George FOOTTIT

(Manchester, 1864-Paris, 1921)

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Jean-Claude SEGUIN

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George Foottit (Londres, [1838]-28/04/1874) épouse Sarah Crocket (Abergavenny, [1841]-≥ 1921]. Descendance : 

  • George Footit (Manchester, 24/04/1864-Paris 8e, 29/08/1921)
    • épouse ([≤1884]) Rose Batterfield (Londres, [1866]-Paris 8e, 16/07/1905). Descendance :
      • Thomas William Foottit (Londres, 20/09/1884-Saint-Quentin, 09/03/1927)
      • Georges Foottit (1886-)
      • Harry Foottit (Paris 1er, 04/06/1892-≥1932)
      • Lily Foottit (Londres, 21/10/1888-?).
    • épouse (Londres[avril-juin] 1909) Annie-Louise Ashley (Rothesay, 14/06/1871-Paris 8e, 06/07/ 1926).

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Il fait ses débuts, encore enfant, dans le Foottit Great Allied Circus que dirige son père, avec lequel il fait un numéro de clown : "vêtus de même, du costume jadis traditionnel chez nos clowns, maillot collant, garni à la hauteur des reins d'une trousse bouffante, veste blanche ajustée, parsemée de motifs rouges et noirs" ("La Confession d'un clown", Le Temps, Paris, 9 avril 1896, p. 1.). Après la mort de son père, il rejoint la France, à l'âge de douze ans, où l'un de ses oncles est propriétaire du cirque Sanger. Il exerce différentes fonctions, parfois celle de clown. C'est à 18 ans [1882] qu'il saisit l'occasion de prendre son indépendance en acceptant l'engagement que lui fait le directeur du cirque Continental de Bordeaux, où il gagne 1200 francs ; mais au bout d'un peu plus d'un an, le cirque fait faillite. Footit rejoint alors Londres, où il se fait engager au Covent-Garden, dirigé par Hollander. La troupe est composé de trente-sept clowns. Afin de se faire remarquer, il a l'idée de faire une parodie : "Gardant la face blanche du clown, je m'habillais en femme, corsage pailleté, décolleté, jupe de gaze, et je faisais des grâces en veux-tu, en voilà sur le cheval. Succès fou." (ibid.). 

Il lui arrive de présenter son numéro à l'étranger comme en 1885 devant le futur Edouard VII :

En 1885, à Sandringham, je donnait une représentation devant le prince de Galles, le futur Edouard VII. Au cours de cette pantomime échevelée, une de mes jarretières élastique vola dans la direction du prince, qui la ramassa. Lorsque je lui fus présenté, il voulut me la rendre mais je la refusai en disant :
- Monseigneur, c'est bien votre tour d'être décoré de la Jarretière !
Et le prince, amusé, m'envoya par la suite un royal cadeau.


Maurice Dekobra, "Les 33,622 gifles de Foottit", Le Journal, Paris, 6 juin 1914, p. 6.

Remarqué par M. Houcke de l'Hippodrome de Paris, il est immédiatement engagé pour une saison, pour jouer les Auguste. Il passe au Grand Cirque Continental de Lyon avec succès : "Le clown Foottit, du Cirque Covent-Garden de Londres, et dernièrement de l'Hippdrome de Paris, a remporté un succès, du reste bien mérité. (Lyon s'amuse, Lyon, 15 novembre 1885, p. 3.). De retour à Londres, c'est au tour de M. José Oller, du Nouveau-Cirque, de le remarquer et de l'engager à partir de 1886. Dès lors, il devient un artiste à part entière et multiple ses prestations au Nouveau-Cirque, mais on le retrouve également à l'étranger, faisant équipe avec différents partenaires comme Benhamo (Madrid, juin 1886), W. Price (Nouveau-Cirque, octobre 1897) Cerra (Madrid, juillet 1888), Billy Hayden (Nouveau-Cirque, octobre 1888). Il arrive fréquemment qu'il se retrouve avec Chocolat comme dans La Noce de Chocolat (1888). Il est même la vedette de certain spectacle comme dans Pierrot soldat (avril 1893) où le clown connaît quelques déboires :

[...] un soir que je jouais dans Pierrot soldat la sentinelle endormie et que Napoléon réveilkle. Le camarade chargé de figurer l'empereur s'était habillé à la hâte et quand il m'apparut, ses bretelles pendaient sous sa redingote grise. Une rire homérique secoua l'assistance et pendant deux minutes je me tins les côtes devant mon partenaire ahuri. Il ne m'a jamais pardonné mon hilarité.


Maurice Dekobra, "Les 33,622 gifles de Foottit", Le Journal, Paris, 6 juin 1914, p. 6.

Il est alors l'une des principales vedettes du Nouveau-Cirque dont voici le portrait croqué par Henri Nicolle : 

Foottit, à qui nous devons revenir, est peut-être, de tous les clowns actuels, celui qui a porté au plus haut point l'art de la pantomime et du saut excentriques. C'est le clown par excellentce, le continuateur des Chadwick et des Auriol.
Petit, maigre, légèrement voûté, la parole embarrassée, lente et confuse, gardant assez de l'accent anglais pour ajouter à la gaieté professionnelle, il ressemble "en bourgeois" à un "lad" d'écurie par sa mine, à un parfait notaire par sa tenue. Mais, à l'heure du "travail", c'est un éblouissement de le voir rouler, comme une boule, des couloirs jusqu'à l'arène, en un perpétuel saut périlleux. Et c'est surtout un spectacle curieux de contempler ses poses familières, ses mines étranges, ses jeux de physionomie composés avec un art véritable et qui ont permis à Foottit [...] de s'attribuer sans trop d'outrecuidance le titre de comédien.


Henri Nicolle, "Clowns et clowneries", Revue illustrée, 15 décembre 1893, p. 105

C'est quelques mois après, en novembre, que l'on apprend la fugue de Foorttit qui a fait une escapade amoureuse avec une danseuse sa partenaire dans Pierrot soldat. Il est parti en Russie (Saint-Pétresbourg) et il en revient vers le mois de mars 1894.

À son retour en France, il va constituer avec Chocolat, le célèbre duo, le clown blanc et l'Auguste noir. Leur nom apparaît à l'affiche de différents spectacles dont  Pirouette-revue (novembre 1894), La Petite Plage, un bouffonnerie nautique (octobre 1895) ou Coco, une fantaisie à grand spectacle (février 1896). Vers 1895, il fait la rencontre de Marie Hecquet qui devient sa compagne. C'est précisément à ce moment-là que le pionnier Émile Reynaud s'intéresse au duo comique. Le génie des Pantomimes lumineuses du Musée Grévin, s'intéresse depuis octobre 1895  à un nouveau procédé, le photoscénographe qui va lui permettre de tourner le premier film où apparaissent Foottit et ChocolatGuillaume Tell. Le duo de clowns se produit parfois sur d'autres scènes, comme à l'Olympia pour la fête du périodique Le Journal (1er avril 1895) ou à l'Hyppodrome du Champ de Mars (juillet 1895), où ils présentent la désopilante course de taureaux. En février 1896, "les clowns Foottit et Chocolat ont amusé toute la salle avec une pantomime très ingénieuse et très nouvelle : Le Policeman" (Le Gaulois, Paris, 1er février 1896) qui est repriese au cinématographe en 1900.  Les succès se mulitplient comme celui que les clowns connaissent dans Le Feu au Moulin : 

Le Feu au Moulin, la nouvelle pantomime du Nouveau-Cirque, continue à faire salle comble : hier, il n'y avait plus une seule place à louer à l'ouverture des bureaux. La pièce n'est qu'un long éclat de rire du commencement à la fin ; Footit et Chocolat sont véritablement désopilants dans leur inénarrable scène de l'ivresse.


Le Gaulois, Paris, 8 décembre 1896, p. 3.

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Camus, George Foottit, c. 1895
© Jules Martin, Nos Artistes, 1901-1902, p. 385

Entre les reprises à succès, dont celle du désormais "classique" La Noce de Chocolat (mars 1897) ou de La Chasse au sanglier (septembre 1898), ou les nouveaux spectacles tels que La Chasse  (avril 1898), les joyeux compères continuent de faire rire grands et petits au Nouveau-Cirque. C'est sans doute cette popularité qui fait que désormais le cinématographe va s'intéresser au célèbre duo. D'une part, ce sont les frères Lumière qui vont produire une série de six films que tourne Jacques Ducom, l'un de leurs collaborateurs. Ce dernier est ainsi en contact avec le Nouveau-Cirque au nom de la société "La Photographie en Couleurs" :

NOUVEAU-CIRQUE
Administation
Monsieur l'Agent général de la photographie en couleurs
15, Bd des Italiens
Paris
Monsieur;
Nous avons une matinée demain mercredi à 2 h 1/2. Si vous désirez venir voir le travail de Foottit et Chocolat, vous n'aurez qu'à vous présenter au contrôle avec ce mot.
Nous pourrions après, prendre rendez-vous, afin que les deux artistes puissent aller chez vous.
Veuillez agréer, Monsieur, nos salutations empressées.
[Louis.]


 

M. [Louis], Courrier à Jacques Ducom, 24 juillet 1900 (collection particulière)

C'est au cours de l'été 1900 que le tournage a lieu. Mais les Lumière ne sont pas les seuls à s'intéresser à Foottit et Chocolat. En effet, Clément-Maurice, à l'occasion de l'Exposition universelle réalise le Phono-Cinéma-Théâtre qui associe l'image et le son afin de présenter les grands acteurs de l'époque. C'est ainsi que les deux clowns vont s'offrir à nouveau au cinématographe. Dans les années suivantes, les compères vont connaître toujours le succès, même si , au fil des ans, d'autres figures clownesques font leur apparition, dont les frères Fratellini, et concurrencent de plus en plus Foottit et Chocolat. En 1901, le duo se retrouve à Londres pour une saison, avant de revenir au Nouveau-Cirque où ils remportent encore quelques succès comme Paris-Ballon (février 1902). Si les commentaires ne manquent dans la presse de l'époque pour parler de ce couple d'artistes, l'un des textes les plus délicats et intelligents, signé Nozière, est publié dans le journal Le Temps. Un texte ironique et assez cruel, en définitive, et une dénonciation du refus de l'altérité :

Billets du Matin
A monsieur Footit
J'ai eu plaisir à vous revoir, monsieur, sur la piste blonde du Nouveau-Cirque. J'aime votre démarche raide et vos yeux étonnés. Vous apparaissez parmi les écuyers aux habits bleu-de-ciel qui gardent élégamment l'entrée des écuries, et déjà les visages des spectateurs sourient. Pour bien montrer que vous vous adressez aux petits, vous avez modestement revêtu leur costume : vos amples chausses, de nuance mauve, s'arrêtent au-dessous du genou, comme les pantalons courts des garçonnets, et votre tête étrange sort d'un col rabattu comme en portent les collégiens en vacances. Vous semblez un vieil enfant, et votre naïveté est presque douloureuse. Seront-ils semblables à vous, quand ils auront grandi, les bébés aux regards clairs, aux joues roses qui vous applaudissent ? Leur visage pâlira-t-il comme le vôtre, leurs yeux deviendront-ils inquiets, leurs lèvres seront-elles comme une blessure ? Leur présentez-vous la caricature du type que la vie leur donnera demain ? Comme vous, ils courront éperdûmentà la poursuite de papillons de papier qu'ils pourraient aisément saisir s'ils n'étaient affolés par le désir ; ils admirent des jongleurs aux costumes pailletés, aux colliers de verroteries, et ils estimeront à l'égal de l'or les boules brillantes que lancent très haut leurs mains expertes. Surtout ils chériront l'écuyère qui danse sur son cheval et jette à la foule des baisers.
C'est un spectacle qui m'a toujours charmé. Debout sur une lourde bête, au galop lourd et rythmé, la petite dame, aux jambes roses, promène autour d'elle des regards triomphants. Elle doit franchir des bandes de toile que des serviteurs élèvent très haut, mais qu'ils abaissent sous ses pieds au moment où elle saute ; elle crève aussi des cerceaux de papier qui font à sa joliesse des cadres fantaisistes. Vous avez vu cette grâce et cette intrépidité, monsieur, et c'est pourquoi vous marchez mélancoliquement, pendant les minutes de repos, auprès du cheval qui va au pas et qui souffle. L'écuyère ne sent pas vos regards tendres ; indifférente, elle effleure son visage de son mouchoir de dentelles et sourit aux loges. Vous poussez enfin un soupir si long et si lamentable que la salle éclate de rire et que la belle vous aperçoit. Comme vous aimez, vous ne sentez pas que vous pouvez paraître ridicule, et vous vous décidez à l'aveu ; mais, au moment où votre cœur va s'ouvrir, la chambrière claque, la musique joue et l'aimée s'enfuit au galop. Vous demeurez immobile, atterré, et je me sens plein de compassion pour votre tendresse ingénue et que la vie déçoit quotidiennement.
Vous avez une consolation qui n'est pas donnée au commun des mortels : c'est- de faire une série de culbutes et de vous relever en souriant sans songer davantage à la cruelle. Un saut périlleux me paraît être un merveilleux remède à la mélancolie, et sans doute les chagrins d'amour ne dureraient qu'un moment si nous pouvions marcher sur les mains, pour regarder l'objet de notre passion. Il est probable que ce point de vue modifierait nos sentiments, et je comprends, monsieur, que vous êtes un excellent éducateur. Vous n'incitez pas seulement la jeunesse à secouer énergiquement le joug passager de la femme; vous lui apprenez encore à mépriser la vaine élégance que dispensent les tailleurs et les coiffeurs. Vous poursuivez de vos sarcasmes les employés du cirque vêtus d'azur ; vous n'hésitez pas à troubler l'ordonnance de leurs cheveux que séparent des raies impeccables ; il vous arrive de frapper ces hommes si corrects et de les rouler dans le sable de l'arène. Mas surtout vous vous plaisez à les aligner en une longue file d'un bond, vous franchissez cet obstacle, signifiant ainsi l'incontestable suprématie du clown sur l'écuyer et de l'homme d'esprit sur le mondain.
J'aime les leçons que vous donnez aux enfants parce qu'elles sont basées sur une profonde expérience de la vie. Vous ne les embarrassez pas de théories altruistes et de nobles principes qu'ils auraient, dans la suite, beaucoup de peine à pratiquer. Vous leur inculquez des idées simples, mais fécondes; ils savent, par votre exemple, que nous ne soulageons notre mauvaise humeur qu'en commettant des injustices et en nous livrant à des brutalités. Ils comprennent cette vérité dès que Chocolat arrive sur la piste. Chocolat est votre antithèse ; il est noir et vous êtes livide. Votre figure est maigre et volontaire ; son visage est rond et débonnaire. Vous vous avancez fièrement, sans plier vos puissants jarrets ; il fléchit sur ses jambes molles. Votre mise est personnelle et joyeuse ; il s'efforce d'être correct et il porte lamentablement un habit rouge. Votre voix est aiguë et précise ; ses paroles sont graves et indistinctes. Vous êtes le jour, et Chocolat est la nuit. Vous êtes la Volonté, et il est la Passivité. Vous êtes la Fantaisie, et il est la Tradition. Vous êtes la Force, et il est la Faiblesse. Aussi vous l'insultez, vous le giflez, vous le rouez de coups, vous l'arrosez du jet d'un siphon, vous promenez malicieusement des flammes sur sa main. Vous proclamez ainsi notre droit absolu d'employer l'eau et le feu contre ceux qui n'ont pas notre mentalité.
Les spectateurs vous donnent raison, monsieur, et ne ressentent nulle pitié pour le pauvre Chocolat, éternelle victime de vos colères. Du moins vous ne lui gardez pas rancune du mal que vous lui faites, et cette attitude n'est peut-être pas très humaine. Vous l'autorisez à venir à côté de vous s'incliner sous les applaudissements du public et, en vous suivant dans les couloirs, je vous ai vus pénétrer ensemble et fraternellement dans le bar du cirque. Assis sur un haut tabouret et vous accoudant sur le comptoir d'acajou, vous repreniez difficilement votre respiration; Chocolat épongeait la sueur de son front et contemplait, d'un œil morne et lassé, les bouteilles d'alcool aux formes multiples. Sa coiffure était en désordre; l'aigrette de vos cheveux s'était affaissée; vous n'étiez plus très différents l'un de l'autre, et la pratique vous prêtait une ressemblance inattendue et douloureuse.Nozière.


Le Temps, Paris, 12 septembre 1902, p. 2.

L'année 1905 marque une première difficulté liée d'une part à la fin du contrat avec le Nouveau-Cirque que ne renouvelle pas le nouveau directeur Jean Houcke, et à la disparition de la raison sociale "Footit et Chocolat", d'autre part à l'état mental de Foottit qui, au Portugal, donne des signes de déséquilibre (octobre 1905). L'usure du duo est manifeste et la presse s'en fait l'écho.  En réalité, Chocolat est dans une situation délicate, pratiquement dans la misère et malade... Si Foottit est parvenu à se faire engager à nouveau, ça n'est pas le cas de Chocolat. Quelques artistes se solidarisent et le duo finit par se reconstituer pour quelque temps.

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"L'immortel Foottit, en haut, à la scène, en bas, à la ville"
Le Journal, Paris, 7 janvier 1929, p. 1

Même si Foottit parvient à poursuivre sa carrière en solitaire, il ne retrouve plus le succès qu'il a connu avec Chocolat. C'est à cette époque qu'il se produit régulirèrment avec deux de ses enfants, Tommy et GeorgeyOn le retrouve, en février 1911, au Cirque de Paris, dans le spectacle Revue burlesque. Quelques semaines plus tard, il ouvre son propre cirque au Jardin d'Acclimatation de Paris :

JARDIN D'ACCLIMATATION.-L'annonce que l'inimitable Foottit avait ouvert ces jours-ci un cirque, a amené au Jardin d'Acclimatation une grande recrudescence de visiteurs. Il convient de dire aussi que jamais Foottit, notre grand clown national, et ses fils Tomy et Georgey ne furent si divers, si fantaisistes et si amusants. En un mot, Foottit est et restera un grand artiste. Tout le monde peut s'en rendre compte puisqu'il paraît tous les jours en martiníee dans le coquet établissement qu'il vient de fonder au Jardin d'Acclimatation.


Le Radical, Paris, 11 mai 1911, p. 7.

L'expérience n'est pas tellement probante et l'année suivante, vers le mois de juillet, il renonce à son cirque. Alors qu'il continue sa carrière de clown dans plusieurs salles parisiennes (1913 : Alhambra, Folies-Bergère, Gaîté-Lyrique ou Palace-Cirque de Paris), il ouvre avec son épouse un établissement, le Foottit-bar, rue Montaigne, aux Champs-Élysées. Alors que la guerre est déjà déclarée, Il lui arrive d'intervenir au Gaumont-Palace (1915) où, entre deux films ou documentaires, seul ou avec ses fils. il réalise quelques numéros, mais il ne retrouve plus le même succès : 

On s'est demandé plusieurs fois, ce qu'était devenu Foottit, le célèbre clown qui avec ses fils combla de joie pendant de nombreuses années nos bambins.
Quant à lui, Foottit, il est encore en possession de tous ses moyens et il vient de débuter ces jours-ci dans un étbalissement des Champs-Élysées où il fait la joie des spectateurs, petits et grands.
D'ailleurs depuis août 1914 le bon clown prête son concours è toutes les manifestations de bienfaisance et de patriotisme. Il est populaire sur les fronts français et anglais aussi bien qu'à Paris.


La Presse, Paris, 19 décembre 1917, p. 2.

À la toute fin de sa vie, George Foottit va retrouver le cinéma grâce à Louis Delluc qui lui propose un petit rôle dans Fièvres.

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Louis Delluc, Fièvres (1921)

Il décède peu après. 

Bibliographie

BRISSON Adolphe, "Le Clown", Revue illustrée, Paris, 15 mai 1899

FRANC-NOHAIN, Les Mémoires de Foottit et Chocolat, Paris, Pierre Laffitte, 1907,  118  p.

PERRODIL Édouard DE, Monsieur Clown !, Paris, Camille Dalou Ed., 1889, 190 p.

RÉMY Tristan, Les Clowns [1945], Paris, Grasset, 2015, 494 p.

 

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