Tsar et Tsarine avant et après le sacre, Cortège du sceptre, l'escorte du tsar (L'Express de Toulouse, Toulouse, 4 juillet 1896, p. 3), Vues de Moscou, Vue d'Espagne (L'Express du Midi, Toulouse, 1er août 1896, p. 3), La baignade des nègres, Le Photographe (L'Express du Midi, Toulouse, 6 août 1896, p. 3), Une alerte de pompiers en Angleterre, Le grand Hammam Américain, La danse russe, Les jongleurs, Danseurs et musiciens soudanais, Le repas des tigres (L'Express du Midi, Toulouse, 15 août 1896, p. 3), La Baignade des nègres (L'Express du Midi, Toulouse, 25 août 1896, p. 3), Madrid. Défilé du Génie, La porte de Tolède, Arrivée d'un train en gare de Lyon (nouvelle), Le salut à l'escrime, Le Cortège des anciens Germains à l'exposition de Stuttgard, Les chars de la soierie et du soleil à la cavalcade de Lyon (L'Express du Midi, Toulouse, 30 août 1896, p. 3), Stuttgart. Fontaine royale, Karlsplace à Munich, L'arroseur et l'arrosé, Le radeau en pleine mer, Le lion dans sa cage (L'Express du Midi, Toulouse, 6 septembre 1896, p. 3), Les Pigeons de la place Saint-Marc à Venise, Les Lutteurs à Londres, L'Arrivée d'une gondole à Venise (L'Express du Midi, Toulouse, 13 septembre 1896, p. 3).
The Kinétographe (47 rue Alsace-Lorraine, 22 mai-5 juin 1896)
C'est un kinétographe qui présente au public toulousain les premières vues animées dans un local situé au 47 rue Alsace-Lorraine :
The Kinétographe.-Aujourd'hui, à trois heures, ouverture des séances de photographies animées grandeur naturelle, 47, rue Alsace-Lorraine, à côté du Gaspillage. Tous les jours, séances de 10 h. mat. à 11 h. soir.
La Dépêche, Toulouse, vendredi 22 mai 1896, p. 3.
Dès le lendemain, L'Express du Midi consacre quelques lignes à un compte rendu de la soirée inaugurale :
Un curieux spectacle. — Hier ont été inaugurées, dans un local fort élégant situé au rez-de-chaussée du 47 de la rue Alsace-Lorraine, les séances de photographies animées, grandeur naturelle, qui font en ce moment courir tout Paris. On fait défiler sous les yeux des spectateurs une série de tableaux pris sur le vif et représentant, par exemple, le boulevard des Italiens à Paris, la gare Saint-Lazare, la place de l'Opéra, etc., etc.
Les passants, les voitures, les chevaux, tout le monde de la rue sont reproduits avec une telle précision dans leurs mouvements naturels et dans les positions les plus variées qu'on a l’illusion complète de la vie et de la réalité.
On est porté à monter dans l'omnibus qui passe ou dans le train en partance, auquel il ne manque rien, pas même la fumée lorsqu’il se met en marche.
C'est véritablement saisissant.
Ajoutons que les sujets reproduits ont été choisis de telle façon qu'ils puissent être vus par les familles et même faire la joie des enfants.
L'installation des photographies animées, rue Alsace est une bonne fortune pour Toulouse qui n’a plus rien à. envier à Paris en matière de nouveautés et de ce que nous appelons les inventions de la dernière heure.
Rappelons qu'un autre établissement de photographie animée vient de s'ouvrir, allées Lafayette, en face le théâtre des Variétés.
L'instrument qui sert à faire ces projections s'appelle ici le Cinématographe, de M. Lumière.
Nous dirons demain ce que nous en pensons.
L’Express du Midi, Toulouse, samedi 23 mai 1896, p. 3.
Malgré la présence de deux cinématographes, la concurrence est plutôt bénéfique aux propriétaires des appareils :
Les Cinématographes installés à Toulouse attirent toujours beaucoup de curieux. Nous avons parlé hier de celui de la rue Alsace. Celui des allés Lafayette présente des tableaux non moins curieux, notamment la partie de tric-trac et les bains de mer. Ce dernier surtout donne l'illusion absolue des scènes qui se passent sur la plage et de la perpétuelle agitation des flots.
L'Express du Midi, Toulouse, dimanche 24 mai 1896, p. 3.
Par la suite, les annonces se font très brèves et la dernière est publiée dans Le Messager de Toulouse:
Photographies animées, rue Alsace-Lorraine, 47, à côté du Gaspillage.
Le Messager de Toulouse, Toulouse, vendredi 5 juin 1896.
Le photographoscope du café Monestié (Place du Capitole, 24-> 28 mai 1896)
Le propriétaire du café Monestié fait des travaux afin d'inaugurer une nouvelle salle pour le nouvel appareil de photographies animées, le photographoscope :
La photographie animée.
Nous apprenons que le propriétaire du café Monestié, qui vient de transformer son établissement, se dispose en raison de l'inauguration de ses nouvelles salles d'offrir gracieusement à sa nombreuse clientèle les premières représentations à Toulouse d'une des attractions les plus brillantes de la capitale : la photographie animée.
La photographie animée est la reproduction exacte et vivante des scènes de la vie réelle. Elle est exploitée avec un immense succès dans toutes les grandes villes par la Société anonyme des attractions nouvelles. Espérons que cette représentation sera le prélude des grands tableaux d'actualités, nouveautés que nous promettaient MM. les directeurs de cette intéressante tournée scientifique, qui vient s'installer dans notre ville et à laquelle nous souhaitons de tout cœur le succès qu'elle mérite.
Le Messager de Toulouse, Toulouse, mardi 19 mai 1896.
L'inauguration a lieu quelques jours plus tard :
M. Cornu a eu l'heureuse inspiration de donner au café Monestié l'hospitalité au photographoscope qui reproduit les objets et les personnes en grandeur naturelle. C'est dimanche qu'a eu lieu l'inauguration, et le public
afflue pour assister à ces intéressantes séances.
Le Messager de Toulouse, Toulouse, mardi 26 mai 1896.
Deux jours après cet article, M. Cornu, responsable du café Monestié, organise une séance pour les enfants :
Dans la salle spéciale du café Monestié, place du Capitole, M. Cornu organise une séance qui aura lieu aujourd'hui de 3h à 6h pour les bébés. Après la représentation de photographoscopie, il y aura distribution de jouets d'enfants.
Le Messager de Toulouse, Toulouse, jeudi 28 mai 1896.
La dernière est publiée jeudi 28 mai :
Photographie vivante. — Café Monestié, salle spéciale, place du Capitole, tous les jours de 5 heures à 11 heures du soir. Entrée, 50 centimes.
L’Express du Midi, Toulouse, jeudi 28 mai 1896, p. 1.
Le Scénimatographe (3 rue Saint-Pantaléon, <2> juillet 1896)
La Société anonyme des Attractions Nouvelles, qui a présenté le cinégraphoscope au café Monestié, propose à la vente un nouvel appareil - ou le même sous un autre nom -, le "Scénimatographe" :
SCENIMATOGRAPHE
Photographie Animée et en Couleur
Tous les perfectionnements sont apportés à sa construction. Sans trépidation et sans scintillements.
S'adresser pour la vente et l'exploitation : à la Société anonyme des attractions nouvelles, rue Saint-Pantaléon, 3, Toulouse (salle d'expériences).
Le Petit Marseillais, Marseille, jeudi 2 juillet 1896, p. 4.
Le Cinématographe (Société Photographique, 11 novembre 1896)
Au cours de la séance du 11 novembre de la Société Photographique de Toulouse, M. Lassalle présente une série de négatifs cinématographiques :
Nous recevons la communication suivante :
Société photographique de Toulouse
Séance du 11 novembre
PRÉSIDENCE DE M. JULLIAN
[...]
M. Lassalle met sous les yeux des membres de la société une série de négatifs obtenus avec un cinématographe fabriqué Toulouse [sic] ; le fonctionnement de cet appareil fera l'objet d'une communication ultérieure.
La séance se termine par des projections à la lumière oxydrique d'épreuves de MM. Jullian, Trutat, Messal, Ufferte, Brouquier.
Le secrétaire, C. FABRE.
La Dépêche, Toulouse, mercredi 9 décembre 1896, p. 3.
1897
Le Cinématographe (Allées Lafayette, <10-> 23 janvier 1897)
C'est par l'annonce des vues du séjour du tsar à Paris, en octobre 1896, que s'annonce le cinématographe installé aux allées Lafayette :
Le Cinématographe.-C'est tout simplement merveilleux ! Avoir pu reproduire l'arrivée du tzar à Paris, le tzar au Panthéon, etc., etc., cela vivant, animé, n'est-ce pas vraiment du prodige ? Que de regrets pour l'histoire de n'avoir pu ainsi conserver le souvenir exact des grandes manifestations des siècles passés. Le voyage au cinématographe des allées Lafayette ne coûte que 0 fr. 50 et consolera tous ceux qui n'ont pu aller à Paris voir de leurs propres yeux le spectacle de fêtes du tzar.
La Dépêche, Toulouse, dimanche 10 janvier 1897, p. 3.
Puis ce ne sont plus que des annonces très lapidaires qui sont publiées jusqu'au 23 janvier 1897 :
Cinématographe.-Al. Lafayette, Bd Carnot, 2 à 11 h. soir.
La Dépêche, Toulouse, samedi 23 janvier 1897, p. 3.
Le Chronophotoscope (3bis boulevard de Strasbourg, 31 janvier-8 février 1897)
Un chronophotoscope s'installe, à la fin du mois de janvier, sur le boulevard de Strasbourg :
Chronophotoscope (boulevard de Strasbourg, 3bis), projections vivantes et animées avec audition musicale et vocale du Graphophone. Entrée 50c.
Le Messager de Toulouse, Toulouse, dimanche 31 janvier 1897.
1898
Le Biographe en couleur d'Abraham Dulaar (Allées Lafayette, <16> novembre 1898)
La loge d'Abraham Dulaar, l'Athénéum-Théâtre, propose, parmi d'autres attractions, des projections cinématographiques :
A la foire.-Entre autres établissements installés en ce moment sur les allées Lafayette, l'Athénéum-Théâtre mérite une mention toute spéciale.
Depuis déjà longtemps il ne nous a pas été donné d'assister à un spectacle aussi attrayant.
Trois attractions sont offertes aux visiteurs:
Aérogyne (la femme volante);
Les visions lumineuses aériennes;
Le biographe en couleur.
Nous ne saurions trop recommander aux familles de rendre visite à ce théâtre modèle, car tant au point de vue de l'installation que du confortable rien ne laisse à désirer.
L'Express du Midi, Toulouse, mercredi 16 novembre 1898, p. 3.
1899
Le Cinématographe (46 rue d'Alsace-Lorraine, < 13->25 mai- 1899)
Dès le 13 mai au moins, une série cinématographique est proposée aux Toulousains sur la vie de Bernadette Soubirous et les apparitions de la Vierge à Lourdes :
Reconstitution historique des diverses apparitions de Notre-Dame de Lourdes, par le cinématographe, avec récitatifs.
Ouvert de 3 heures à 10 heures du soir.
46, rue d'Alsace-Lorraine, 46.-TOULOUSE.
L'Express du Midi, Toulouse, 13 mai 1899, p. 3.
Quelques jours plus tard, le contenu des vues est livré aux lecteurs :
Reconstitution historique des diverses apparitions de Notre-Dame de Lourdes, par le cinématographe, avec récitatifs.
Ouvert de 3 heures à 10 heures du soir. 46, rue d'Alsace-Lorraine, 46 — TOULOUSE
TABLEAUX. — I. Enfance de Bernadette. — II. Première apparition (1re Partie). — III. Première apparition (fin). — IV. Deuxième apparition. — V. Apparition du 23 février. — VI. Miracle du cierge. — VII. Sac de la Grotte. — VIII. Troisième apparition (Ire partie). — IX. Troisième apparition (fin) — X. Apparition de la source. — XI. Décret rapporté.
Cette reconstitution de l'ancien état des lieux (en 1858), des principales scènes et des principaux personnages — Bernadette Soubirous, le docteur Dozons, le commissaire de police Jacomet — avec ressemblance garantie, est une œuvre où les auteurs ont montré une grande imagination tout en restant dans la vérité des faits, et qui laisse bien derrière elle les divers tableaux de l'apparition reproduits jusqu'ici par le cinématographe.
Nous engageons nos lecteurs à s'en rendre compte par eux-mêmes.
L'Express du Midi, Toulouse, 20 mai 1899, p. 3.
Cette annonce est publiée jusqu'au 25 mai, puis elle disparaît.
Le cosmogaphe Faraud (Théâtre des Nouveautés, 23-31 décembre 1899) → 1900
Les Faraud exploitent depuis quelques mois un appareil de leur invention qu'ils ont baptisé du nom de "Cosmographe". C'est vers la fin du mois de décembre que des séances de vues animées sont organisées au Théâtre des Nouveautés :
La guerre Anglo-Boer au Théâtre des Nouveautés
La direction vient de traiter pour quelques représentations avec le cosmograph Faraud le seul qui possède des VUES ANIMÉES de la GUERRE ANGLO-BOER.
L'actualité de cette attraction suffit pour que tout Toulouse aille applaudir les courageux et vaillants défenerus de la liberté.
Afin que tout le monde puisse assister à ces intéressantes projections animées le cosmograph Faraud débutera ce soir, samedi, et paraîtra en matinée et en soirée dimanche et lundi, jour de la Noël.
La Dépêche, Toulouse, 23 décembre 1899, p. 3.
Le cosmographe (ou cosmograph) continue ses projections jusqu'à la l'année 1900.
→ 1900
1900
← 1899 Le cosmogaphe Faraud (Théâtre des Nouveautés, 1er janvier-21 mars 1900)
← 1899
Au cours des premiers mois de 1900, le cosmographe continue ses projections, mais on ne connaît que très peu de choses sur son répertoire :
Théâtre des Nouveautés. — En matinée et le soir, deux représentations. Programme avec toutes les attractions. Le Cosmograph Faraud présentera de nouvelles vues animées des plus attrayantes et la danse de feu en couleurs, Prochainement, débuts des 8 dames Bisera's, virtuoses américaines.
L'Express du Midi, Toulouse, 7 janvier 1900, p. 3.
Dans un périodique lyonnais consacré au monde du spectacle, on trouve quelques informations complémentaires :
Toulouse.-THÉÂTRE DES NOUVEAUTÉS (Dir. Castre). Vasser a été remplacé par M. Carvil. Une attraction qui porte, c'est le travail aux dix barres aériennes, présenté par les trois Dan [...]
The Cosmograph' Faraud intéresse vivement le public. Les vues varient souvent. Il faut citer surtout les épisodes de la guerre anglo-boër, et la Grande Corrida de Toros. ...
L'annonce artistique, Lyon, 1-15 janvier 1900.
C'est finalement à la mi-mars que le dernier entrefilet est publié dans la presse :
Théâtre des Nouveautés.-Tous les soirs, spectacle varié. Dernières représentations des Christiany, de Negrel, de Diemer, du cosmograph Paraud [sic]. Vendredi, renouvellement de toute la troupe. Très incessamment, la famille Okabe (troupe japonaise).
La Dépêche, Toulouse, 21 mars 1900, p. 3.
1901
Le Grand Biorama (Champ de Foire, [5]-[25] mai 1901)
Le Grand Biorama de Charles Schram est installé sur le Champ-de-Foire à l'occasion de la Foire :
AU CHAMP DE FOIRE. — Ménagerie Pezon : Tous les soirs, exercices du dompteur. — Muséum anatomique, Palais de l'Electricité, Grand Biorama, Galerie statuaire (système Grévin , grand Carrousel-Salon : mardi et vendredi soir, bataille de fleurs, soirée de gala.
La Dépêche, Toulouse, dimanche 5 mai 1901, p. 3.
L'annonce est encore publiée le 25 mai.
1903
La Société Toulousaine d'exploitation du Cinématographe et d'Appareils de Projections (1 rue du Pont de Tounis, <15> mars 1903)
La Société Toulousaine d'Exploitation du Cinématographe et d'Appareils de Projections diffusent ses annonces dans la presse régionale :
La Représentation des Mystères sacrés
Par le Cinématographe.
Au Moyen Age, les Confrères de la Passion mettaient en scène, avec una foi et un art dont l'histoire fait mention, les événements de l'Ancien Testament, les Actes de Jésus Christ, de la Sainte-Vierge, des Apôtres et des Saints ; et Charles VI, nous est-il dit, se complaisait à admirer ces artistes chrétiens, artisans de Paris, courtiers, maçons, paveurs, etc. Spectateurs et interprêtes s'édifiaient mutuellement.
Qui n'a entendu parler, naguère encore, des Représentations décennales du grand mystère de la Passion, qu'une troupe de choix, — de bons catholiques ! — donne à Ober Ammergau (Bavière). Elles ont un immense et légitime succès, une immense et légitime renommée- Là encore, spectateurs et interprêtes s'édifient mutuellement.
Mais comment faire renaître chez nous les beaux et touchants spectacles des siècles disparus, ou des pays lointains ? L'impossibilité paraît évidente.
Ne sommes-nous pas cependant, plus que jamais, à un moment où il est bon de s'émouvoir à la pensée — et pour mieux la fixer — au spectacle des drames divins que la Religion nous enseigne ?
Le cinématographe rend la chose abordable à tous, grâce aux perfectionnements de cette précieuse découverte d'Edison, — qui ne fut d'ailleurs qu'un perfectionnement des essais primitifs des Plateau, Raynaud, Marcey et Démeny. Ici, l'écran remplace la vaste scène, et l'appareil chromophotographique réversible, projetant chaque image à un intervalle de 1/75e de seconde, donne à merveille la sensation parfaite d'un mouvement continu.
C'est assez dire combien le même résultat peut être obtenu par un spectacle d'un si plein intérêt. Et qu'elle simplification de moyens pour atteindre le même but !
Les mystères de la Nativité la Passion la Résurrection, etc .. peuvent être représentés.
(Il serait possible à l'orgue, à la voix humaine, de jeter parfois leurs accents de compassion, de prière et d'admiration, aux instants où les tableaux importants sont immobilisés.)
Bref, ce spectacle religieux constituera un excellent moyen d'édification et d'apostolat, que nous ne saurions trop recommander à MM, les Curés, directeurs de séminaires, collèges, pensionnats, etc; et à toutes Ies âmes généreuses qui veulent faire le bien.
Pour tous renseignements, s'adresser à M. l'Administrateur-délégué de la « Société Toulousaine d'exploitation du Cinématographe et d'Appareils de Projections », 1, rue da Pont de Tounis, Toulouse.
La Croix de Tarn-et-Garonne, Montauban, dimanche 15 mars 1903, p. 3.
Le Palais de l'Électricité (Foire, <21> novembre 1903)
Le Palais de l'Électricité est installé à la foire en novembre :
Toulouse
[...]
A LA FOIRE.-Tous les soirs, à huit heures, le Palais de l'électricité attire, par son Cinématographe et ses séances d'hypnotisme par le mage Ordonoff et son médium Miarka, une foule de visiteurs.
L'Émancipation du Midi, Montauban, samedi 21 novembre 1903, p. 3.
1904
Le Théâtre International scientifique "Urania" de Ferdinand Somogyi (Théâtre des Variétés, 11 octobre 1904)
Ferdinand Somogyi présente son Théâtre International Scientifique "Urania" qui offre, entre autres números, des projections cinématographiques :
Théâtre des Variétés
Le professeur Ferdinand Somogyi, de Budapest, donnera, demain, une représentation avec son théâtre international scientifique "Urania". Le spectacle, des plus intéressants, sera complété par les artistes de la troupe qui interpréteront le Dîner de Pierrot et l'Ecole des Belles-Mères, de Brieux.-Pas d'augmentation du prix des places.
La Dépêche, Toulouse, lundi 10 octobre 1904, p. 5.
1905
Le Palais de l'Électricité d'A. Bonnet (Allées Lafayette, <30 avril->14 mai 1905)
Le forain A. Bonnet installe son Palais de l'Électricité pour la foire de Mai :
Foires de Mai
Grand Palais de l'Electricité
Après un très grand succès obtenu aux foires de Bordeaux, le Palais de l'Electricité revient s'installer sur les allées avec un cinématographe nouveau donnant l'illusion de la vie réelle. Ce cinématographe nous transportera en Mandchourie. sur le théâtre de la guerre : la bataille de Liao-Yang, la retraite des Russes à Mouskden, un combat sur le Yalou, le retour du général Stroessel, etc. etc.
Le magicien Marincovich paraîtra à chaque séance.
Tous les trois jours, changement de tableaux.
La Dépêche, Toulouse, dimanche, 30 avril 1905, p. 4.
Les séances se prolongent au cours du mois de mai avec un programmation variée :
Palais de l'électricité
Le grand Palais dé l'Electricité, installé sur les alliées Lafayette, obtient un grand et légitime succès. Tous les soirs, le public s'y rend en foule, pour y voir Le magicien américain Marincovitch, fort amusant, et surtout le Cinématographe, dont la netteté est absolue.
Parmi les vues inédites, nous pouvons citer : "La Grève", drame social ; "Le Roman d'Amour", "Les Liliputiens", "La Chasse aux Sangliers", "Le Cake-Walk indien", "La Loïe Fuller, dans ses nouvelles danses", "La Course aux Taureaux" (inédits); "La Course des Canots-Automobiles, prise à Monaco", etc.
Tous les jours, changement de tableaux.
La Dépêche, Toulouse, 14 mai 1905, p. 4.